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Une année s'est enfuie, une autre a pris la place, en reste çà et là pour quelques heures, quelques jours, des signaux tenaces...
Arbre bleu
Magie de la fête
Cristaux lumineux
Scintillement de paillettes
Enchantement pour un soir
A l’approche de minuit
Infinis miroirs.
Féerie
Arbre bleu
Ultime vestige
Trop majestueux
D’autres nuits sans prestige
Témoin muet à l'aurore
Lassé d’éclairer encore
Même sous la pluie.
Sans répit.
Arbre bleu
Oh, mirage,
Voici mon image
Qui apparaît peu à peu.
Lasidonie
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L'ennemi
Il est de ces matins angoissants
où le grand ennemi redoutable et redouté vous assaille ;
Il s’empare de vous subrepticement,
vous enserre dans ses tenailles
et vous étreint le cœur jusqu’à le rendre tumultueux
On aimerait tant le chasser, ou le fuir loin, ce monstre ravageur.
On cherche une présence rassurante, un abri chaleureux
pour respirer calmement , libérer sa peur.
Le salut ne tient qu’à un fil,
une voix, un mot. On guette, on espère, fébrile,
angoissé.
Mais ce fil fragile, Ariane n’est pas toujours présente
pour vous le tendre et vous guider.
Elle s’éclipse souvent, absente
tellement sollicitée par d’autres âmes à sauver !
Chacun son tour. On reste là ,
avec devant soi
qui se multiplient, des corridors noirs .
On ne sait plus lequel prendre , que faire
pour rejoindre la lumière,
cette lumière qui n’est plus que souvenirs de desespoir
Le monstre vous talonne, s’agrippe à vous,
tisse un cocon de terreur de plus en plus serré.
On est semblable à ces écheveaux embrouillés :
impossible de retrouver l'invisible bout
indispensable au dés-enchevêtrement
libération du coeur haletant !
Ariane m’aideras-tu à sortir des ténèbres ?
Ariane ne répond pas alors je me tourne vers la mer,
la mer immuable toujours présente,
accueillante,
prête à recevoir aujourd'hui mon encre d' écume
Larmes noyées dans l'océan des brumes.
Et je m'en retourne pacifiée
l'esprit lavé
par les perles des vagues, goutelettes
que les rouleaux me projettent
comme une dernière trace blanchie
du monstre qu'ils ont englouti.
LASIDONIE
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APPARITION
La lune s'attristait. Des séraphins en pleurs
Rêvant, l'archet aux doigts, dans le calme des fleurs
Vaporeuses, tiraient de mourantes violes
De blancs sanglots glissant sur l'azur des corolles.
C'était le jour béni de ton premier baiser.
Ma songerie aimant à me martyriser
S'enivrait savamment du parfum de tristesse
Que même sans regret et sans déboire laisse
La cueillaison d'un Rêve au coeur qui l'a cueilli.
J'errais donc, l'oeil rivé sur le pavé vieilli
Quand avec du soleil aux cheveux, dans la rue
Et dans le soir, tu m'es en riant apparue
Et j'ai cru voir la fée au chapeau de clarté
Qui jadis sur mes beaux sommeils d'enfant gâté
Passait, laissant toujours de ses mains mal fermées
Neiger de blancs bouquets d'étoiles parfumées.
S. MALLARME
LASIDONIE
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Il y a parfois dans la vie de tous petits instants, quelques minutes où l'esprit soudain se fige sur des gestes anodins du quotidien, réels ou imaginés...
J’imagine des vagues et leur reflet
Dans l’ondulation de ta chevelure
Et la mer dans l’étouffé d’un murmure
S’en viendrait à mes pieds les déposer.
Offrande discrète, bonheur d’un regard
Aventure de mes doigts au hasard…
Ne ris pas, écoute comme mon cœur
D’une caresse en frémit de douceur !
Viens, rêvons, goûtons l’heure...
Lasidonie
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Un peu d'humour dans l'association- image texte... pour surprendre , camoufler la tendresse ou la faire parler ?
Les caresses des yeux
Les caresses des yeux sont les plus adorables ;
Elles apportent l'âme aux limites de l'être,
Et livrent des secrets autrement ineffables,
Dans lesquels seul le fond du cœur peut apparaître.
Les baisers les plus purs sont grossiers auprès d'elles ;
Leur langage est plus fort que toutes les paroles ;
Rien n'exprime que lui les choses immortelles
Qui passent par instants dans nos êtres frivoles.
Lorsque l'âge a vieilli la bouche et le sourire
Dont le pli lentement s'est comblé de tristesses,
Elles gardent encor leur limpide tendresse ;
Faites pour consoler, enivrer et séduire,
Elles ont les douceurs, les ardeurs et les charmes !
Et quelle autre caresse a traversé des larmes ?
Auguste Angellier (1848-1911)
LASIDONIE
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Commençons l'année avec la mer
Un jour nouveau s'est installé sur les lampions éteints de la fête, Il nous faut regarder droit devant
tenir le gouvernail, pour trouver une route sereine...
Je vous emmène dans une petite échappée maritime
pour dénouer les noeuds du dernier jour de l'année
Et j'ai choisi la mer, car elle est apaisement , mère originelle, notre source
elle sait revêtir ses plus belles parures quand elle épouse le soleil
Puis ce premier jour s'éteindra lui aussi, dans la splendeur d'un couchant,
prémice des bonheurs souhaités...
Aujourd'hui mon 10.000ème visiteur depuis la mi-juillet, s'est baladé en mer vers 10h.
Un grand merci à à vous tous.
21 commentaires -
Pour terminer l'année...avec VERLAINE
" Voici des fleurs, des fruits, des feuilles, et des branches"
les dernières du jardin
Des fruits
des feuilles
Et des branches (de decembre !!)
Et puis voici mon coeur...
SIDO
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Les fantômes de la nuit hantent
Le frêle berceau du sommeil.
Leur ombre démoniaque veille
Sur la dépouille pantelante
Des rêves blancs ,
Esquif de voyage interdit
Chargé de douceur, d'harmonie,
D'apaisement !
Charme onirique,
Les visions fontaines de miel,
Les joyeux rayons d’arc en ciel
Ephémère chant chromatique
Palissent, silhouettes mensonges
Assoupis au creux noirs des songes,
Vous, mes démons,
Valse des désirs moribonds !
Combien longue sera ma nuit !
Ses ténèbres plombent mon âme
En ont éteint la moindre flamme.
La source qui me prêtât vie
S’est endormie.
Elle s’égare, s'enfonce et se perd
Dans les méandres de l’esprit !
Ne reste plus que le désert.
Les ombres grises
Me poursuivent, menaçantes, glacées
Vieux amours que le sort déguise
En ces colombes assassinées
Images spectrales décharnées.
Où es tu, dis ? Si loin de moi ?
Ce n'était que songe n'est-ce pas ?
Soudain j'ai froid !
Lasidonie
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