-
Un coup de lune : fil d'Ariane rompu
En clôture anniversaire d'une 4eme année de blog la reprise d'un texte de janvier 2007, remanié ici ou là (structure, ajouts ou modifications) le fond restant le même.
Une 5eme Année ? La lune si influente sur certains coeurs comme le mien en décidera...
Un coup de lune
Il est de ces soirs angoissants
Où l'ennemi redoutable et redouté vous assaille,
S'empare de vous subrepticement,
Vous enserre dans ses tenailles
Et vous étreint le cœur jusqu’à le rendre tumultueux.
On aimerait tant le chasser, ce monstre ravageur !
On cherche une présence rassurante, un abri chaleureux
Pour respirer calmement, terrasser la peur.
Ariane, où es-tu ?
Le salut ne tiendrait qu’à un fil, si fragile,
La voix, un mot.
On guette, on l'espère, fébrile,
L'âme en étau
Mais Ariane n’est pas toujours présente
Pour dérouler la corde et vous guider.
Elle s’éclipse souvent, absente
Tellement sollicitée par d’autres âmes à sauver !
Chacun son tour. On reste là,
Avec interminablement devant soi,
Multipliés, des corridors noirs
Drapés , endeuillés, de désespoir
On ne sait plus lequel prendre, que faire
Pour rejoindre la lumière,
La clarté n’est plus que souvenir
Et n'est plus que désir impérieux : fuir
Le monstre tisse un cocon de plus en plus serré,
Vous enrobe de terreur, s’agrippe à vous,
Vous rend semblable à ces écheveaux embrouillés :
Impossible de retrouver l'invisible bout
Indispensable au désenchevêtrement !
Quête douloureuse pour obtenir libération :
Découvrir la bonne direction,
L'issue d'un infernal enfermement.
Ariane, pour sortir des ténèbres, m’aideras-tu ?
Ariane est muette, déséspérement
Me laissant seule dans mes errements
Sa voix n'est plus secours, ni certitude
D'être entendue, apaisée de sollicitude !
Je me tourne vers la mer accueillante,
La mer immuable toujours présente,
Prête à recevoir en ce jour mon encre d'écume
Larmes diluées dans l'océan des brumes.
Tu étais mon Ariane, et je t'ai perdu
Je m'enrobe de provisoire sérénité
Coeur anesthésié, mais l'esprit lavé
Par les perles des vagues, gouttelettes
Que les rouleaux au visage projettent
Comme les derniers frissons blanchis
Du monstre qu'ils ont englouti.
Là-bas, la lune au dessus de l'eau frémit, claire,
Comme une invite à noyer les pensées délétères.
Ariane, au moins, te souviens-tu ?
***
Pour les amateurs : Une image de clôture aussi sur l'autre blog
(lien en accueil)
LASIDONIE
-
Commentaires
Une belle écriture et un talent certain pour un poème que j'ai relu 3 fois .
J'espère simplement que seule ton imagination l'a inspiré..
Amitiésc la rentrée , il est temps de revenir sur terre lol-itaUn bonjour d'une autre vaste étendue d'eau : l'océan atlantique et le golfe de Gascogne où le fil d'Ariane ne s'est pas perdu !...
bises, Sido
alainBComme toujours je suis ému en te lisant.
Je te souhaite un bon dimanche.
Bisous très chère Sido.c'est toujours un plaisir de te lire, si poétique et vraie
Ne sommes-nous pas toutes des Ariane à la recherche de la libre véritéJ'espère que tu vas bien Sido.... Le chemin pour sortir du labyrinthe sombre est en soi.. Faut il le vouloir.. Ton poème m'a beaucoup ému car je recherche une amie d'enfance qui s'appelait Ariane et que j'ai perdu de vue. BisesJ'espère que tu l'as trouvé ce satané fils !!! Bisous !!
Ajouter un commentaire
J'ai vécu cela, je comprends et peux vous assurer qu'Ariane ne vous oublie pas.
Cordialement Anne-Marie