-
En cinq, sept, neuf, je balance au gré des flots...Petit exercice poétique.
Fracas de la houle,
La mer noie mes noirs tourments,
L'écume s'écroule
Dans un rayon vif argent ,
Mes vérités sombres
Viennent mourir sur le flot,
Au dévoreur d'ombres
Dans l'agonie d'un clapot,
Laissent leurs décombres.
Du lointain frangé
S'élève le chant des rêves
Mon coeur consolé
Avec l'onde se soulève
Bercé, apaisé
De la peine qui s'achève.
Inlassablement
La mer attendrit la grève
Puis moi, doucement.
Lasidonie
11 commentaires -
Tais toi, arrête donc de pleurer, s’il te plait
Tais toi, cesse tes caprices d’enfant gâté
Tais toi, on ne parle pas quand les grands le font,
Tais toi, tu ne vois pas que tu déranges, allons !
Se taire, renoncer
Tais toi, mets un bâillon sur ta bouche, tu déliresTais toi, retiens ces mots qu’il ne faut jamais dire
Tais toi, ravale tous ces regrets noirs
Tais toi, étouffe moi ce cri de désespoir !
Tais toi, si tu pleures tes souffrances en dedans
Tais toi, voyons, les exprimer est indécent !
Tais toi, dit le poète, seul le silence est grand
Tais toi, encore un peu, jusqu’au dernier moment.
Du premier des berceaux à l’ultime cocon
Tais toi, résigne toi, accepte nous dit-on !
Eh bien non, je veux le déchirer, le crever
Le voile des mots, même si cela déplait.
Texte écrit dans le cadre de l'atelier d'écriture dont le thème était "Le silence
Photos prises au Vietnam.
15 commentaires -
>Protéger les intérieurs de la vue, protéger de la lumière, protéger l’intimité, rôle dévolu à la jalousie, installée aux fenêtres dans les pays du soleil.
**
C’est la jalousie sécurisante, apaisante, clef de mystères cachés qui intriguent le passant attardé.
Mais l’Autre, la terrible, celle qui pince le cœur, ronge les pensées que protège- t- elle ? Elle éclaire, au contraire, tous les sentiments qu’on voudrait voir cachés dans l’ombre ! Un amour défendu, ou impossible, un sentiment repoussé donné à un autre, une autre, la vie dévoilée, celle étalée innocemment, qu’on voudrait ne pas voir tant elle fait mal !
C’est cela l'autre jalousie. Elle ne dissimule pas, elle expose au grand jour. Elle ne sécurise pas, elle déstabilise. Elle ne rassure pas, elle inquiète, fait souffrir car elle voudrait posséder ce qui lui est refusé.
Cette jalousie n’est pas suspicion malsaine, échafaudage de fausses réalités, construit dans l’obscurité d’une pensée déviée, non, c'est l'envie irraisonnée, absurde, d'être àla place de...
jalousie furtive qui se réveille par éclairs. Elle est sournoise : quand on l'a oubliée, elle se rappelle à soi pour torturer l'imaginaire si fort que l'ardent désir de la dompter, de la terrasser submerge. Pouvoir oublier les gestes aperçus, les mots entendus...Ne plus voir, ne plus sentir, ne plus penser...
Exister sans Elle, La Jalousie.
LASIDONIE
13 commentaires -
" L'âge donne l'avantage de savoir réajuster ses rêves à la dimension de ce qui reste à vivre..."
Ne cherchez pas l'auteur c'est moi ! Sido !
...Mais je ne sais pas réajuster mes rêves, sans doute parce que j'ignore ce qu'il me reste à vivre...
Ainsi je crée à ma fantaisie, un village extraordinaire, à la tour mystérieuse, où poussent des fleurs aux couleurs uniques...et qui recèle, sait on jamais, un trésor lui aussi unique et qui m'est destiné !
LASIDONIE
8 commentaires -
On a toujours besoin d'un plus petit que soi !
Ou
Une écrasante amitié ?
Photo extraite d'un PPS reçu.
Habituellement je préfère illustrer mes écrits avec mes propres photos, je fais exception ici, paresse de l'écriture, et puis c'est "craquant" non ?
" Bon repos à tous, dit le chat, je veille...L'amitié n'est jamais écrasante"
Lasidonie
6 commentaires -
Ces gracieuses statues découvertes en fronton d'un bel édifice de la ville aux mille trésors, m'ont soufflé ces mots :
Là haut, ciel joyeux
Deux amoureux se regardent
Secrets échangés***
Eloignés du bruit
Un homme, une femme, sourient
Sous le toit du ciel
***
Bleu du ciel serein
Blanc pur d’aveux innocents
Hauteur de l’amour
Lasidonie
8 commentaires -
Horloge astronomique de Prague
La pendule briséeL’alchimiste solaire vient allumer la terre
Le jour royal revêt son habit de lumière
Puis grand prince s’efface devant le soir :
Il sait qu’un tour d’horloge chassera le noir.
Les aiguilles du temps ont fait longtemps leur ronde
Dans le cycle éternel, heure, minute, seconde,
Je me sens fragment, parcelle, atome oublié
Dans l’effrayant silence où tu m’as relégué.
Ne pourrais-tu du jour posséder la largesse
D’un chaleureux rayon dissipant ma tristesse,
Ou du soir l’apaisante lueur du regard
Pour me faire oublier l’horloge sans égard
Qui scande inlassablement que je ne suis rien,
Qu’un atome de pensée pour l’après-demain
Perdu dans les vieux souvenirs. Ne plus l’entendre !
Aujourd’hui je le dis, je ne serai pas cendre !
J’ai brisé la pendule, et déglingué les montres
Mois, semaines, jour ou soir viennent à ma rencontre.
Je ne les attends plus. Je me brûle au soleil,
La lune me raconte. Ton silence ? Mon réveil !
LASIDONIE
17 commentaires -
LA CABANE
Comme il fait bon quand le mistral
Cogne à la porte avec ses cornes
Etre tout seul dans la cabane
Tout seul comme un mas de la Crau*
Et voir par un petit trou
Là-bas bien loin, dans les enganes*
Briller les marais du Mas de Giraud
Et ne rien entendre que le mistral
Cognant la porte avec ses cornes
Puis de temps en temps les clochettes
Des juments du Mas de la Tour du Taureau.
Poème écrit par Alphonse Daudet, en Camargue, en mars 1866.
* enganes : végétaux vivant dans les milieux salés
* la Crau : très grande plaine alluviale provençale, très sèche en surface car très ensoleillée, battue par le mistral.
LASIDONIE
4 commentaires