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"La vague rouge"
création numérique et poésie sur le blog ici :
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Presque tous les commentateurs de l'époque (2007) se sont dispersés ; (une pensée pour ceux qui ont disparu). Je remonte donc ici un poème de saison.
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Voici, s’avançant à feuilles semées, Octobre.Derrière lui traîne ici ou là un air léger
Echo des joies de fin d’été vêtu de sobre
Averse ou soleil paresseux se font discrets
A pas comptés notre petit Poucet d’automne
Progresse dans les champs les forêts et les bois
Tandis que derrière lui une fée polissonne
Brouille, chiffonne, provoque de magiques émois
Au spectacle étonnant d’une métamorphose :
Notre mystérieuse alchimiste a chargé d’or
Le sombre des ramures, costumé toutes choses
Fait rougeoyer, flamber le plus lointain décor !
Saison de proche mort, disent certains poètes
Chute des feuilles, page des ans et des amours
Fragiles ! Pourquoi pas célébration d’une fête
Qui créera dans la danse l’oubli du toujours ?
Dés le printemps la fin s’inscrit dans toute vie.
L’attendre, la devancer, ne change pas la loi.
Les yeux ouverts sur la nature épanouie
Atténue du destin l’insupportable poids.
SIDO
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Cette semaine du nouveau sur le blog de poésie japonaise : un tanka-suite de saison
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Je vous propose aujourd'hui un clic ici :
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Rediffusion de 2007, "relooké"
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Il fait SOLEIL, si nous allions voir les ARBRES ?
Je connais un endroit préservé, un ilot , une petite presqu'ile qu'un bras de mer tient à l'écart des assauts mécaniques, idéal pour s'écarter du bitume, et des sportifs à vélo, qui harcèlent casques sur la tête des sentiers accidentés. Rien de tout cela, des promeneurs au pas tranquille, admirant le travail de la nature sur ce petit bout de terre aux contrastes etonnants,accidenté, rocheux battu par les embruns et à l'opposé, apaisé. Le mistral et le vent d'est se partagent le territoire, laissant leur empreinte sur les ARBRES
Et l'on ne peut s'empêcher d'admirer la volonté de vivre de ces pins pliés, couchés sur le sol mais lançant leurs pousses neuves vers le ciel et la lumière..
Parfois à bout de resistance, dénudés, meurtris, ils maintiennent coûte que coûte une étincelle de vie suffisante pour aider quelques rameaux rescapés à reverdir laissant aux branches défuntes toute latitude pour témoigner de la défaite. Leurs doigts griffus, secs, semblent figés dans un élan interrompu par la mort.
Sur la côte mieux protégée les troncs plus vigoureux semblent conjuguer leur force en unissant leur feuillage, leur ramure, cavaliers enlacés ployés légèrement pour épouser les danses du vent et jouer avec le soleil
Entre leurs bras réunis se dessine dans le lointain la ligne bleutée que le passant arrêté sous ces frais ombrages peut admirer.
Et quelques pas plus loin, en s'approchant de l'étroite bordure sableuse , certains offrent un coeur, fenêtre grande ouverte sur le large espace marin...
Témoins de vie, de résistance, de souplesse, d'adaptation, les arbres nous donnent une bel exemple, nous offrent un beau spectacle...
C'était un beau dimanche...SIDO
Photos : Six-Fours - presqu'île du Brusc (côte varoise)
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A l'heure des rediffusions une publication d'écriture libre ( rimes irrégulières) de 2006 avec de nouvelles illustrations
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La très belle chanson de J. Brel , librement adaptée : "Quand on n'a que l'amour" trottait dans ma tête un jour un peu gris , elle est devenue ce qui suit :
Quand on n'a que l'humour
A offrir en cadeau
Pour détourner ses jours
De l'idée du grand sautQuand on n'a que l'humour
Pour croire aux lendemains
Dans les instants si courts
Qui écrasent chagrinQuand on n'a que l'humour
Pour camoufler de soi
Les regrets d'un parcours
Inutile et sans joieQuand on n'a que l'humour
Pour partager des riens
Et tromper le destin
Rusé joueur de toursQuand on n'a que l'humour
Comme unique secours
Comme unique ouverture
Comme unique futurUtilisons le rire
Et la force des mots
Pour bannir les soupirs
Et les larmes de tropAlors regets enfouis
Par des mots inventés
Des instants échangés
Nous aurons donné vieA l'amitié
SIDO (poème 2006)
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A voir et lire sur le blog poésie japonaise http://sido.eklablog.net/
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Lorsque l'esprit traverse quelques passages à vide, ouvrir quelques tiroirs pour exhumer les souvenirs ( mai 2011)...
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Ce tableau à l'huile date de 1993, l'un des derniers de mes tatonnements picturaux . En le regardant quelques vers un peu nostalgiques me sont revenus en mémoire...
Elle a passé, la jeune fille
Vive et preste comme un oiseau;
A la main une fleur qui brille,
A la bouche un refrain nouveau.
C' est peut-être la seule au mondeDont le cœur au mien répondrait;
Qui venant dans ma nuit profonde,
D' un seul regard l' éclaircirait !...
Mais non, - ma jeunesse est finie...Adieu, doux rayon qui m' as lui, -
Parfum, jeune fille, harmonie...
Le bonheur passait, - il a fui !
Gerard de Nerval : "Une allée du luxembourg".
Lasidonie
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