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Déshabillée de lumière : l'ombre
Les idées de ce poème sont celles d'une amie blogueuse aujourd'hui en sommeil d'écriture ; Elle m'avait laissé en 2OO7 un commentaire poétique sur un sonnet que j'avais fait paraitre sur le thème de la mer .
Avec son accord, j'ai repris, retravaillé, les mots, que j'ai aimés, en ai ajoutés, pour leur donner forme de poème classique. Ils correspondent à un moment de mon présent.
(CHINE)
L’ombre, double caché que toute nuit rejette
Se réveille au matin, tyrannie du futur
soeur siamoise nue de notre silhouette
Qu’elle révèle crue, sur les sols, sur les murs(SARDAIGNE)
Elle s'allonge, à l’infini se tend, s'étire
Plus active l’été qu’en sombres mois d’hiver,
Accompagne nos pas, en intrépide sbire,
Dans l’obscur, sous les spots, se met à découvert ;Elle est rusée, se déshabille de lumière,
Dissimule le vrai au regard des curieux ;
L’ombre, cette pudeur qu'on trainerait à terre
Pour aux autres cacher nos fardeaux misereux !(PLAGE VAROISE)
SIDO ET BEA
20 mai 2012
Vous pouvez voir le commentaire d'origine en allant sur les commentaires de l'article d'un clic ici : Poème en forme de sonnet : la mer
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Commentaires
L'ombre est intéressante disait ("peignait") CARAVAGE, car elle transfigure la lumière !
La forme choisie, l'alexandrin, convient bien à ce thème.
Superbe, la première photo !
bise
alainBQui sommes nous vraiment, ce que l'on affiche ou notre ombre ce que l'on est vraiment intérieurement. J'aime bien Sido. Bisous. Je pars quelques jours en vacances, j'en ai le plus grand besoin. Bisous
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il y a trois lumières, dirait-on
Celle du ciel, celle qui delà-haut
s'écoule en moi, s'efface,
et celle dont ma main trace l'ombre sur la page.
L'encre serait de l'ombre.
Ce ciel qui me traverse me surprend.
On voudrait croire que nous sommes tourmentés
pour mieux montrer le ciel. Mais le tourment
l'emporte sur ces envolées, et la pitié
noie tout, brillant d'autant de larmes
que la nuit."
Philippe Jaccottet