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    "J'ai plus de souvenirs que si j'avais mille ans "    Baudelaire

     

    Reprise de 2007 : Une petite balade toute en rimes masculines, entorse aux règles poétiques classiques, mais non dépourvue  de sens !

     

     


     

    Balade pour un coeur

     

    Les jolies fleurs

    Ont desséché

    Dans le bouquet,

    Comme mon coeur

    Ratatiné.

     

    Oiseaux d'ailleurs

    Déçus, lassés,

    Ont déserté,

    Comme mon coeur

    Trop délaissé !

     

    Et le bonheur

    S'en est allé,

    M'a oublié,

    Comme mon coeur

    Si épuisé!

     

    Adieu mon coeur !

    Fais toi raison

    Mon compagnon !

    Adieu lueur?

    O ! Et puis, non !

     

    Tiens bon, mon coeur

    C'est du passé !

    Bientôt l'été ;

    Gaîté, chaleur

    Tu vas trouver.

     

    SIDO 


     

     

    LASIDONIE


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    LE SILENCE

     


    Une voix se taitRonde des nuits, des jours  silence,

    Longues heures à enjamber,

    Escamotées, sans nul attrait,

    Au cœur Infligent épreuve immense.


    Au-delà de l’espace

    Ce fil, lien si ténu,

    S’en trouve interrompu.

    Le vide me fait face. 


    De tes jours tu m'effaces !

     

    Notre musique se languit

    Compagne  de ma  solitude,

    Pour mon chagrin bref interlude,

    Moment de répit par l’oubli.

     

    Puis très vite l’absence

    De ce qui fait le miel

    Des jours, leur essentiel,

    Réveillent ma souffrance.
     


    Sans ta voix rien n’est mélodieUne voix se tait

    Je  plonge dans l’abîme noir

    De l’impossible à concevoir :

    Une belle histoire en charpie !

    Fais-moi un signe, je t'en prie !

     

    SIDO 

    05-2005
     

     

     

     

     


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  • CHOISIR

      

    Du noir au blanc : choisir


    Voici venu le temps d'oublier le ciel noir

    De refuser d'endosser son manteau de deuil
    L' attirant protecteur de tous les désespoirs
    Il m'enveloppe d'une froideur de cercueil !

     Voici venu le temps d'un azur éclairci
    Celui de la blanche lumière d'un " je peux",
    Aube naissante pour un nouvel aujourd'hui.
    Mais de mes liens,  saurai-je défaire les noeuds ? ?

    Du noir au blanc : choisir


     Se dire "je le peux", s'en convaincre ; pourtant

    Tiraillée la souffrance me tient : Je chancelle
    Poussée par vents contraires ; le Noir ou le blanc
    Rivalisent d'attraits ; l'un et l'autre m'appellent...

    J'entends, il me faut choisir, est venu le temps

     

    SIDO - poème 2006

     

    Remarques  de composition : les 2 premières strophes en rimes  toutes masculines : un choix en accord avec la pesanteur évoquée, la 3ème en alternance - hésitation- se terminant sur une féminine en sonorité évocatrice

     


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  • Verlaine ne m'en voudra pas de m'inspirer de son ciel, sous un autre angle, et sans prétention !! Les premiers vers de son poème  me sont venus en tête devant un coucher de soleil...et je les ais fait miens...

     

    Verlaine en tête

     Le ciel est par dessus les cimes
    Rose tout doux,

    Les ombres par dessus les cimes
    Ont rendez-vous

    Verlaine en tête

    La futaie, dans le soir sublime
    Se tait, s'endort
    Mon coeur dans le soir sublime
    Aborde au port.

     

    La nuit, la nuit s'offre, m'appelle
    Ange ou démon
    A cette éternelle querelle
    C'est l'abandon

     

    Aurore, dis, quand je chancelle
    Cherchant appui
    Dis, l'aurore, quand je chancelle
    fait toi rubis !

     

    Verlaine en tête

     

    SIDO  26/11/2015

     

    Le ciel est, par-dessus le toit,
    Si bleu, si calme !
    Un arbre, par-dessus le toit,
    Berce sa palme.

    La cloche, dans le ciel qu'on voit,
    Doucement tinte.
    Un oiseau sur l'arbre qu'on voit
    Chante sa plainte.

    Mon Dieu, mon Dieu, la vie est là
    Simple et tranquille.
    Cette paisible rumeur-là
    Vient de la ville.

    Qu'as-tu fait, ô toi que voilà
    Pleurant sans cesse,
    Dis, qu'as-tu fait, toi que voilà,
    De ta jeunesse ?

     

    Paul Verlaine

     


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    Voir aussi "le bal d'automne" ici : http://lunatiquebleue.ek.la/


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  • J'ai laissé ma plume voler
    Au dessus des champs, des futaies
    Tapis rouge elle a caressé
    Fraîche de gouttes de rosée
     

    Bonheur de folâtrer légère Ma plume
    Avec oiseaux et papillons
    D'effleurer les vertes fougères
    Et frémir au souffle sans nom
     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Ma plumeJ'ai laissé ma plume choisir
    Sur l'or, le roux, elle s'enflamme
    Mais je lui devine soupirs
    Quand parmi les mots elle rame

     

     

     

     

     

     

     

    Déjà s'approche la saison
     Des chapeaux tout blancs, sans panache,
    Mais Noël s'affiche au balcon
    Plume ne fera plus relâche

     

    SIDO

     


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    C'est l'été ... des rediffusions (2006)

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    Laissez-moi donc aujourd'hui vous conter , ce que le hasard s'amuse à créer...

     

     

     

     

     

    La Fleur étrange

     

    Sous un buisson dissimulée 

    Voilà-t-il pas que ce matin  

    Me promenant dans mon jardin,  

    J’ai découvert fleur étoilée !

    Jamais n’avais vu fleur pareille,
     
     

    Bien étrange, venue d’ailleurs,  

    Echouée là par vent joueur.  

    Peut-être l’œuvre d’une abeille ?
     

    Curieuse, je l’ai observée : 

    Pour mon regard ainsi capter   

    Qu’avait-elle de particulier ?  

    Une couleur sans nom, perlée 

    Chatoyante sur les pétales,  

    Tendre ! Me sentis apaisé  

    Du plaisir de la contempler !  

    Non, elle n’était pas banale !  

     L’ai surveillée, ne l’ai cueillie  

    La préservant dans son écrin,  

    L’ai entourée de tous mes soins.  

    Le temps ne me l’a pas ravie ! 
       

    Afin que beauté soit fêtée 

    Fallait trouver un nom joli  

    Sans hésiter cœur a choisi  

    Lors Amitié l'ai baptisée. 

     

     

     SIDO

       


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  •  Sur le rythme impair cher à Verlaine, avec un faux air de Pantoum :

     

    COEUR GALET 

     

    Qu'il fasse noir, qu'il fasse blanc
    Que l'eau soit vague, ou bien écume
    Dans sa fraîcheur, gouttes de brume
    Gouttes de houle, au gré du vent

    Coeur galet


    Gouttes de houle, au gré du vent

    En flot renvoient tous les mirages
    Les écroulent sur le rivage
    Et font du flot galet d'argent

    Et font du flot galet d'argent
    Façonné d'écorchés de rêves
    Comme autant de bulles qui crèvent
    Ou s'envolent au firmament

    Coeur galet


    Ou s'envolent au firmament

    Laissant trace de leur ravage
    Gouttes de pleurs à l'abordage
    Mousse océane en noir et blanc

    Sous la lame en rouleau d'émois
    Qu'il soit muet que le vent tremble
    De cette voix qui te ressemble
    Je vois mon coeur criblé de toi

     

    SIDO

    Reprise d'un poème de 2010 


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