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Par lasidonie le 4 Avril 2014 à 00:10
Encore une autre aurore, et son odieux cortège
De gestes routiniers ; au réveil, échapper,
les pensées remisées au jour à commencer.
Prolonger la non vie, qui la douleur allègeFroide nappe d'effroi, encore le silence.
Il se répand, sournois, puissant révélateur
des solitudes vraies ! Arme contre les pleurs
Ô le bruit, déployé comme une autodéfense,Parodie de présence, un bon succédané
De vie. Ô bruit d'ailleurs, un rempart érigé
contre l'absence, l'angoisse du vide, immense !Volets clos, yeux fermés, réclamer l'autre nuit,
Du bal des souvenirs pouvoir refermer l'huis
Jusqu'à l'aube neuve, bousculée par leur danse.
SIDO12 commentaires
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Par lasidonie le 22 Mars 2014 à 00:05
Un ancien film revu " , marquant , tiré d'un roman de G. Simenon : " le chat" ( J.Gabin, S.Signoret ) m'a suggéré un poème (sans qu'il soit descriptif du scénario).
DECHIRURE
Se détester pour tous les renoncements,
Ces refus d’imaginer du sens aux journées
Abandonnées, tristes, aux longues heures égrenées,
L’esprit accroché aux exploits d’un autre temps.Se détester pour ces acides rancoeurs
Entretenus à plaisir, triste nourriture
D’un quotidien destructeur, jetée en pâture
A l'un, à l'autre, peu importe, avec aigreur.Se détester pour des coups d’éclats violents
Incontrôlés, déchaînés, des révoltes folles
Répandues en un flot stérile de paroles
Ressassées, inlassables assauts d'un torrent.Se détester aussi de se rendre exutoire
De grand mal-être, de sentiments exclusifs
Exprimés par dépit en propos agressifs
Générateurs épuisants de guerre oratoire.Mais ce qui accroît le mal, pousse à se haïr
Au-delà des mots, des gestes sans retenue,
C’est l’enfermement dans un cercle sans issue
Où le pire s'affiche en unique avenir.Pourtant comment oublier toutes les années
D'une vie, ses joies et ses plaisirs, les bonheurs,
les chagrins partagés, et combien de douleurs !
Haïr, aimer ? une éternelle mélopée !
SIDO12 commentaires
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Par lasidonie le 28 Février 2014 à 17:05
Fleurs en bouquet, corolles blanches
Se sont endimanchées d'azur,
Et dans les délicates branches
Font broderie d'un ciel très pur.Petits boutons, boutons timides
Un peu partout pointent leur nez
Ouvrent un pétale et bien candides
Par le soleil se croient gâtésHélas, il est imprévisible
Parcimonieux et capricieux
L'astre roi, puissant, insensible
Aux saisons, leur enjeu précieux !
Les mimosas viennent d'éteindre,
A peine, leurs lumières d'or,
Mars assoit ses humeurs sans craindre
Fâcher les espoirs de tout bordsMais Cigognes ici, oh cigognes
Là-bas perchées ! Pour faire nids
Dans les hautes branches besognent
Quand tout est encore assoupi !Printemps, printemps, fi des grisailles
Gaieté, gaieté, chantent les coeurs,
Adieu le froid qui nous assaille
Bientôt viendront les jours meilleursSur l'autre blog , un canevas printanier vous attend
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Par lasidonie le 2 Février 2014 à 12:42
Un de mes tout premiers poèmes sur blog en 2006 ; revu et remanié pour respecter le rythme syllabique choisi ( descente en 12,,8, 6, 4, et remontée inversée, 4,6,8,12), de même pour la photo volontairement floue au départ.
CINEMA
Etre heureux !
Cela tient à si peu !L’esprit en noir et blanc faisait son cinéma :
Hier ? Pellicule blanche ;
Demain ? une avalanche
Là, devant moiMais un mot lu,
Et les blessures folles
Cicatrisent d’une parole !
S’enfièvre de joie neuve le cœur mis à nu.Jour radieux
Le film de la mémoire,
Se déroule en couleurs de gloire
Dont l’âme rieuse re-invente l'or bleu !Etre heureux !
Cela tient à si peu !SIDO
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Par lasidonie le 23 Janvier 2014 à 00:05
L'image créée, support de ce poème, vous la verrez en grand format ici :
http://lunatiquebleue.ek.laMon rêve m'entraîne vers le dédale offert
où l'esprit éperdu erre entre ombre et lumière
Parmi les formes longues, audacieuses, fières
Qui grignotent le sol cruellement désert
Géométrie sèche sur fond de ciel changeant
Par un soleil d'hiver à peine réchauffées
Ici ou là glacées par de blanches traînées,
Un univers sans âme, au contact effrayant !
Ce rêve est sur ma toile, imprégnée de couleurs
Qui par un jeu subtil de lumière fondue
De contrastes forcés, attirera la vue,
Pourquoi pas l'attention, de quelques amateurs !SIDO
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Par lasidonie le 15 Janvier 2014 à 00:05
Quatre vers qui servaient d' illustration en 2007 sont devenus poème complet d'aujourd'hui...Ma vie défile en négatif
Comme pale image inversée
Pour adoucir les tons si vifs
De rêveries énamourées,
Atténuer le rouge et l'or
Brûlants tisons, éclats de flamme.
D'un feu mourant en désaccord
Apaiser les tourments de l'âme !
Je vois ma vie en gris et blanc
Immense glacis ou bien neige
Que teinte le vert par moment,
De quelque illusion le manège !
Ô pouvoir encore décrocher
Le pompon qui là haut s'agite
Comme l'enfant émerveillé
D'une incroyable réussiteEst-il un pompon aujourd'hui
Dans les manèges ? Joie passée,
Seul reste rêve en confettis,
et de ma vie les fleurs séchées.
SIDO
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Et si l'imaginaire vous tente allez faire un tour : ICI9 commentaires
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Par lasidonie le 16 Décembre 2013 à 10:10
Que de poètes t’ont chérie, Mélancolie,
Ont trainé leur âme dans tes nuages gris !
Tu protèges en douceur les rêves de jadis,
Ravives la couleur des images palies.C’était le temps magique des hésitations
Des premières questions, de toutes les audaces ;
Mille projets : aux doutes rien ne laissait place
Les pensées folles s’agitaient en tourbillon.Le cœur palpitait à l’approche de minuit
Entente partagée, bavardage à l’envie,
Petits secrets, banalité, rien que la vie !
Ce fut des confidences le moment béni.Mais pour un seul nom que d’attente, d’espérance !
Le fardeau était lourd, je l’avais trop chargé
Et me voila ployant sous le poids des regrets
A la recherche du passé, comme en errance.S'égare mon esprit dans un brumeux parcours.
Ecarte de moi ton voile, mélancolie
Que surgissent de mes trop grises rêveries
Quelque effluve joyeux de mes anciens beaux jours !
SIDO8 commentaires
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Par lasidonie le 14 Novembre 2013 à 10:17
UN LONG CHEMIN
Dans la pénombre qui s'installe
Sur le long chemin désert s'arrêter,
En vain chercher une trace amicale,
Un écho, dans le silence, implorer
Sur le chemin rien d'autre que soi-même
Ses pensées, un voile devant les yeux
Qui embue le coeur, au plus profond sème
Les mauvaises tentations de l'adieuMachinalement relever la tête
Machinalement tourner son regard
Vers cette ligne où l'horizon s'arrête
Sorte d'invite au fini, au départ
Soudain voir dans la brume déchirée
Resplendir le soleil en son coucher
Enflammer les nuages, les futaies,
Mélanger les rouges, les ors, l'oranger
Vision banale en forme de message
Sur le chemin arpenté sans répit :
Pouvoir s'émerveiller reste le gage
De lumière offerte au coeur assombriSous un ciel encore éclairé se dire
"Ouvre les yeux, ôtes en le bandeau
Détourne les de la nuit qui t'attire
Regarde et sois sûr : demain sera beau"SIDO
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