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Par lasidonie le 2 Février 2007 à 07:21
Ce titre n'a pas la prétention d'évoquer Shakespeare...Il se présente spontanément à la mémoire lorsque la lumière du jour vous détourne du mystère paisible ou tourmenté de l'obscurité.
L'esquif
Songe de mes nuits, veilleur attentif
De mes rêves dorés, tu es l'esquif
Qui me berce dans la douceur du soir
Lorsque les vagues furieuses apaisées
De leur vive rumeur désespérée
Endorment ma mémoire et mes espoirs
Eteignent les douloureux souvenirs !
Avec toi je m'achemine, légère,
perpétuelle et fidèle étrangère
Vers des contrées nouvelles à découvrir.
M'apparaissent, dans un halo qui m'inonde
Des silhouettes gracieuses, vagabondes
Traces éthérées d'images de bonheur
Quand les désirs de l'âme inassouvie
S'abreuvaient à la fontaine de vie
Riche de ses généreuses faveurs.
Songe de mes nuits, mon esquif errant
Approche moi encore de cette source !
Que finisse mon épuisante course !
Voguons loin des tumultes déchirants.
Mes sommeils dépeuplés de leurs chimères
Seront voyages d'une passagère
Dans les profondeurs de la nuit marine
Sur laquelle tu veilleras, rassurant
Prompt à chasser les fantômes d'antan.
Le rayon ami de lune opaline
Guidera ta voile. Bel esquif efface
De mon aurore les ombres tenaces
Voguons encore dans la lumière du jour
Dans une éternelle danse d'amour.
Lasidonie
28 commentaires -
Par lasidonie le 29 Janvier 2007 à 07:03
Si J'étais?
Ah comme j'aimerai pour une fois
Me sentir comme la pie
Qui jacasse sans nul souci
Dans les prairies ou les sous-bois
Inventer les perles qu'il faut
Pour décrire la bonne humeur
Et pouvoir le crier bien haut
Sans états d'âme, avec ardeur.
Ou bien revêtir les plumes du paon
Pour séduire tous les esprits
Par la couleur, le chatoiement
De récits légers, si jolis,
Qui déploieraient leur artifice
D'espièglerie primesautière
Bien enrubannée de malice,
Toute la panoplie pour faire la fière !
J'ai prié, supplié, c'est sans espoir
Ni pie, ni paon, mais un Bernard-l'hermite
Tapi dans sa coquille provisoire
Solitaire laborieux sans pépite
Aux grises humeurs vagabondes
Telle je suis au flux de l'onde.
LASIDONIE
19 commentaires -
Par lasidonie le 25 Janvier 2007 à 09:55
Le volcan
Dans la secret de la pénombre
Sur les ailes des rêves audacieux
Soudain surgi d’un écran sombre
Un regard vient illuminer mes cieux.
Chaleur et flammes tout à coup m’embrasent
Raniment cet obscur désir enfoui
Comme de la lune les changeantes phases
Après glacier, ardent volcan je suis.
Et je me brûle au feu de Lucifer
Par un torrent or rubis submergée
Lumière dans le bonheur de l’enfer
Par un puissant élan de vie portée.
Dans le secret de la pénombre
Sur les ailes des rêves mystérieux
Furtif, s’est envolé dans l’ombre
Le clair fantôme des amours heureux !
LASIDONIE
( poèmes 2007)
13 commentaires -
Par lasidonie le 23 Janvier 2007 à 06:57La typographie n'est pas un bug d'OB, comme ces derniers jours,Elle invite par un petit effort de lecture à percevoir l'écho et retenir ce qu'il renvoie...à imaginer( oui, ce n'est pas parfait ! ) le rapprochement, puis l'éloignement de deux âmes.Echo
Le lui dire Te le dire
Il ne doit pas. Je ne dois pas
Lui écrire te l'écrire
Il n'ose pas. Je n'ose pas.
Très loin fuir Très loin fuir
Il ne veut pas. Je ne peux pas !
Quand pourra-t-il le lui dire Quand pourrais-je te le dire
Pourra-t-il le lui écrire Quand pourrais-je te l'écrire
Il ne sait pas ! Je ne sais pas !
Que reste-t-il sinon Que reste-t-il sinon
une évocation, L'imagination
Le bel, le fol espoir le bel, le fol espoir
Qu'elle le comprendra , Que tu me comprendras
Puis le vouloir et croire Puis m'obstiner à croire
Qu'elle partagera ? Que tu m'accepteras ?
Alors qui sait Alors qui sait
Ils pourraient se l'écrire Nous pourrions l'écrire
Ils pourraient se le dire ! Nous pourrions le dire !
Hélas l'espoir a fui ! Hélas l'espoir m'a fuie !
Il appelle : le silence J'appelle : un lourd silence
Fait écho à son cri. Fait écho à ma nuit
C'est le noir infini Je ne suis plus qu'un cri !
Pourquoi ce mal intense
pourquoi tant de souffrance ? Pourquoi l'indifférence
En lui il sait En moi je sais
Que désormais Que désormais
Lui écrire Te l'écrire
Le lui dire
Te le dire
Il ne pourra Je ne pourrai
Jamais ! jamais
Jamais... Jamais...Lasidonie (poèmes 2005)(petite police d'écriture pour éviter la disproportion du module)
18 commentaires -
Par lasidonie le 18 Janvier 2007 à 08:03
Connaissez-vous ces moments mystérieux où tout à coup, sans que l'on sache trop pourquoi, l'esprit semble se dérégler et vous entraîne dans des profondeurs grisailleuses ? Plus aucune lumière ne pénètre. On subit en aveugle ce passage dans l'obscurité ; Toute couleur, autour de soi, a disparu. Soudain une toute petite fente dans cette caverne mentale, laisse apparaître un coin de ciel. Le noir et blanc , c'est déjà du passé, le technicolor l'a remplacé !
La vie est là , à portée d'yeux , de coeur...Il suffit d'un rien pour capter ce petit rayon lumineux...
Cinéma
Etre heureux !
Cela tient à si peu !
L’esprit en noir et blanc faisait son cinéma ;
Hier ? Pellicule noircie:
Demain ne sera pas
Chassée la vie !
Mais un mot lu,
Et les blessures folles
cicatrisent d’une parole!
S’enfièvre de joie nouvelle, le cœur mis à nu.
Jour radieux :
le film de la mémoire
s’invente des couleurs de gloire
Car l’âme rieuse a tout repeint de bleu !
Etre heureux !
Cela tient à si peu !
LASIDONIE
Ce poème figurait sur mes premiers articles d'août ; Présentation remodelé je le fais re-apparaître, je m'en excuse auprés de ceux qui l'auraient lu ( peu à l'époque).
17 commentaires -
Par lasidonie le 16 Janvier 2007 à 09:10
Je voudrais tellement garder
Pour lui, par delà les années
Mon cœur et mon âme d’enfant
M’émerveiller de toutes choses
Voir avec des yeux innocents
Des saisons les métamorphoses
Dans le clair obscur du chemin
Porter mes pas légers dans l’ombre
Et ne plus craindre la pénombre
En confiant ma main à sa main !
Nous accepterions les tempêtes
Comme deux voiliers attachés
A l’ancre de nos doigts mêles
En proie aux efforts de la crête
Furieuse prête à nous engloutir.
L’aube claire verrait nos émois
De vieux adolescents fleurir,
Heureux de balayer le froid
Qui glace mon âme vieillie !
Oh, garder mon automne, pour lui.
Je voudrais, j’aimerais, oui mais…
Lasidonie
18 commentaires -
Par lasidonie le 9 Janvier 2007 à 09:28
Je voudrais écrire sur les nuages
Qui tracent pour mes yeux
Vivants tableaux,
Sublimes paysages
Ondulation des flots
Peuplés de silhouettes étranges
Evanescent mélange,
Teintées de gris en camaïeu.
J'aimerais écrire sur le soleil
Ses premières lueurs,
Rayons éveil
De sensations très douces
Promesses, pour quelques heures,
D'un jour gai, sans secousse,
Orange rassurant
Teinté d'or pâle mêlé de blanc
Pourtant sans soleil avec les nuages,
Je pourrais écrire sur ton visage
Ses émotions tracées
Dans les sillons du temps
Miroir ici ou là brisé
Carte des chagrins, des petits bonheurs,
Reflet d'un coeur
Teinté de noir, de rose, d'argent.
Ecrire, je l'aurais pu
si je t'avais tenu
Mais je ne l'ai pas su !
Lasidonie
26 commentaires -
Par lasidonie le 5 Janvier 2007 à 08:15
Une année s'est enfuie, une autre a pris la place, en reste çà et là pour quelques heures, quelques jours, des signaux tenaces...
Arbre bleu
Magie de la fête
Cristaux lumineux
Scintillement de paillettes
Enchantement pour un soir
A l’approche de minuit
Infinis miroirs.
Féerie
Arbre bleu
Ultime vestige
Trop majestueux
D’autres nuits sans prestige
Témoin muet à l'aurore
Lassé d’éclairer encore
Même sous la pluie.
Sans répit.
Arbre bleu
Oh, mirage,
Voici mon image
Qui apparaît peu à peu.
Lasidonie
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