• Quand le regard

    Un regard

     

    Quand le regard se pose
    Au petit point du jour
    Sur, du ciel, les atours
    Le coeur perd son morose,

    Embelli par la teinte
    De l'astre dévoilé.
    Tout en devient flammé
    Tout en garde l'empreinte.

     Quand mon regard se pose
    Au sortir de la nuit
    Sur l'enfant endormi
    Les pensées se reposent,

     S'éloignent les craintes
    Le jour gagne en bleuté
    Les tourments à l'arrêt
    Relâchent leur étreinte,

     Le coeur part en croisière.
    Qu'elle vienne du ciel,
    Ou de l'immatériel
    Apaisante lumière !

    Un regard 

     


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  • Presque tous les commentateurs de l'époque (2007) se sont dispersés ; (une pensée pour ceux qui ont disparu). Je remonte donc ici un poème de saison.

    ***

    Voici, s’avançant à feuilles semées, Octobre.

    Derrière lui traîne ici ou là un air léger

    Echo des joies de fin d’été vêtu de sobre

    Averse ou soleil paresseux se font discrets

     

    A pas comptés notre petit Poucet d’automne

    Progresse dans les champs les forêts et les bois

    Tandis que derrière lui une fée polissonne

    Brouille, chiffonne, provoque de magiques émois

     

    Au spectacle étonnant d’une métamorphose :

    Notre mystérieuse alchimiste a chargé d’or

    Le sombre des ramures, costumé toutes choses

    Fait rougeoyer, flamber le plus lointain décor !

     

    Un automne

     

     Saison de proche mort, disent certains poètes

     Chute des feuilles, page des ans et des amours

     Fragiles ! Pourquoi pas célébration d’une fête

     Qui créera dans la danse l’oubli du toujours ? 

     

     Dés le printemps la fin s’inscrit dans toute vie.

     L’attendre, la devancer, ne change pas la loi.

     Les yeux ouverts sur la nature épanouie

     Atténue du destin l’insupportable poids.

     

     
     SIDO
     


    23 commentaires
  •  

    Poésie des ombres je te lis
    Dessinée sur le doré du sable
    En formes éphémères, impalpables
    Quand  l'oiseau vole bas, indécis

    Je te vois sur la terre accablée
    Par les rayons brûlants du midi
    Lorsque se penche le tronc vieilli 
    sur des langues bleues démesurées
     

    Poésie des ombres

     

    Sur un mur vierge tout en finesse
    Installée, en léger dentelé
    Quand le frôle, tendre, le pécher
     De ses rames chargées de  promesse 

     


    Ombres sans poésie je vous sens
    Dans le  lourd silence des ruelles
    Arpentées par des esprits rebelles
    Tandis que se meurt le halo blanc, 

    Au profond des nuits sans lune libres
    De posséder l'esprit impuissant
    Rôdant sans répit jusqu'au levant
    Jusqu'à saccager le goût du vivre

    Ainsi ballottés vont les humains
    Tiraillés par des attraits contraires
    Projetés vers l'ombre ou  la lumière
    Et la vie s'échappe de leur mains !

     

    SIDO

     


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  • Silence et solitude, sonnet



    Encore une autre aurore, et son odieux cortège

    De gestes routiniers ; au réveil, échapper,
    les pensées remisées au jour à commencer.
    Prolonger la non vie, qui la douleur allège

     Froide nappe d'effroi, encore le silence.
    Il se répand, sournois, puissant révélateur
    des solitudes vraies ! Arme contre les pleurs
    Ô le bruit, déployé comme une autodéfense,

     Parodie de présence, un bon succédané
    De vie. Ô bruit d'ailleurs, un rempart érigé
    contre l'absence, l'angoisse du vide, immense !

    Volets clos, yeux fermés, réclamer l'autre nuit,
    Du bal des souvenirs pouvoir refermer l'huis
    Jusqu'à l'aube neuve, bousculée par leur danse.

    SIDO

     


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  • Haïr, aimer, déchirure

     

    Un ancien film revu " , marquant , tiré d'un roman de G. Simenon : " le chat" ( J.Gabin, S.Signoret ) m'a suggéré un poème (sans qu'il soit descriptif du scénario).

    DECHIRURE

     Se détester pour tous les renoncements,
    Ces refus d’imaginer du sens aux journées
    Abandonnées, tristes, aux longues heures égrenées,
    L’esprit accroché aux exploits d’un autre temps. 

    Se détester pour ces acides rancoeurs
    Entretenus à plaisir, triste nourriture
    D’un quotidien destructeur, jetée en pâture
    A l'un, à l'autre, peu importe, avec aigreur.

     Se détester pour des coups d’éclats violents
    Incontrôlés, déchaînés, des révoltes folles
    Répandues en un flot stérile de paroles
    Ressassées, inlassables assauts d'un torrent.

     Se détester aussi de se rendre exutoire
    De grand mal-être, de sentiments exclusifs
    Exprimés par dépit en propos agressifs
    Générateurs épuisants de guerre oratoire.

     Mais ce qui accroît le mal, pousse à se haïr
    Au-delà des mots, des gestes sans retenue,
    C’est l’enfermement dans un cercle sans issue
    Où le pire s'affiche en unique avenir. 

    Pourtant comment oublier toutes les années
    D'une vie, ses joies et ses plaisirs, les bonheurs,
    les chagrins partagés, et combien de douleurs !
    Haïr, aimer ? une éternelle mélopée !

    SIDO


    12 commentaires
  •  

    Bientôt Printemps

     

    Fleurs en bouquet, corolles blanches
    Se sont endimanchées d'azur,
    Et dans les délicates branches
    Font broderie d'un ciel très pur.

     Petits boutons, boutons timides
    Un peu partout pointent leur nez
    Ouvrent un pétale et bien candides
    Par le soleil se croient gâtés

     Hélas, il est imprévisible
    Parcimonieux et capricieux
    L'astre roi, puissant, insensible
    Aux saisons, leur enjeu précieux !

    Bientôt Printemps


     
    Les mimosas viennent d'éteindre,
    A peine, leurs lumières d'or,
    Mars assoit ses humeurs sans craindre
    Fâcher les espoirs de tout bords  

    Mais Cigognes ici, oh cigognes
    Là-bas perchées ! Pour faire nids
    Dans les hautes branches besognent
    Quand tout est encore assoupi !

    Printemps, printemps, fi des grisailles
    Gaieté, gaieté, chantent les coeurs,
    Adieu le froid qui nous assaille
    Bientôt viendront les jours meilleurs

     

    Bientôt Printemps



    Bientôt Printemps

     

     

    Sur l'autre blog , un canevas printanier vous attend






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  • Un de mes tout premiers poèmes sur blog en 2006 ; revu et remanié pour respecter le rythme syllabique choisi ( descente en 12,,8, 6, 4, et remontée inversée, 4,6,8,12), de même pour la photo volontairement floue au départ.

     

     

    Mon cinoche 

    CINEMA

    Etre heureux !
    Cela tient à si peu ! 

    L’esprit en noir et blanc faisait son cinéma :
    Hier ? Pellicule blanche ;
    Demain ? une avalanche
    Là, devant moi
     



    Mais un mot lu,
    Et les blessures folles
    Cicatrisent d’une parole !
    S’enfièvre de joie neuve le cœur mis à nu.







    Mon cinocheJour radieux
    Le film de la mémoire,
    Se déroule en couleurs de gloire
    Dont l’âme rieuse re-invente l'or bleu !

     Etre heureux !
    Cela tient à si peu !

     

     

    SIDO





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  • L'image créée, support de ce poème, vous la verrez en grand format ici :

    http://lunatiquebleue.ek.la

    Mon rêve m'entraîne vers le dédale offert
    où l'esprit éperdu erre entre ombre et lumière
    Parmi les formes longues, audacieuses, fières
    Qui grignotent le sol cruellement désert

     Géométrie sèche sur fond de ciel changeant
    Par un soleil d'hiver à peine réchauffées
     Ici ou là glacées par de blanches traînées,
    Un univers sans âme, au contact effrayant !

    Ce rêve est sur ma toile, imprégnée de couleurs
    Qui par un jeu subtil de lumière fondue
    De contrastes forcés, attirera la vue,
     Pourquoi pas l'attention, de quelques amateurs  !

     

    De la photo au poème, l'abstrait en mots

     

     

    SIDO

     

     

     








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