•  

    La poésie dite classique cède de nos jours la place à la poésie dite libre qui s'affranchit des régles de la métrique contraignante.

     

    Pourtant nous avons de beaux exemples de ces poèmes aux formes presque disparues. Le rondel par exemple dont je vous laisse apprécier le rythme chantant, rendu, entre autre, par la répétition des rimes.

     

    Le Rondeau ancien ou RONDEL est un Poème de 13 vers : 2 quatrains et un quintain, en octosyllabes comportant un refrain,  et construit sur 2 rimes.

     

     

    Image Hosted by ImageShack.us

     

    La nuit

     

    Nous bénissons la douce nuit

    Dont le frais baiser nous délivre

    Sous ses voiles on se sent vivre

    Sans inquiétude et sans bruit.

     

     

     

     

    Le souci dévorant s'enfuit

    Le parfum de l'air nous enivre :

    Nous bénissons la douce nuit,

    Dont le frais baiser nous délivre.

     

     

     

    Pâle songeur qu'un dieu puissant poursuit, 

    Repose-toi, ferme ton livre.

    Dans les cieux blancs comme du givre

    Un flot d'astres frissonne et luit :

    Nous bénissons la douce nuit.

     

     

    Théodore de Banville (XIXeme s.)

     

     

     S'essayer à ce genre de contrainte, au delà de l'artifice inévitable, permet une plus grande recherche des mots, de les ajuster à la pensée, et surtout de créer un effet musical : "de la musique avant toute chose" disait Verlaine.

    J'ai un faible pour la forme fixe en poésie, vous l'avez deviné !! j'ai donc tenté aussi cette forme poétique que vous trouverez en allant :  Douce nuit : un rondel (ou rondeau)


    Lasidonie

     


    17 commentaires
  •  

     

     

     

     

       Et si pour une fois j’ouvrais cette page sur les joies ?

     

    La tristesse, le « mal dedans »  inspire spontanément l’écriture, les mots arrivent seuls. Qui ne connaît ou n’a commenté ce vers de  Musset  «  les chants les plus désespérés sont les chants les plus beaux… » Exploration du soi pour en exprimer le mal-être à travers la création poétique, artistique.

     

     Pourtant la douleur n’est pas seule génératrice d’émotions fortes  celles-ci nous saisissent aussi dans un moment de joie ou de plaisir intense.

     

     Petit matin. De nombreuses heures de nuit passées dans cet avion qui va bientôt arriver à destination. J’en ai rêvé depuis des mois : revoir dans un île moins lointaine, plus facile d’accès que celle où j’ai vécu jeune femme, les paysages, l’atmosphère d’autrefois.  30 ans … 30 ans imprégnée de ces images de paradis, dont je vais pouvoir retrouver la copie.

    Nous sommes en approche de piste, à Mahé, capitale des Seychelles.

     

    fleurs.jpg

      

       Mon pouls commence à s’accélérer, pas d’impatience, ni de fébrilité, non, plutôt une sensation indéfinissable de bonheur, de plaisir, mêlée de curiosité, d’attente sur le point de s’achever. Combien m'ont paru longues ces minutes, debout dans le couloir, bagages à la main, comme pour anticiper la libération de l’habitacle surchauffé. La passerelle nous attend, enfin. C’est le premier pas à l’extérieur. Là, sur ces marches, soudain, une bouffée de parfum sucré entêtant, une chaleur moite monte du tarmac. Mon cœur semble s’arrêter, mes genoux tremblent, une boule dans la gorge, je ne peux prononcer un mot car  sans que je puisse le retenir mon regard se voile, porté sur les haies d’hibiscus, les frangipaniers, qui entourent le hall de l'aérogare.

     aeroport-praslin.jpg  

      Une émotion d’une intensité rare ! J’étouffe un sanglot, gênée de ces yeux humides que discrètement je sèche. En quelques secondes presque tous mes sens se sont trouvés sollicités comme autrefois ! Odeur si particulière de cette végétation, humidité qui colle à la peau en même temps que le soleil éblouit, vision de cocotiers, de bananiers profusion des fleurs. Ne manquait que le chant des vahinés…

     

     

     

    Image Hosted by ImageShack.us

     

     

     

      J’avais à nouveau trente ans… je débarquais à Papeete avec mes deux jeunes enfants.

    Pas de regrets, ni de nostalgie, un vécu de l’instant, merveilleux…En silence !

     

     

     

     

    Merci à Claudiogène dont l'article m'a donné l'envie de décrire à mon tour une joie..

    http://claudiogene.canalblog.com/

    et à Martine pour sa citation de Camus

    " au milieu de l'hiver j'ai découvert un invincible été"

     

    www.cergyrama.com/                                  

     

    LASIDONIE


    18 commentaires
  •  

     Petites annonces :

     Passage en mode privilège, merci à tous ceux visiteurs de passage ou réguliers qui l'ont rendu possible !

     

     

     

     

     Ma contribution à l'atelier d'écriture sur le thème " peur" est en ligne sur "papier libre" . 

     http://papierlibre.over-blog.net/

     


    3 commentaires
  •  

     

     

     Brume

     

     

    Quelques secondes de clarté dans le brouillard

    Des couleurs trouent cet épais manteau de fumée

    Dont les volutes enroulent, écharpe grisée,

    Le vert des feuillages,  le bleu en étendard. 

     

    Les silhouettes fantômes reprennent vie,

    Semblent me proposer de les accompagner

    Dans la célébration de ce jour printanier.

    Quelques secondes de hasard, une éclaircie.

     

    Les yeux dessillés aperçoivent le lointain,

    Les premiers rayons du soleil chassent la brume,

    Les pensées se meurent, avec elle l'amertume !

    Quelques secondes pour échapper à demain.

     

     

      

                                                   LASIDONIE

     

     

     


    19 commentaires
  •  

     Regarder, ne pas penser, oublier...

     

     

    Pas d'oeufs dissimulés dans les palmiers

    Ni d'enfants présents pour en déposer !

    Image Hosted by ImageShack.us

     

    Mais j'ai déniché un trésor

    Qui m'a séduite plus que l'or

     

    Image Hosted by ImageShack.us

     

    Merveille pour le spectateur :

    De l'oeuf cuit il a pris couleur

     

     

    Bien étrange dame nature

     Qui fait éclore les ramures   !

    Lasidonie

     

     


    19 commentaires
  •  

    Deux  photos pour faire contrepoids au texte de ce jour, ci dessous, lourd , images symboles dont chacun puisera le sens selon son humeur

    ***

     

    Image Hosted by ImageShack.us 

    Solitaires , errance ou  attente

    Image Hosted by ImageShack.us

     

    LASIDONIE


    6 commentaires
  •  Image Hosted by ImageShack.us

     

     

     

     Un matin de grand spleen et l’envie de l’écrire ; Cela fait longtemps que je m’en suis abstenue, le dissimulant sous des propos détachés, de belles images colorées. Mais à qui d’autre que cet ami de papier, mon confident muet, dire ce qui m'étouffe, m’oppresse parfois, m’ôte tous désirs, toute joie. Nous sommes toujours seuls dans nos émotions. Je vois le soleil, la journée s’annonce belle et pourtant je n’en éprouve qu’indifférence et lassitude. Pire, des larmes coulent sans que je puisse les retenir…La vie, l’horizon, ne pas penser, comment faire abstraction du temps, pour que l’esprit ne tourne pas ?  La raison, s’accrocher à des espérances de joies futures ? Il s’en profile malgré tout dans des projets de voyages, dans le printemps sensé ramener la belle humeur. J’essaie de les retenir, de les visualiser pour leur faire prendre la place de ce sentiment de vide, d’inutilité, qui s’installe à l’improviste, m’étreint, obscurcit ma journée.

     

    Ce mal être je voudrai le comprendre  pour retrouver la sérénité ou tout au moins le calme de l’esprit. Certains jours j’en suis incapable. Des êtres proches m’apparaissent bizarrement comme si j’étais en dehors de leur vie, à distance, je les entends, sans que leur voix ne m’atteigne ! J’ai peine à imaginer que j’ai vécu tant d’années avec eux,  spectatrice d’un film qui n’est pas le mien, devant moi, hors de moi, une autre Meursault, « l’étranger » dépeint par Camus…

    Des mois de perturbations, de déséquilibre, puis des espoirs d’y échapper anéantis ! Je me dis que tout ce qui m’arrive, m’est arrivé, n’est que le résultat d’un caractère profondément tourné vers l’absurde. On forge soi-même sa destinée. Pas de » Deus es machina » !

    Si le cours de ma vie avait changé dans le sens souhaité aurai-je  d’avantage échappé à cette vision du néant ? Peut-être !

    Je n’arrive que par fragments de temps à capter du bien être : La joie dans le moment vécu, portée uniquement par les sensations éprouvées, est très vite perturbée par un «  à quoi bon ? » dés que la pensée s’en mêle. Sans doute suis-je incapable de limiter le temps à la minute présente, toujours prête à voir au-delà, à m’enfermer dans des chimères dont je m’aperçois assez vite qu’elles en sont. Si au moins je pouvais m’en satisfaire, quel bien-être, ce serait…

     En déversant cette peine qui m’accable dans un recoin d’un feuillet virtuel je voudrais qu’il puisse l’absorber toute entière pour me rendre la clarté

     

     

    Lasidonie

     

     

    Je ne veux apitoyer personne ! Un besoin de mise au claire, pour moi, seulement.

     


    12 commentaires
  •  

     

     

     

     

    Vendredi 6 avril...je laisse ma rèverie se prolonger sur ce poème. 

     

     

     

     

    *********************************************************

     

     

     

    Image Hosted by ImageShack.us

     

     

    Rêves de sable blond,

    D’espaces sans limite

    Pour un cœur amoureux

    Qui palpite

    Et s’abandonne

    A la tiédeur de l’ombre

    Des palmes,

    Tandis qu’au loin paresse

    L’oued langoureux.  

     

    Rêves de musique,

    Récompense du cœur

    Mal aimé

    Qui cherche à s'égarer

    Dans un autre univers

    Symphonie de l’oubli

    Des blessures, des déceptions,

    Tandis que souffre avec lui

    L’âme du violon.

     

     

    Rêves d’amour idéal

    Désencombré des servitudes,

     Des lassitudes,

    Unisson de sable blond et  de musique

    Dans un présent

    Enluminé par un accord magique,

    Tandis qu'une note partagée,

    Se Prolonge

     Sur la partition du temps. 

     

    J’ai longtemps rêvé

       Je me suis réveillée…

     

     

     

                                                   Lasidonie 

     


    20 commentaires