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    Le cadeau

     

     

    Comme une surprenante offrande empaquetée,

    Un heureux hasard m’a présenté un cadeau,

    J’ai longtemps contemplé sa brillance argentée,

     Avant même de l’ouvrir je l’ai trouvé beau.

    .

     

    Je me suis dit que c’était sans nul doute un leurre,

     Les présents sont révolus aux printemps enfuis !

    On se résigne, mais la curiosité demeure !

    Percer le mystère, d’envie en avoir pali !

     

    Attendre un peu, puis lentement, les liens défaire ?

    Mais qu’il est bon aussi de bouder son plaisir !

    On le pare de toutes les vertus. Que faire ?

    On rêve, on imagine. Que peut-il contenir ?

     

    Et s’il n’y avait rien ? Une farce stupide

    Pour me faire croire qu’il m’était destiné ?

    L’avais-je mérité ? Allons soyons lucide :

    Non, il est pour un autre, j’ai été abusé!

     

    Personne n’est là pour le ramasser, Etrange !

    Je laisserai ce cadeau fermé ; un trésor

    A pu y prendre place ! C’est le secret d’un ange !

    En Gardien jaloux j’en assumerai le sort.

     

     


     Lasidonie

     

     

     

     

     

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    La nuit ! La nuit surtout je ne rêve pas je vois
    J'entends je marche au bord du trou
    J'entends gronder
    Ce sont les pierres qui se détachent des années
    La nuit nul ne prend garde
    C'est tout un pan de l'avenir qui se lézarde
    Et rien ne vivra plus en moi
    Comme un moulin qui tourne à vide
    L'éternité
    De grandes belles filles qui ne sont pas nées
    Se donneront pour rien dans les bois
    Des hommes que je ne connaîtrai jamais
    Battront les cartes sous la lampe un soir de gel
    Qu'est-ce que j'aurai gagné à être éternel?
    Les lunes et les siècles passeront
    Un million d'années ce n'est rien
    Mais ne plus avoir ce tremblement de la main
    Qui se dispose à cueillir des oeufs dans la haie
    Plus d'envie plus d'orgueil tout l'être satisfait
    Et toujours la même heure imbécile à la montre
    Plus de départs à jeun pour d'obscures rencontres
    Je me dresse comme un ressort tout neuf dans mon lit
    Je suis debout dans la nuit noire et je m'agrippe
    A des lampions à des fantômes pas solides
    Où la lucarne ? Je veux fuir ! Où l'écoutille ?
    Et je m'attache à cette étoile qui scintille
    Comme un silex en pointe dans le flanc
    Ivrogne de la vie qui conjugue au présent
    Le liseron du jour et le fer de la grille

     


    René-Guy CADOU 





    L'amitié et la mort, la campagne, la tristesse et la joie de vivre sont les thèmes de ce jeune instituteur, poète, tôt disparu à 31 ans laissant une œuvre à l’écriture frappante d’expressions et d'images.

    Pour découvrir ce poète Nantais un lien :


    http://www.franceweb.fr/poesie/cadou2.htm 



                                                                                        Lasidonie

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  • J’ai fait une promenade dans ma vie,

    Retrouvé ces sentiers ensoleillés

    Sur lesquels on s’avance sans crainte,

    Joyeux, insouciant,

     Tout au bonheur de l’instant.



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    Nul rocher ne barre le passage.

     Quelques cailloux ici ou là

    Juste pour retenir un peu le pas,

    Mieux apprécier le suivant.

    J’ai revu les chemins accidentés

    Que l’on n’emprunte pas toujours avec prudence,

    Inconscience

    Impatience

    Que donne la jeunesse,

    On se blesse

    Aux premiers obstacles,

    Réalités surgies devant soi,

    Mais on avance avec la vie qui va !

    Au détour d’un sombre parcours, une clairière

    Pour rassurer

    Reprendre pied



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    S’émerveiller d’être sur la bonne voie

    Après les craintes de la fausse route,

    Les angoisses, les doutes.
    J’ai fait tout le tour de ma vie

    Comme on fait le tour d’un champ clos

    Les éléments déchaînés

    L’ont ravagé

    Ont ébranlé ces barrières solidement bâties

     Qui aujourd’hui vacillent

    Au souffle d’agonie.

    Reconstruire, franchir les limites invisibles

    Avancer, s’orienter, presser le pas,

    Faire mentir l’impossible,

    Entreprise séduisante,

    Mais la marche est hésitante,

    Sur un sol bien incertain

    L’audace n’est plus que souvenir 

    Et illusion l’avenir !

    Me reste le présent du rêve

    Pour une vie qui s’achève.

     



    Lasidonie

     

     

     


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  • " Ce n'est qu'en écrivant que je me sens bien. j'oublie alors toutes les vexations de la vie, toutes ces souffrances, je me plonge dans la pensée, et je suis heureux ".

    Journal  de  KIERKEGAARD, 1847.



    J'ai été frappée par cette citation, au cours de la lecture d'un roman de David Lodge "Thérapie" ( 1995 ), car elle épouse totalement mon état d'esprit. Seule différence à " je suis heureux " , je substituerai:

      " Je suis à ces moments là, hors réalité, en totale déconnexion de ce qui m'entoure et cela fait du bien ! ".


    Kierkegaard
    est un philosophe danois, auquel on attibue la paternité de "l'existentialisme". Son journal, entre autres, met en lumière son échec sentimental, ses répercussions et l'évolution de sa pensée.


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                      Bibliothèque Abbaye de Melk (autriche)

                                               LASIDONIE


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    A la recherche du temps dépassé
     

      

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     Proust et sa madeleine.... Retrouver le passé, de temps en temps,  faire une pause  dans l'agitation des jours, en voyant réapparaître des images heureuses,
      



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    et leur cortège de sensations qui vous submergent c'est un moment de " respiration". En cet été, une promenade au bord de mer a fait resurgir mon voyage d'il y a 2 ans, au Vietnam, pays magnifique plein de couleurs, de senteurs dont je garde un éblouissant souvenir et ces quelques mots écrits au bord de la mer de chine.



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    Phan Thiet

     

     Voici venu mon petit quart d'heure d'isolement, tant convoité. Il me permet de m'emplir les yeux du spectacle des vastes rouleaux de la mer de Chine venant fouetter l'immense plage de sable fin. A perte de vue palmeraie, paillotes, fleurs parfumées :  frangipaniers, hibiscus, bougainvillés, noyés parmi les bananiers , les cocotiers alourdis de leurs fruits ; la tiédeur de l'air qu'un vent discret rafraîchit me transporte dans ce passé si lointain des îles où j'ai vécu.  

     

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      J'écoute la musique des vagues qui dans un ressac sans cesse renouvelé dépose au passage une multitude de coquillages. Tout prés, une jeune femme propose des fruits rafraîchissants.

    Je suis seule, loin, très loin, à demi étendue sur le transat. Tout le poids des semaines passées a disparu. Je me sens aussi légère que les voiles multicolores des wind-surfeurs qui tournoient dans le ciel en un ballet gracieux. A mes pieds un coquillage en mouvement : Petit crabe rejoignant les délices marins. Au delà des distances, mes pensées vagabondent, dans un bien-être total, l'esprit et le corps abandonné au soleil, peuplés des splendeurs découvertes,
     dans ce décor d'outre temps.



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    Soudain ce calme retrouvé que je savoure avec quiétude,  près de mon élément préféré, la mer, est interrompu par des appels ! Retour brutal à la  réalité. Les pieds sur terre, ou plus exactement dans l'eau, l'esprit ailleurs, je reste perdue dans ces rêveries que les petits bavardages échangés ne parviennent pas à chasser.

    Etrange sensation, être à la fois ici et absente, marcher, parler, mais n'entendre que le murmure des vagues, ne sentir que le vent frais sur les joues et l'odeur des algues en même temps qu'en pensée défilent des instantanés de visages lointains, ceux que l'on a laissé derrière soi.

    Ce fut un petit moment de solitude, bienfaisant et habité.

                                                                                                 LASIDONIE

    (Pour ceux qui l'auraient lu : Article "remastérisé" paru en  été 2006 à mes débuts balbutiants sur blog...)

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  • Aujourd'hui je vous envoie faire un tour sur le blog d'écriture que vous connaissez, "papier libre",  vous y trouverez la consigne du samedi 25 août.


    Pour les paresseux : il fallait écrire sur ce portrait


    berryl-cook.jpg

    Les délices du jardin

     Savoureux desserts du soleil, mignons tout plein

     Exquises poires étalées afin qu'en chemin

     Le regard des passants, ces gourmands du matin,

     S'attarde sur le pédoncule qui rougit

     Devant l'insistance de leurs yeux éblouis.

     Lequel d'entre eux osera s'approcher, un brin ?

     Ces fruits délicats sont à portée de leur main !

     La belle est lasse de les voir, timides, chagrins,

     S'éloigner lentement de son beau présentoir !

     Dans les visiteurs du soir elle met ses espoirs !

     Que deviendraient ces exquises douceurs demain

     Sans amateur pour les déguster ? Le déclin

     Les transformerait en fades grains de raisin.

     La triste pensée s'éloigne au son d'une voix :

    « Ils sont sucrés à point, ils sont de premier choix

    Ces fruits ».  Elle en rosit la belle, heureuse, enfin !

    Désormais comme par sortilège malin

    Ils sont pommes d'amour, la saveur du jardin !




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    LASIDONIE


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  •  Ce texte m'a été inspiré par la merveilleuse photo que j'ai pu admirer chez photoplap :

    http://photoplap.over-blog.com/article-7001739.html

    Allez y faire un tour ...vous y verrez de superbes portraits entre autres...

    Avec son autorisation je la remets en réduit comme support de mes mots. Merci à lui.



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    Quel mystère

    Quel rêve tourné vers le futur

    Imprègne ton visage

    A l’albâtre blancheur,

    Beauté lisse, aux traits si purs ?

    Quel songe traverse la verrière,

     Mélancolique message,

    Pour se perdre, évanescent

    Dans l’au-delà du temps ?

    Tes yeux mi-clos, flous,

    Voient-ils nos regards attardés

    Sur ta marmoréenne pâleur

    Que seul réchauffe l’ocre roux

    D’un improbable été

    Se prenant pour l’automne ?

    Des bras tendres, protecteurs

    Pourront-ils ranimer

    Ce corps refroidi,

     D’une rigidité qui désarçonne

    Tant la vie

    Semble pourtant l’habiter ?

    Dans les derniers rayons du soleil estival

    En un geste délicat de la main

    Chargé d’un silence abyssal

    Tes doigts figés nous invitent-ils

    A faire taire nos doutes humains ? 

    Immobilité n’est pas mort,

    Pour qui sait regarder l’envers du décor !


       LASIDONIE

     

      

     

     


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  •  Nous sommes à BRATISLAVA capitale Slovaque 

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     Napoléon s'accorde une pause, pense au traité de paix signé avec l'Autriche de François Joseph, ou ...rêve à ses prochaines conquêtes..

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    Le travailleur en pause, pense aussi, mais pas à la même hauteur ! 

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    sa victoire à lui :  Le travail accompli quel qu'il soit, sentiment qui lui procure sourire et sérénité... 

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    Non loin de là , l'écrivain-poète, rêve aussi , bien pacifiquement, au prochain conte qu'il a en tête,  "la petite fille aux allumettes" ou "la petite sirène" ?...



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    Le conquérant, le valeureux travailleur, l'écrivain, le poète : des hommes, des pensées en action qui se rejoignent, figées dans le métal. Le dernier mot revenant ...à la poésie


                                                               LASIDONIE


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