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Par lasidonie le 14 Septembre 2006 à 10:33
Mes oiseaux étaient tristes, l'un isolé attendant tristement sur son caillou au milieu de l'eau, un signe, un petit signe. -" solitude"!-
L'autre embourbé dans la marée noire, celle du coeur, n'arrivait plus à croire au soleil. -" la mort de l'oiseau"-
Mais comme dit la sagesse populaire " jamais deux sans etc.." j'en ai aperçu un autre dont la cage venait de s'ouvrir : une main innocente en avait ainsi décidé.
L'oiseau libéré
L'enfant me dit « pourquoi l'oiseau est-il si haut ?
Ce bouton blanc, comme il est beau sur robe bleue ! »
Son ami des jours gris le voilà sans fardeau,Nuage matelot accroché à ses yeux.
La cage sans son coeur a perdu son doux chant.
L'enfant, soudain sans voix, du temps l'a délivré.
Ses pensées poursuivent les ailes dans le vent
Pour rejoindre là haut ce grand vol libéré.
Tout là bas dans l'azur l'oiseau peint son ivresse
De croches dessinées en lignes d'arabesques,
Et baguette de l'orchestre, la main de l'enfant
Se met à l'imiter en larges gestes lents.
Ses yeux, très loin, entendent encore l'oiseau,
En fins fuseaux dernières notes éclatées.
Sur ce jeune visage, comme une goutte d'eau
Et sur une plume, petite main refermée.
Dans son dernier adieu l'enfant fait la promesse:
Cage dorée miroir, plus jamais ! ni tristesse.
Pour fuir loin de l'ennui qui teint le ciel en noir
O, voler nous aussi avec l'aile du soir.
D et N
Ce poème est le fruit d'une collaboration amicale ; la mienne, modeste, ayant consisté à mettre en forme ici ou là pour donner un peu de musicalité à ces mots que j'ai aimés.
LASIDONIE
7 commentaires -
Par lasidonie le 12 Septembre 2006 à 08:55
"J'ai plus de souvenirs que si j'avais mille ans " Baudelaire
"Notre tête est sans cesse envahie par des retours en arrière sur un passé qui n'en finit pas de nous faire souffrir...Mais faut-il éternellement nous laisser submerger par ces maladies de la pensée ?
Sommes nous prisonniers d'un système de pensée sans pouvoir réagir ? Seule la compréhension de ce qui fait mal peut permettre un jour de guérir."
(extraits du livre de C.Bensaïd, psychiatre, psychothérapeute)
ALORS REAGIS, MON COEUR !
Balade pour un coeur
Les jolies fleurs
Ont desséché
Dans le bouquet,
Comme mon coeur
Ratatiné.
Oiseaux d'ailleurs
Déçus, lassés,
Ont déserté,
Comme mon coeur
Trop délaissé !
Et le bonheur
S'en est allé,
M'a oublié,
Comme mon coeur
Si épuisé!
Adieu mon coeur !
Fais toi raison
Mon compagnon !
Adieu lueur?
O ! Et puis, non !
Tiens bon, mon coeur
C'est du passé !
Bientôt l'été ;
Gaîté, chaleur
Tu vas trouver.
LASIDONIE
7 commentaires -
Par lasidonie le 12 Septembre 2006 à 06:0015/01 : Sourire sur le blog photo c'est ici : link
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Re-édition d'un article publié en 2006...Le temps passe mais les souvenirs restent, heureux ou douloureux !
"J'ai plus de souvenirs que si j'avais mille ans " Baudelaire
"Notre tête est sans cesse envahie par des retours en arrière sur un passé qui n'en finit pas de nous faire souffrir...Mais faut-il éternellement nous laisser submerger par ces maladies de la pensée ?
Sommes nous prisonniers d'un système de pensée sans pouvoir réagir ? Seule la compréhension de ce qui fait mal peut permettre un jour de guérir."
(extraits du livre de C.Bensaïd, psychiatre, psychothérapeute)
Balade pour un coeur
Les jolies fleurs
Ont desséché
Dans le bouquet,
Comme mon coeur
Ratatiné.
Oiseaux d'ailleurs
Déçus, lassés,
Ont déserté,
Comme mon coeur
Trop délaissé !
Et le bonheur
S'en est allé,
M'a oublié,
Comme mon coeur
Si épuisé!
Adieu mon coeur !
Fais toi raison
Mon compagnon !
Adieu lueur?
O ! Et puis, non !
Tiens bon, mon coeur
C'est du passé !
Bientôt l'été ;
Gaîté, chaleur
Tu vas trouver.
Poème écrit sans conformité avec les règles classiques qui voudraient une alternance de rimes feminines et masculines (en poésie aussi le couple est le modèle...! ). Mais la construction identique de chaque strophe en permet le rythme.
lasidonie
11 commentaires -
Par lasidonie le 10 Septembre 2006 à 09:13
Pour reprendre, d'une autre façon, les idées de Comte-sponville
Deux
« Deux, non, ce n'est pas solitude !
Vous accompagne un autre pas,
Vous fait écho une autre voix !
Alors, seuls à deux ? C'est absurde ! »
Ainsi raisonne le commun
Sous le regard des apparences,
Considérant comme une chance
De ne pas se réveiller un.
Ne voit-il pas, aveugle troupeau,
Derrière la façade attirante
Dissimulée une mort lente !
Elle attend derrière le rideau.
« Mort ? Pourquoi la mort ? Deux c'est vivre
Partager, choisir le chemin
Qu'ensemble, une main dans la main
Malgré les écueils on va suivre »
Ainsi raisonne le commun
Bercé d'illusion, sans méfiance.
Quelle autre plus grande malchance
Si ce n'est exister pour un ?
Ne sait-il pas, pauvre ignorant ?
L'écho des voix est sourd murmure ;
Ce n'est pas encore rupture
Mais la distance de l'absent.
S'en vont les pas au fil du temps,
Les pensées volent en silence,
Disjointes, les mains en passant
Choisissent une tout autre danse.
Ne reste plus que l'habitude ! .
Abri d'un chimérique port,
Et une immense lassitude
Triste agonie, petite mort.
Deux, non, ce n'est pas plénitude,
Hélas, c'est toujours solitude !
LASIDONIE
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Par lasidonie le 6 Septembre 2006 à 11:02
LE REGARD DE L' INNOCENCE
Un tout petit bout de coeur restait en attente
Un petit bout de femme, une enfant l'a ravi.
D'innocents regards clairs ont redonné la vie
Aux jours si ternes d'une âme lasse et dolente.
Premiers sourires, babils maladroits amusés
Sont venus effacer regrets et déceptions.
Le passé chagrin s'enfuit. Gagne l'émotion !
Oh bonheur de ces veilles tendres et zélées !
Merveilleuse mission, le temps est aboli
Tout entier contenu dans ces instants magiques
De face à face naïf aux allures oniriques.
Enchantement ? Le petit bout s'est agrandi.
Un tout petit bout de coeur restait en attente
Un petit bout de femme, une enfant l'a ravi.
LASIDONIE
11 commentaires -
Par lasidonie le 24 Août 2006 à 11:39
A mes lecteurs
Vous, mes chers visiteurs d'un soir, laissez moi vos impressions, votre regard est précieux ...
J'ai cité recemment Shelley comparant le poète à un rossignol, seul face à son chant (voir "impressions musicales") !
Que de correspondances s'établissent ainsi spontanément : musique, mots, rêverie, oiseau, mer, solitude ! Parfois on coupe les ailes des poètes, on les enferme dans une inspiration téléguidée, et parfois on les fait taire. Mais peut-il y avoir inspiration sans liberté ?
Un oiseau doit être libre de choisir son ciel!
En chacun de nous il y a un rossignol qui ne demande qu'à chanter. Vous rappelez vous la chanson ""chante rossigol chante, toi qui as le coeur gai "..Est-ce que le rossignol en nous est toujous gai ?... Il y a des moments de tristesse, heureusement passagers, où le ciel s'assombrit et l'oiseau se tait...
LASIDONIE
1 commentaire -
Par lasidonie le 12 Août 2006 à 16:51
Evoquer la poésie c'est inévitablement parler de musique :
''Le poète est un rossignol qui, assis dans l'obscurité ,chante de doux sons pour egayer sa solitude".
Cette phrase du poète anglais P.Shelley résume parfaitement l'alliance poésie/musique. Celle ci a d'ailleurs donné lieu à nombre de pensées. Quelques unes, moins connues, au hasard :
"La poésie est la musique que tout homme porte en soi " Shakespeare
"La musique donne une âme à nos coeurs, des ailes à la pensée" Platon
"Par delà les mots il y a la musique des vers" F.Cheng
Ces deux dernières, plus intimistes, mettent le doigt sur les sensations, les sentiments, tout ce qui est ressort de l'intériorité du musicien ou du poète :
"Nous nous cachons dans la musique afin de nous dévoiler"
J.Morrisson
"La poésie est mémoire baignée de larmes, la musique est mémoire de la mer"
M.A.Asturias
******
J'ai tenté à mon tour d'exprimer ce que l'écoute de la musique faisait surgir, d'émotions agréables ou nostalgiques ; Aussi contradictoires que peut l'être le silence souhaité et le silence subi !
Mon amie
Le jour s'unit à la nuit en noce effrayante.
Musique, ma compagne d'éveil
Toi mon soleil !
D'un lendemain radieux tu endors l'attente.
Mon coeur lassé souffre de trop d'indifférence !
Musique, console moi!
Apaise moi !
Tu es là pour me faire accepter le silence.
Ombres noires d'une âme meurtrie, mes pensées
Tournoient, tourments ravivés par tes envolées !
Musique, tyran de mon esprit,
Mal infini.
Loin d' images que dans mes rêves je devine
Je fuis. Echappée de l' instant, douceur divine !
Musique nostalgie,
Ö mon amie !
LASIDONIE
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Par lasidonie le 7 Août 2006 à 17:11
La pensée de ce jour : LE SILENCE
Dans la furie d'une époque où le bruit règne en maître, comme il fait bon parfois retrouver le silence. Si on sait l'écouter mille petits riens ténus, légers, trahissent une vie, des vies. L'esprit libéré des efforts, des tensions necessaires à la perception, peut pleinement s'ouvrir au monde. Ces deux vers de Musset tirés de " Nuit de Mai" illustrent cette pensée:
" La bouche garde le silence,
pour entendre parler le coeur "
Comment entendre les autres coeurs dans la masse auditive qui nous abreuve chaque jour ? Se taire et écouter ; Que de malentendus, de conflits évités, si les hommes savaient le faire ! Ecoutons au moins le coeur de nos poêtes...
LASIDONIE
3 commentaires
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