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La mer sous la plume d' A de Vigny
La mer est source inépuisable de poésie, de réflexion ..D'inombrables poèmes romantiques , symbolistes ou contemporains lui ont été consacrés. Celui-ci par exemple d' Alfred de Vigny qui délaisse l'alexandrin pour un rythme en alternance 7/4, peu fréquent, épousant le balancement du bateau dans les variations régulières des vagues.
Laissons nous bercer...
Le BateauIViens sur la mer, jeune fille;
Sois sans effroi.
Viens, sans trésor, sans famille,
Seule avec moi.
Mon bateau sur les eaux brille;
Vois ses mâts, vois
Son pavillon et sa quille
Ce n'est rien qu'une coquille
Mais j'y suis roi.
IIQue l'eau s'élève et frissonne
De toutes parts;
Que le vent tourne et bourdonne
Dans ses brouillards;
Aux flots comme au vent j'ordonne.
Plus de regards,
Plus de murs qui t'environne!
Personne avec nous, personne!
Que les hasards!
IIIPour l'esclave, Dieu fit la terre
O ma beauté!
Mais pour l'homme libre et austère
L'immensité!
Chaque flot sait un mystère
De volupté.Leur soupir involontaire
Veut dire: Amour solitaire
Et Liberté !
Alfred de Vigny
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Plus tard l'écho en parviendra jusqu'à Baudelaire qui lui donnera vie en ces mots célèbres aux accents plus torturés :
" Homme libre toujours tu chériras la mer"
"La mer est ton miroir ; Tu contemples ton ämedans le déroulement infini de sa lame..
et ton esprit n'est pas un gouffre moins amer."
LASIDONIE
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Commentaires
8joelleMardi 7 Août 2007 à 22:40Un poème que tu as très bien illustré avec tes photos. Bizzz !RépondrePartir dépouillé du superflu, être l'hôte de la mer, source de poésie ineffable. Bonne soirée bisousLe mer, toujours la mer, source de poésie, que oui .merveilleux poémes et hpot, celui de baudelaire, je connaissais et le relis souvent .BisesTiens, je t'en laisse un que je trouve magnifique et qui est de Nérée Beauchemin (1850-1931), poète Canadien.
La Mer
Loin des grands rochers noirs que baise la marée,
La mer calme, la mer au murmure endormeur,
Au large, tout là-bas, lente s'est retirée,
Et son sanglot d'amour dans l'air du soir se meurt.
La mer fauve, la mer vierge, la mer sauvage,
Au profond de son lit de nacre inviolé
Redescend, pour dormir, loin, bien loin du rivage,
Sous le seul regard pur du doux ciel étoilé.
La mer aime le ciel : c'est pour mieux lui redire,
À l'écart, en secret, son immense tourment,
Que la fauve amoureuse, au large se retire,
Dans son lit de corail, d'ambre et de diamant.
Et la brise n'apporte à la terre jalouse,
Qu'un souffle chuchoteur, vague, délicieux :
L'âme des océans frémit comme une épouse
Sous le chaste baiser des impassibles cieux.
Je t'embrasse bien fort et te souhaite une bonne semaine, ma Sido !
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