• Mes oiseaux étaient tristes, l'un isolé attendant tristement sur son caillou au milieu de l'eau, un signe, un petit signe. -" solitude"!-

    L'autre embourbé dans la marée noire, celle du coeur, n'arrivait plus à croire au soleil. -" la mort de l'oiseau"-

     

     

     Mais comme dit la sagesse populaire " jamais deux sans etc.." j'en ai aperçu un autre dont la cage venait de s'ouvrir : une main innocente en avait ainsi décidé.

      

     

     

    L'oiseau libéré

    L'enfant me dit « pourquoi l'oiseau est-il si haut ?
    Ce bouton blanc, comme il est beau sur robe bleue ! »
    Son ami des jours gris le voilà sans fardeau,  
      

    Nuage matelot accroché à ses yeux.


    La cage sans son coeur a perdu son doux chant.
    L'enfant, soudain sans voix, du temps l'a délivré.
    Ses pensées poursuivent les ailes dans le vent
    Pour rejoindre là haut ce grand vol libéré.  

     


    Tout là bas dans l'azur l'oiseau peint son ivresse
    De croches dessinées en lignes d'arabesques,
    Et baguette de l'orchestre, la main de l'enfant
    Se met à l'imiter en larges gestes lents.

    Ses yeux, très loin, entendent encore l'oiseau,
    En fins fuseaux dernières notes éclatées.
    Sur ce jeune visage, comme une goutte d'eau
    Et sur une plume,  petite main refermée.


     

    Dans son dernier adieu l'enfant fait la promesse:   

    Cage dorée miroir, plus jamais ! ni tristesse.

     

     

     

     

      Pour fuir loin de l'ennui qui teint le ciel en noir    

    O, voler nous aussi avec l'aile du soir.

     

     

    D et N  

     Ce poème est le fruit d'une collaboration amicale ;  la mienne, modeste, ayant consisté à mettre en forme ici ou là pour donner un peu de musicalité à ces mots que j'ai aimés.

     

     

    LASIDONIE


     

     

     

     


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  • "J'ai plus de souvenirs que si j'avais mille ans "    Baudelaire

     

    "Notre tête est sans cesse envahie par des retours en arrière sur un passé qui n'en finit pas de nous faire souffrir...Mais faut-il éternellement nous laisser submerger par ces maladies de la pensée ?

    Sommes nous prisonniers d'un système de pensée sans pouvoir réagir ? Seule la compréhension de ce qui fait mal peut permettre un jour de guérir."

     (extraits du livre de C.Bensaïd, psychiatre, psychothérapeute)

     

    ALORS REAGIS, MON COEUR !

     

     

    Balade pour un coeur

     

    Les jolies fleurs

    Ont desséché

    Dans le bouquet,

    Comme mon coeur

    Ratatiné.

     

    Oiseaux d'ailleurs

    Déçus, lassés,

    Ont déserté,

    Comme mon coeur

    Trop délaissé !

     

    Et le bonheur

    S'en est allé,

    M'a oublié,

    Comme mon coeur

    Si épuisé!

     

    Adieu mon coeur !

    Fais toi raison

    Mon compagnon !

    Adieu lueur?

    O ! Et puis, non !

     

    Tiens bon, mon coeur

    C'est du passé !

    Bientôt l'été ;

    Gaîté, chaleur

    Tu vas trouver.

     

     

     

    LASIDONIE


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  •  

     15/01 : Sourire sur le blog photo c'est ici : link
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    Re-édition d'un article publié en 2006...Le temps passe mais les souvenirs restent, heureux ou douloureux !

    "J'ai plus de souvenirs que si j'avais mille ans "    Baudelaire

     

    "Notre tête est sans cesse envahie par des retours en arrière sur un passé qui n'en finit pas de nous faire souffrir...Mais faut-il éternellement nous laisser submerger par ces maladies de la pensée ?

    Sommes nous prisonniers d'un système de pensée sans pouvoir réagir ? Seule la compréhension de ce qui fait mal peut permettre un jour de guérir."

     (extraits du livre de C.Bensaïd, psychiatre, psychothérapeute)

     

     

     


      Bouquet sec

     

    Balade pour un coeur

     

    Les jolies fleurs

    Ont desséché

    Dans le bouquet,

    Comme mon coeur

    Ratatiné.

     

    Oiseaux d'ailleurs

    Déçus, lassés,

    Ont déserté,

    Comme mon coeur

    Trop délaissé !

     

    Et le bonheur

    S'en est allé,

    M'a oublié,

    Comme mon coeur

    Si épuisé!

     

    Adieu mon coeur !

    Fais toi raison

    Mon compagnon !

    Adieu lueur?

    O ! Et puis, non !

     

    Tiens bon, mon coeur

    C'est du passé !

    Bientôt l'été ;

    Gaîté, chaleur

    Tu vas trouver.

     

     

     


     

     

     

     

    Poème écrit sans conformité avec les règles classiques qui voudraient une alternance de rimes feminines et masculines (en poésie aussi le couple est le modèle...! ). Mais la construction identique de chaque strophe en permet le rythme.
    lasidonie

     


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  •  

     

          Pour reprendre, d'une autre façon, les idées de Comte-sponville

     

     

     

    Deux

     

     

    « Deux, non, ce n'est pas solitude !

    Vous accompagne un autre pas,

    Vous fait écho une autre voix !

    Alors, seuls à deux ? C'est absurde ! »

     

    Ainsi raisonne le commun

    Sous le regard des apparences,

    Considérant comme une chance

    De ne pas se réveiller un.

     

    Ne voit-il pas, aveugle troupeau,

    Derrière la façade attirante

    Dissimulée une mort lente !

    Elle attend derrière le rideau.

     

    « Mort ? Pourquoi la mort ? Deux c'est vivre

    Partager, choisir le chemin

    Qu'ensemble, une main dans la main

    Malgré les écueils on va suivre »

     

    Ainsi raisonne le commun

    Bercé d'illusion, sans méfiance.

    Quelle autre plus grande malchance

    Si ce n'est exister pour un ?

     

    Ne sait-il pas, pauvre ignorant ?

    L'écho des voix est sourd murmure ;

    Ce n'est pas encore rupture

    Mais la distance de l'absent.

     

    S'en vont les pas au fil du temps,

    Les pensées volent en silence,

    Disjointes, les mains en passant

    Choisissent une tout autre danse.

     

     

     

    Ne reste plus que l'habitude ! .

    Abri d'un chimérique port,

    Et une immense lassitude

    Triste agonie, petite mort.

     

    Deux, non, ce n'est pas plénitude,

    Hélas, c'est toujours solitude !

     

     

      LASIDONIE

     


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  •  

     

     

    LE REGARD DE L' INNOCENCE

     

     

     

    Un tout petit bout de coeur restait en attente

    Un petit bout de femme, une enfant l'a ravi.

    D'innocents regards clairs ont redonné la vie

    Aux jours si ternes d'une âme lasse et dolente.

     

     

     

     

    Premiers sourires, babils maladroits amusés

    Sont venus effacer regrets et déceptions.

    Le passé chagrin s'enfuit. Gagne l'émotion !

    Oh bonheur de ces veilles tendres et zélées !

     

     

    Merveilleuse mission, le temps est aboli

    Tout entier contenu dans ces instants magiques

    De face à face naïf aux allures oniriques.

    Enchantement ? Le petit bout s'est agrandi.

     

     

     

    Un tout petit bout de coeur restait en attente

    Un petit bout de femme, une enfant l'a ravi.

     

    LASIDONIE

     


    11 commentaires
  •  

     

     

    A mes lecteurs

    Vous, mes chers visiteurs d'un soir, laissez moi vos impressions, votre regard est précieux ...

     

     

     

    J'ai cité recemment Shelley comparant le poète à un rossignol, seul face à son chant (voir "impressions musicales") !

    Que de correspondances  s'établissent ainsi spontanément : musique, mots, rêverie, oiseau, mer, solitude ! Parfois on coupe les ailes des poètes, on les enferme dans une inspiration téléguidée, et parfois on les fait taire. Mais peut-il y avoir inspiration sans liberté ?

    Un oiseau doit être libre de choisir son ciel!

    En chacun de nous il y a un rossignol qui ne demande qu'à chanter. Vous rappelez vous la chanson ""chante rossigol chante, toi qui as le coeur gai "..Est-ce que le rossignol en nous est toujous gai ?... Il y a des moments de tristesse, heureusement passagers, où le ciel s'assombrit et l'oiseau se tait...

     

     

     


    LASIDONIE


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  •  

     

     

             Evoquer la poésie c'est inévitablement parler de musique : 

     

     ''Le poète est un rossignol qui, assis dans l'obscurité ,chante de doux sons pour egayer sa solitude".

     

    Cette phrase du poète anglais P.Shelley résume parfaitement l'alliance poésie/musique. Celle ci a d'ailleurs donné lieu à nombre de pensées. Quelques unes, moins connues, au hasard :

     

     

    "La poésie est la musique que tout homme porte en soi " Shakespeare

    "La musique donne une âme à nos coeurs, des ailes à la pensée" Platon

    "Par delà les mots il y a la musique des vers" F.Cheng

     

     

    Ces deux dernières, plus intimistes, mettent le doigt sur les sensations, les sentiments, tout ce qui est ressort de l'intériorité du musicien ou du poète :

     

     

     "Nous nous cachons dans la musique afin de nous dévoiler"

    J.Morrisson

    "La poésie est mémoire baignée de larmes, la musique est mémoire de la mer"

    M.A.Asturias

     

    ******

     

     

    J'ai tenté à mon tour d'exprimer ce que l'écoute de la musique faisait surgir, d'émotions agréables ou nostalgiques ; Aussi contradictoires que peut l'être le silence souhaité et le silence subi !

     

     

     

     

    Mon amie

     

    Le jour s'unit à la nuit en noce effrayante.

    Musique, ma compagne d'éveil

     Toi mon soleil !

    D'un lendemain radieux tu endors l'attente.

     

     

     

      Mon coeur lassé souffre de trop d'indifférence !

    Musique, console moi!

     Apaise moi !

    Tu es là pour me faire accepter le silence.

     

     

    Ombres noires d'une âme meurtrie, mes pensées

    Tournoient, tourments ravivés par tes envolées !

    Musique, tyran de mon esprit,

     Mal infini.

     

     

    Loin d' images que dans mes rêves je devine

     Je fuis. Echappée de l' instant, douceur divine !

    Musique nostalgie,

    Ö mon amie !

     

     

     

    LASIDONIE


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  •  

     

     

    La pensée de ce jour : LE SILENCE

     

     

     

    Dans la furie d'une époque où le bruit règne en maître, comme il fait bon parfois retrouver le silence. Si on sait l'écouter mille petits riens ténus, légers, trahissent une vie, des vies. L'esprit libéré des efforts, des tensions necessaires à la perception, peut pleinement s'ouvrir au monde. Ces deux vers de Musset  tirés de " Nuit de Mai"  illustrent cette pensée:   

       " La bouche garde le silence,

               pour entendre parler le coeur "

     

    Comment entendre les autres coeurs dans la masse auditive qui nous abreuve chaque jour ? Se taire et écouter ; Que de malentendus, de conflits évités, si les hommes savaient le faire ! Ecoutons au moins le coeur de nos poêtes...

     

    LASIDONIE


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