-
Aprés une nuit d'orage, hier matin, un ciel d'azur débarrassé de ses hôtes gris de la veille composait la toile de fond de mon jardin. Un coup d'oeil sur les cimes des pins : Pas un souffle, pas de frémissement annonciateur d'une levée du vent glacé si redouté. Tiedeur de l'air, effluves des mimosas venant par instants chatouiller agréablement mes narines, mélangées aux senteurs du bois humide, à la discrète odeur des lavandes anglaises,
Un instant de grâce, respecté , chose etonnante, par les visiteurs habituels abandonnant leur bavardage : jacasserie des pies , roucoulements des tourterelles, aboiement du petit cairn voisin, rien de tout cela, juste un parfum de printemps. Quelques pas , pour observer les plate-bandes ternes, bien désertes de couleurs, les bosquets délaissés pour cause de froid, les feuilles mortes trempées, serrées les unes contre les autres, comme pour affronter plus facilement l'averse. Pourtant en faisant ainsi le "tour du propriétaire" pour savourer cet instant, je fis une jolie découverte : Un bouquet de pervenches timidement cachées sous un buisson, semées là par hasard, offrait ses petites corolles tournées vers le soleil filtrant à travers le feuillage.
Un peu plus loin, une autre surprise : la bouture plantée l'été dernier, dont j'ignore le nom, avait de magnifiques feuilles dissimulant à peine un ravissant coeur fleuri de parme.
Etonnante nature qui sans le moindre soin d'une main de jardinier se charge de créer seule sa toilette !
Je repense à ces quelques bribes du rondeau de charles d'orléans :
" Le temps a laissé son manteau
De vent, de froidure, et de pluie,
Et s'est vêtu de broderie,
De soleil luisant, clair et beau.
.....
Rivière, fontaine et ruisseau
Portent en livrée jolie,
Gouttes d'argent d'orfèvrerie,
Chacun s'habille de nouveau :
Le temps a laissé son manteau ! "
(1391-1465)
LASIDONIE
22 commentaires -
MONTAGE PHOTO...sans autre commentaire
Car j'attends les vôtres...
" elle voulait voir la mer...suite
Lasidonie
19 commentaires -
"Là tout n'est qu'ordre et beauté
luxe calme et volupté" - C. BAUDELAIRE
Rêve d'antan
Forêts de mes rêves roses d'antan
Vous souvenez-vous des éclats de rire
Que l'écho malicieux, charmant
Dans les sentiers s'amusait à conduire ?
Insouciance de mes vagabondages
Dans l'émerveillement de jours sereins,
Du bonheur des haltes sous vos ombrages.
La source au loin semblait me dire, viens.
Vous étiez belles, forêts parées de bleu
Ou bien de rose, comme mes espérances
D'avoir de son amour bientôt l'aveu.
Griserie, J'en chantais l'exubérance.
Instant de bonheur gravé, ineffable
Qui ravive la douleur du jamais,
Me fait te détester, forêt coupable
De m'avoir tant fait rêver qu'il m'aimait.
LASIDONIE
20 commentaires -
MELANCOLIE, tristesse, orages, le monde de LUNATIQUE n'est guère propice au RIRE ! c'est ce que je me disais en faisant un tour d'horizon de mes écrits.
Vous qui cherchez à vous détendre, un soir de mauvais téléfilm, en butinant de blogs en blogs, vous ne vous y sentirez guère à l'aise, serez sans doute lassés ! Est-il pour autant nécessaire de me travestir pour être attrayante ? Mettre en vers ce qu'il fait plaisir de lire ailleurs pour échapper à ses propres angoisses, ou interrogations ?
Je pourrai chanter la joie. Avec les mots on peut tout imaginer, tout créer, même L'ILLUSION. TENTATION DU BLOG , qui n'est pas journal intime caché aux yeux de tous, mais communication, besoin d'échange : PLAIRE !
Mais à quoi bon ? Jouer à une autre ? Essayer d'être soi-même c'est déjà bien difficile ! Si mon reflet se brouille trop souvent dans la pellicule humide laissée par la vague, il y aura bien un passant , assez intrigué pour en chercher la réalité.
ECRIRE, sous l'impulsion, portée par l'alternance des nuits et des aubes du COEUR, fluctuante comme les eaux du rivage, tel est mon aujourd'hui.
LASIDONIE
19 commentaires -
Tu m'enveloppes de ton voile opaque
Tristesse mer sombre de solitude
Toi, l'épais linceul de mes certitudes
Renvoyées sans cesse par le ressac.
Tristesse fleuve amer de lassitude
Tu deverses les regrets et les chagrins,
Nourris ces mortelles inquiétudes
Aliments cruels d'un tourment sans fin.
Quand donc trouveras-tu un autre asile ?
Accorde moi un instant de repos.
Ne peux-tu laisser mon âme fragile
Voguer hors du tumulte de tes flots,
Retrouver les riantes espérances
Compagnes discrètes du firmament ?
Oh, m'enivrer des joies de ton absence
Rêver à la lune in docilement !
LASIDONIE
9 commentaires -
-
Mon univers s'élargit aujourd'hui à la chanson, non pas celle née d'un poème d'Aragon, ou celle des incontournables poètes comme J. Brel, non, celle toute simple, sans recherche, sur un thème banal, l'AMOUR, mais si criante de vérité qu'elle touche. C'est ce que je ressens devant ce texte de WILLIAM SHELLER : les amoureux sont seuls au monde, autour d'eux rien n'existe que l'envie de leur ressembler.
Pourquoi les gens qui s'aiment
sont-ils toujours un peu les mêmes
ils ont quand ils s'en viennent
le même regard d'un seul désir pour deux
ce sont des gens heureux
Pourquoi les gens qui s'aiment
sont-ils toujours un peu les mêmes
quand ils ont leurs problèmes
ben y a rien à dire y a rien à faire pour eux
ce sont des gens qui s'aiment
Et moi j'te connais à peine
mais ce serait une veine
qu'on s'en aille un peu comme eux,
on pourrait se faire sans qu'ça gêne
de la place pour deux,
mais si ça n'vaut pas la peine
que j'y revienne
il faut m'le dire au fond des yeux
quelque soit le temps qu'ça prenne
quel que soit l'enjeu
je veux être un homme heureux !
Pourquoi les gens qui s'aiment
sont-ils toujours un peu rebelles
ils ont un monde à eux
que rien n'oblige à ressembler à ceux
qu'on nous donne en modèle !
Pourquoi les gens qui s'aiment
sont-ils toujours un peu cruels
quand ils vous parlent d'eux
y a quelque chose qui vous éloigne un peu
ce sont des choses humaines !
)))))))))
quelque soit le temps qu'ça prenne
quel que soit l'enjeu
Je veux être un homme heureux !
LASIDONIE
12 commentaires -
"Ne perdons rien du passé. Ce n'est qu'avec le passé qu'on fait l'avenir"
Anatole FRANCE
Une photo de mes grands-parents en famille
Ils étaient bien fiers nos anciens
De pouvoir laisser leur image
Traverser le temps, un futur message
Adressé à ces enfants de demain.
Elles ont sorti l'habit des dimanches,
Quitté le fichu pour la coiffe blanche.
Ils ont lissé leur moustache, c'est normal,
De la calêche, bouchonné le cheval.
Comme un parfum des années mille huit cent,
Celles de nos arrières grands-parents
Imprègne ces photographies jaunies.
Elles sont nos racines. Oh, nostalgie !
LASIDONIE
21 commentaires