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Seychelles, temps retrouvé
Et si pour une fois j’ouvrais cette page sur les joies ?
La tristesse, le « mal dedans » inspire spontanément l’écriture, les mots arrivent seuls. Qui ne connaît ou n’a commenté ce vers de Musset « les chants les plus désespérés sont les chants les plus beaux… » Exploration du soi pour en exprimer le mal-être à travers la création poétique, artistique.
Pourtant la douleur n’est pas seule génératrice d’émotions fortes celles-ci nous saisissent aussi dans un moment de joie ou de plaisir intense.
Petit matin. De nombreuses heures de nuit passées dans cet avion qui va bientôt arriver à destination. J’en ai rêvé depuis des mois : revoir dans un île moins lointaine, plus facile d’accès que celle où j’ai vécu jeune femme, les paysages, l’atmosphère d’autrefois. 30 ans … 30 ans imprégnée de ces images de paradis, dont je vais pouvoir retrouver la copie.
Nous sommes en approche de piste, à Mahé, capitale des Seychelles.
Mon pouls commence à s’accélérer, pas d’impatience, ni de fébrilité, non, plutôt une sensation indéfinissable de bonheur, de plaisir, mêlée de curiosité, d’attente sur le point de s’achever. Combien m'ont paru longues ces minutes, debout dans le couloir, bagages à la main, comme pour anticiper la libération de l’habitacle surchauffé. La passerelle nous attend, enfin. C’est le premier pas à l’extérieur. Là, sur ces marches, soudain, une bouffée de parfum sucré entêtant, une chaleur moite monte du tarmac. Mon cœur semble s’arrêter, mes genoux tremblent, une boule dans la gorge, je ne peux prononcer un mot car sans que je puisse le retenir mon regard se voile, porté sur les haies d’hibiscus, les frangipaniers, qui entourent le hall de l'aérogare.
Une émotion d’une intensité rare ! J’étouffe un sanglot, gênée de ces yeux humides que discrètement je sèche. En quelques secondes presque tous mes sens se sont trouvés sollicités comme autrefois ! Odeur si particulière de cette végétation, humidité qui colle à la peau en même temps que le soleil éblouit, vision de cocotiers, de bananiers profusion des fleurs. Ne manquait que le chant des vahinés…
J’avais à nouveau trente ans… je débarquais à Papeete avec mes deux jeunes enfants.
Pas de regrets, ni de nostalgie, un vécu de l’instant, merveilleux…En silence !
Merci à Claudiogène dont l'article m'a donné l'envie de décrire à mon tour une joie..
http://claudiogene.canalblog.com/
et à Martine pour sa citation de Camus
" au milieu de l'hiver j'ai découvert un invincible été"
LASIDONIE
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Commentaires
Merci pour ton passage. Très beau texte et très belle photo.en lisant votre texte,moi aussi,j'ai eu une sensation de légèreté,de bien-être ,de liberté,de joie.ces photos paradisiaques seraient-elles un remède à la routine et le reste!
belle journée Josie(anagrammes de joies)
Mais quelle vie passionnante tu as eu ! Quelle chance d'avoir vécu une existence riche ! Et peu importe si cela n'a pas toujours été drôle. L'essentiel, ce sont les souvenirs. Ils sont les fenêtres de notre mémoire.
A chacun d'ouvrir celle qu'il souhaite au moment où il le désire...
Gros bisous et douce nuit ma Sido !En te lisant, j'y étais tellement tu as su exprimer tes émotions. Voilà une joie a ne pas oublier. Les bons souvenirs nous tiennent dans les moments difficiles. Bise !On s'y croirait à cette arrivée à l'aéroport, belles photos et belle description des arbres couleurs et senteurs.. que je ne connais pas. Bisousil est superbe ce récit de voyage, il me rappelle les arrivées en Afrique, les senteurs, la moiteur qui ne nous apprivoisait pas
la chaleur qui montait du bitume...
Tendre pensée
Bisous
ton bonheur sera mon soleil
et ton sourire vaudra mille et une merveille
Profitons de nos joies comme tu le fais. Elles ont si souvent la désagréable habitude de se faire rares.Je me retrouve aussi plus à l'aise dans la joie que dans la mélancolie. Véroallez ! re bisous et puis je file faire une balade au soleil ! bon après midi , christelC'est la fadeur qu'il faut fuir. La mélancolie, la tristesse si elles restent ponctuelles sont aussi source de création.
J'avoue préféré, aujourd'hui, la joie et le bonheur, plus créatifs encore.
Je pense à Clément Rosset, ce philosophe de la joie lucide.
Merci Lasidonie et vive la vie.Même bien conter, et photo à l'appui, il est difficile d'expliquer cette sensation. J'ai ressenti la même chose à La Tontouta, après 30 heures d'avion et d'escales. A l'époque,avec UTA, et le DC10, c'était long. Et l'avion repartait 1 heure après pour Papeete; Bises !Ca donne envie !
Milieu de semaine ... déjà ! ça passe encore plus vite en vacances !!! pfff ... gros bisous et bonne journée , toujours sous le soleil , yesssss!!!!! christel
nb: les résultats du "concours" sont en ligne , et on n'oublie ps le nouveau défi !
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merci tite sido, ....pour m'avoir permis de voyager avec toi, grace à tes photos magnifiques et tes mots pleins de soleil !
tendresse