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Je ne peux m'empêcher en cette période d'être écoeurée par ce que les médias montrent de consumérisme ;même si l'on sait qu'une frange seulement
de la population profite de ce que les vitrines
proposent, comment ne pas réagir intérieurement ; cadeaux pour son animal favori, groom (payant) de grands magasins pour garer la voiture, coach (payant)-cadeaux pour les retardataires embarrassés, lumières à profusion dans les villes, matraquage publicitaire pour que chacun sache bien que, nom d'une pipe, c'est Noël donc consommez, consommez !
Quelques petits exemples glanés sur les grandes chaines de télévision.
Rien d'autre que du "marchandising" ; à défaut de se lécher les babines beaucoup se contenteront de lécher les vitrines !
Ah si l'on pouvait rendre à Noël sa simplicité !
On entend partout ces mots :
" la magie" la "joie " de Noël comme si la joie
était un devoir associé à cette date.
N'est beau dans tout cela que la lumière dans les yeux naïfs de l'enfant privilégié.
Pourtant il est tellement difficile d'échapper à cette célébration que je sacrifie ici à cette tradition en espérant que la formule consacrée ait un fond de réalité pour le plus grand nombre, que les draperies chatoyantes ne soient pas que des cache misère !
SIDO ...
qui déteste les fins décembre
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Quand pointe le jour
Oh que se déchaînent les vents
Sur la mer, sur les cimes,
Les vagues soulevées
Entraîneront au loin
Ce qui résiste de nos ombres
De nos souvenirs noirs
Qui endeuillent le soleil
Oh que s'apaisent les vents
Quand s'avance la nuit
Les branchages formeront fenêtres
Ouvertes au sourire de lune
Les eaux étales resplendiront
De reflets d'argent
Et nous pourrons goûter
La beauté de l'instantSIDO
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Il est des souffrances cachées,
Accumulées, renouvelées,
Que le temps ne sait effacer
Ni même atténuer.
Quelles sombres blessures
Sous ta désinvolture
Dans tes accents forcés
De bonheur affiché ?
Voudrais tu masquer à tout prix
Ce qui ronge, jour après nuit
Hante les rêves et torture
Le coeur, te forger une armure ?
Toi que j'ai pu croiser,
Mon semblable ignoré,
Tu ne peux tromper que toi-même,
Faire de ton mal un poème
Dont les mots agencés
Pour travestir le vrai
Sont prétendus complices,
Gare à ce qu'ils ne te trahissent !
Sur ton visage, dans tes yeux,
S'inscrit le malheureux.
Que faire d'autre sinon vivre
Son chagrin, la route poursuivre
Vers le fini de l'horizon
Avec ce compagnon !
Il est des souffrances cachées
Ferments d'une vie tolérée.
SIDO -
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Une nouvelle création ici :
Bonne visite...envolez-vous avec moi...
SIDO
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"j'ai cru avoir oublié, mais en réalité j'attendais".
Une phrase dans un roman accroche soudain ; lue et relue, on la fait sienne !
Les mois, les années défilent, la mémoire semble délavée comme ces vieilles photos que l'on retrouve jaunies au fond d'un tiroir où les avaient reléguées les nécessités d'avancer, de faire face aux responsabilités dans lesquelles volontairement ou involontairement l'on s'est installé. Un jour, un rien, une occasion, un détail, fait ouvrir le tiroir ; brusquement tout renaît des blessures que l'on croyait guéries, des désirs contenus, des sentiments étouffés. S'empare du coeur la même émotion, avec la même intensité que celle d'un autrefois qui redevient maintenant. Et l'on se reprend à vivre ces instants heureux ou douloureux, surgis du fin fond de l'oubli. Ils étaient là, en attente, prêts à prendre corps, comme une promesse qui ne demandait qu'à devenir réalité.
C'est ainsi qu' un soir, dans un éclair de pensée sollicitée par une mélodie lancinante, tout à coup, je l'ai revu ; J'avais cru avoir tout effacé, juste une poussière de craie rose à peine laissée par endroits sur le grand tableau noir ; Non, il était là à nouveau , dans l'instrument du musicien solo, dans les vibrations joyeuses des violons, tout de lui s'est imposé dans l'orchestre !...
J'ai cru avoir oublié, en réalité j'attendais que renaisse l'émoi, intacte, qui m'avait jadis bouleversée, ce petit morceau de vie qui me serait restitué. ! Je l'ai revu, je l'ai aimé. je l'ai aimé encore, l'instant d'un concert...et le réel a repris ses droits.
Sido
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Evocation provençale en 5 tankas
sur le blog ici :
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Quelques minutes
pour voir en instantanés
le soleil s'éclipser,
quelques minutes
sans les flamboyances,
les embrasements coutumiers
juste avec
les douceurs du ciel
quelques minutes
pour voir quelques nuages
passer de l'or à l'orange, au violine,
quelques minutes du temps,
volées aux tristes pensées,
quelques minutes
pour rester là,
toujours émerveillée !>
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