• Vertige du silence, sonnet

    Silence et solitude, sonnet



    Encore une autre aurore, et son odieux cortège

    De gestes routiniers ; au réveil, échapper,
    les pensées remisées au jour à commencer.
    Prolonger la non vie, qui la douleur allège

     Froide nappe d'effroi, encore le silence.
    Il se répand, sournois, puissant révélateur
    des solitudes vraies ! Arme contre les pleurs
    Ô le bruit, déployé comme une autodéfense,

     Parodie de présence, un bon succédané
    De vie. Ô bruit d'ailleurs, un rempart érigé
    contre l'absence, l'angoisse du vide, immense !

    Volets clos, yeux fermés, réclamer l'autre nuit,
    Du bal des souvenirs pouvoir refermer l'huis
    Jusqu'à l'aube neuve, bousculée par leur danse.

    SIDO

     

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  • Commentaires

    12
    Mardi 15 Avril 2014 à 23:12

    Ton profond, dur et triste sonnet me fait irrésistiblement penser à ce vers d'Aragon pour Elsa:

    "je suis plein du silence assourdissant d'aimer"

    En union de souffrance.

    Renaud

    11
    Dimanche 6 Avril 2014 à 17:24

    Quel silence torturé ! Des mots très forts pour crier en murmurant le terrible silence, un tourment déchiré  même des souvenirs. Un drame intérieur qui voudrait s'ouvrir, laisse le s'échapper pour revivre un apaisement. Tu nous fais souffrir aussi Sido. en lisant ces terribles lignes. Je te souhaite des jours meilleurs gros bisous

    10
    Dimanche 6 Avril 2014 à 15:06

    Les mots sont très beaux pour illustrer ce silence, mais ils sont si tristes en même temps.

    9
    Samedi 5 Avril 2014 à 17:51

    le silence peut peser bien lourd parfois

    8
    Samedi 5 Avril 2014 à 17:43

    Le silence pèse, envahit, ombrage le ciel.... On a l'impression d'entendre gémir une voix qui n'est plus, à force d'avoir trop crié sa douleur. C'est comme un indicible concert de solitude qui se joue dans ton cœur gonflé de larmes, Sido.

     

    Amicales pensées

    7
    Samedi 5 Avril 2014 à 10:16

    Oh silence qui effraie

    Tais-toi donc

    Que je m'entende

    Moi qui crie à la nuit

    De me rendre le jour

    Qui implore le jour

    D'apaiser mes nuits

    Oh silence qui effraie

    Accorde-moi le repos

    6
    Vendredi 4 Avril 2014 à 18:52

    La nuit, l'aube, le silence : tant de thèmes qui me sont cher. Ton poème est magnifique , oui, vraiment magnifique.

    5
    alain BARRE
    Vendredi 4 Avril 2014 à 17:57

    Une forme si belle pour dire des choses si graves !

    De retour de Venise, froide et belle,

    bise

    alainB

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    4
    Vendredi 4 Avril 2014 à 14:07

    Un très beau poème, Sido ! Bises !

    3
    Vendredi 4 Avril 2014 à 14:05

    Quel talent!


    Quelle force dans le texte!

    2
    Vendredi 4 Avril 2014 à 10:14

    Ton poème est d'une beauté et d'une vérité inouïes malgré sa tristesse...

    Oui, le silence donne des vertiges et on l'envahit avec des faux semblants qui deviennent de fausses présences en équilibre sur une corde bien fragile où la solitude de l'âme se tient en équilibre accrochée au profondeur du vide!

    Devant ces vertiges, allons vers le chant de l'oiseau et le sourire d'une fleur pour y cueillir un peu d'espérance...

     

    1
    Vendredi 4 Avril 2014 à 05:49

    De l'aube à la nuit : tout simplement la vie. C'est un peu triste mais c'est beau. Merci.

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