•  

    Il est dans un charmant coin du Var un frais vallon, où coule une rivière, reposante, accueillante, auprés de laquelle il fait bon s'arrêter.

     

     

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    La source proche répand son eau de cristal avec paresse entre les détours des berges verdoyantes.

     

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    S'y mirent les nombreuses  frondaisons , ombres légères frémissant sous le vent, que l'or du soleil du midi teinte d'ocre

     

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    tandis que dérive paisiblement la nappe des lentilles d 'eau,  portée par les friselis du courant en un voyage lascif.

     

    ****

     

    Devant cette harmonie naturelle , cette impression de "grand reposoir"  s'imposent ces vers de Lamartine :

     

     

    Voici l'étroit sentier de l'obscure vallée :
    Du flanc de ces coteaux pendent des bois épais
    Qui, courbant sur mon front leur ombre entremêlée,
    Me couvrent tout entier de silence et de paix.  

    Là, deux ruisseaux cachés sous des ponts de verdure
    Tracent en serpentant les contours du vallon;
    Ils mêlent un moment leur onde et leur murmure,
    Et non loin de leur source ils se perdent sans nom.  

    La source de mes jours comme eux s'est écoulée,
    Elle a passé sans bruit, sans nom, et sans retour
    Mais leur onde est limpide, et mon âme troublée
    N'aura pas réfléchi les clartés d'un beau jour. * 

    Ah ! c'est là qu'entouré d'un rempart de verdure,
    D'un horizon borné qui suffit à mes yeux,
    J'aime à fixer mes pas, et, seul dans la nature,
    A n'entendre que l'onde, à ne voir que les cieux.  

    J'ai trop vu, trop senti, trop aimé dans ma vie,
    Je viens chercher vivant le calme du Léthé;
    Beaux lieux, soyez pour moi ces bords où l'on oublie
    L'oubli seul désormais est ma félicité
    .

    ( Lamartine- extraits )

                         

                                                           LASIDONIE


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  •  

    Un poème de R. Queneau : l'inspiration en poésie

     

     

    http://lunatiquebleue.over-blog.com/archive-08-08-2006.html

     

    Bonne soirée à vous

    SIDO


    7 commentaires
  •  

        Mon coup de coeur du jour :

     

       J'ai relu ces jours ci ce texte que j'avais fait paraître l'an dernier, ce poème de Raymond Devos, cet acrobate merveilleux des mots et j'ai envie aujourd'hui de le remettre à l'honneur. Lisez plutôt :

     

     

     

     

     Je hais les haies

    qui sont des murs.

    Je hais les haies

    et les mûriers

    qui font la haie

    le long des murs.

    Je hais les haies

    qui sont de houx.

    Je hais les haies

    qu'elles soient de mûres

    qu'elles soient de houx !

     

     

     

    Je hais les murs

    qu'ils soient en durs

    qu'ils soient en mou !

    Je hais les haies

    qui nous emmurent.

    Je hais les murs

    qui sont en nous.

     

     

     

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    Ces murs que nous avons en nous, comme ils sont nombreux :

    timidité, égoisme, intolérance, racisme !

    Prenons garde : Abolissons les murs ...

     

    LASIDONIE


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  •  

    Un peu de légereté avec ce jeu sur l'alphabet  habilement conduit par Grégoire Lacroix que j'ai déjà mis à l'honneur ici :

     http://lunatiquebleue.over-blog.com/article-3533925.html

     

    Alphabet

    A travers la B vitrée,
     je regarde le ciel
     et je pense à nous.
    La vie C comme
    un jeu de D.
     E c'est aussi simple
    que l'F de Christophe Colomb.
    C'est clair, G besoin de toi.
    La H de guerre,
    I faut l'enterrer,
     J pense souvent.
    C'est un K de conscience qui me donne des L.
    Oublions la N et ses
     O troubles, faisons
    la P.
    N e restons pas
    le Q entre deux chaises
    avec des R supérieurs.
    Tu te T ? Tu m'as bien U !
    Alors, je m'en V,
    et même je m'en W,
    voir un film X grec !
    Mais, inouï,


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    j'oublie l'S en ciel,
    je t'M !   

     

     

     

    Grégoire Lacroix

                                                        LASIDONIE

     


    11 commentaires

  •  

      Dimanche, dans le calme, je vous distrais des turbulences électorales d'hier,  ...et vous fait apercevoir :

     Nichée dans les oliviers, une vieille chapelle pré- romane du VIeme s, reconstruite au XIeme s. restaurée dans les années 1967 et classée monument historique :  Notre Dame de Pépiole. 

     

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     Je ne ferai pas de description architecturale ( 3 nefs un clocher et un campanille) ou historique, non , juste goûter à la sérénité du décor, pour laisser la pensée fuir l'agitation des rivages marins tout proches, quelques kms...



      Les cyprés veillent les pierres sèches qui sous le soleil prennent des teintes ocrées...Ombres et lumières de Provence, dans un moment de paix. 


     Aux alentours la campagne, quelques vignes...le chemin des oliviers, image de notre destinée vers un point indéfini, nous invitent à choisir une direction. Puisse-t-elle être la bonne !...

     

    LASIDONIE

     


    13 commentaires
  •  

    La poésie dite classique cède de nos jours la place à la poésie dite libre qui s'affranchit des régles de la métrique contraignante.

     

    Pourtant nous avons de beaux exemples de ces poèmes aux formes presque disparues. Le rondel par exemple dont je vous laisse apprécier le rythme chantant, rendu, entre autre, par la répétition des rimes.

     

    Le Rondeau ancien ou RONDEL est un Poème de 13 vers : 2 quatrains et un quintain, en octosyllabes comportant un refrain,  et construit sur 2 rimes.

     

     

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    La nuit

     

    Nous bénissons la douce nuit

    Dont le frais baiser nous délivre

    Sous ses voiles on se sent vivre

    Sans inquiétude et sans bruit.

     

     

     

     

    Le souci dévorant s'enfuit

    Le parfum de l'air nous enivre :

    Nous bénissons la douce nuit,

    Dont le frais baiser nous délivre.

     

     

     

    Pâle songeur qu'un dieu puissant poursuit, 

    Repose-toi, ferme ton livre.

    Dans les cieux blancs comme du givre

    Un flot d'astres frissonne et luit :

    Nous bénissons la douce nuit.

     

     

    Théodore de Banville (XIXeme s.)

     

     

     S'essayer à ce genre de contrainte, au delà de l'artifice inévitable, permet une plus grande recherche des mots, de les ajuster à la pensée, et surtout de créer un effet musical : "de la musique avant toute chose" disait Verlaine.

    J'ai un faible pour la forme fixe en poésie, vous l'avez deviné !! j'ai donc tenté aussi cette forme poétique que vous trouverez en allant :  Douce nuit : un rondel (ou rondeau)


    Lasidonie

     


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  •  

     

     

    J'ai cherché en vain quelque chose

    Pour dire, faire entendre mon mal,

    N'écris rien que de très banal.

    Poète, sur toi , je me repose.

     

     

    *****

      

    Morne esprit, autrefois amoureux de la lutte,
    L'Espoir, dont l'éperon attisait ton ardeur,
    Ne veut plus t'enfourcher ! Couche-toi sans pudeur,
    Vieux cheval dont le pied à chaque obstacle butte.

       Résigne-toi, mon cœur ; dors ton sommeil de brute.

    Esprit vaincu, fourbu ! Pour toi, vieux maraudeur,
    L'amour n'a plus de goût, non plus que la dispute ;
    Adieu donc, chants du cuivre et soupirs de la flûte !
    Plaisirs, ne tentez plus un coeur sombre et boudeur !

    Le Printemps adorable a perdu son odeur !

    Et le Temps m'engloutit minute par minute,
    Comme la neige immense un corps pris de roideur ;
    Je contemple d'en haut le globe en sa rondeur
    Et je n'y cherche plus l'abri d'une cahute.

         Avalanche, veux-tu m'emporter dans ta chute ? 

    C. AUDELAIRE

     


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    *****

     

     

    Mon frère toi seul me comprends

    Connais comme le sort rudoie,

    Sait combien pèsent les tourments

    Et combien peut manquer la joie ! 

     

     

      

    Pourquoi tenter de rivaliser quand tout est dit avec autant de justesse ! L'image, peut-être !...

     

     

    Lasidonie


    16 commentaires
  •  

     

     

    Il aura fallu

    Qu'un moment de plus

    Pour que la mort vienne

    Mais une main nue

    Alors est venue

    Qui a pris la mienne

     

    Qui donc a rendu

    Leurs couleurs perdues

    Aux jours aux semaines

    Sa realité

    A l'immense été

    Des choses humaines

     

     

     

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    Moi qui fremissais

    Toujours je ne sais

    De quelle colère

    Deux bras ont suffi

    Pour faire à ma vie

    Un grand collier d'air


    Un front qui s'appuie

    A moi dans la nuit

    Deux grands yeux ouverts

    Et tout m'a semblé

    Comme un champ de blé

    Dans cet univers

     

    Un tendre jardin

    Dans l'herbe où soudain

    La verveine pousse

    Et mon coeur défunt

    Renaît au parfum

    Qui fait l'ombre douce

     

    L. Aragon - in " le roman inachevé"-

     

    LASIDONIE


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