•  

     

          Pour reprendre, d'une autre façon, les idées de Comte-sponville

     

     

     

    Deux

     

     

    « Deux, non, ce n'est pas solitude !

    Vous accompagne un autre pas,

    Vous fait écho une autre voix !

    Alors, seuls à deux ? C'est absurde ! »

     

    Ainsi raisonne le commun

    Sous le regard des apparences,

    Considérant comme une chance

    De ne pas se réveiller un.

     

    Ne voit-il pas, aveugle troupeau,

    Derrière la façade attirante

    Dissimulée une mort lente !

    Elle attend derrière le rideau.

     

    « Mort ? Pourquoi la mort ? Deux c'est vivre

    Partager, choisir le chemin

    Qu'ensemble, une main dans la main

    Malgré les écueils on va suivre »

     

    Ainsi raisonne le commun

    Bercé d'illusion, sans méfiance.

    Quelle autre plus grande malchance

    Si ce n'est exister pour un ?

     

    Ne sait-il pas, pauvre ignorant ?

    L'écho des voix est sourd murmure ;

    Ce n'est pas encore rupture

    Mais la distance de l'absent.

     

    S'en vont les pas au fil du temps,

    Les pensées volent en silence,

    Disjointes, les mains en passant

    Choisissent une tout autre danse.

     

     

     

    Ne reste plus que l'habitude ! .

    Abri d'un chimérique port,

    Et une immense lassitude

    Triste agonie, petite mort.

     

    Deux, non, ce n'est pas plénitude,

    Hélas, c'est toujours solitude !

     

     

      LASIDONIE

     


    14 commentaires
  •  

     

     

     

     

        

    Cette photo captée en un fragment d'instant, s'est imposée à moi comme l'illustration de l' isolement, de la solitude.  Et me sont revenues, en même temps, en mémoire, des bribes de cette belle chanson de Barbara...


          '' Dis quand reviendras-tu / Dis au moins le sais-tu / Que tout le temps qui passe..."

     

    OISEAU-SOLITAIRE-IMG_0944.jpg

     

    J'ai relu à ce propos des pages du philosophe André Comte-Sponville, dont je cite quelques extraits:


     

    "La solitude, c'est notre lot à tous. mais la solitude n'est pas l'isolement. Etre isolé, c'est être sans contacts, sans relations, sans amis, sans amours. Etre seul, c'est être soi.

     

     On vit seul parceque personne ne peut le faire à notre place. L'isolement, dans une vie humaine est l'exception. La solitude est la règle.. c'est un autre nom pour exister.

     

    La solitude n'est pas le refus de l'autre, au contraire : accepter l'autre, c'est l'accepter comme ''autre'' et c'est en quoi l'amour, dans sa vérité est solitude  : personne ne peut aimer à notre place, ni en nous, ni comme nous.

     

    Narcisse a horreur de la solitude et cela se comprend : la solitude le laisse face à son néant où il se noie. Le sage au contraire a fait de son néant son royaume où il se perd et se sauve.

     

    Quant à nous nous faisons ce que nous pouvons entre ces deux extrèmes : plus ou moins narcissiques, plus ou moins sages selon les circonstances de la vie."

         

    Textes extraits de ''L'amour la Solitude" d'André COMTE-SPONVILLE.

                                                 

     

     

    Lasidonie

       

     


    6 commentaires
  •  

     

           

     

          La grèce insolite

     

        Il y a peu, prise d'un besoin d'évasion, mes pas...ou plutôt le confort relatif d'un avion charter, m'a conduite sur les traces de l'une de nos anciennes civilisations : la Grèce.

    Remettre ses pas dans les siens, sur des sites visités il y a plus de 30 ans est toujours émouvant, un peu nostalgique, mais aussi, etonnant. Changements inévitables, les pierres sont toujors là, témoins de notre fragilité et de leur immortalité, mais la nature et la vie des hommes alentour en modifient la vision.

     Je ne vous livrerai donc rien de " touristique historique", juste quelques clichés, instantanés de vie sur une terre chargée d'histoire.

    Commençons par...Mettre ses pas dans les pas pour une marche

     

    ou trouver

     

    une cavalière pour valser

     

    Faire son marché à Bord c'est plus sympathique !

     Pourquoi ne pas se restaurer en passant ?                                                                                Un peu de fraîcheur

    et un choix pour mettre en appétit.

     

       

    une visite dans les ruelles pour digérer

     

     

     

     

     

     

    prendre ensuite la route de campagne fut difficile, allez vous y retrouver avec cet alphabet ! et ces panneaux bizarrement

        placés...par terre !

    Pour nous rappeler les dangers des aprés "ouzo" sur le chemins : des ex votos, hommage des familles de victimes, petits sanctuaires entretenus.

     

     

     

              Mais la récompense est au bout de ces chemins arides surprenants et sinueux : la MER

          LASIDONIE


    11 commentaires
  •  

     

     

    LE REGARD DE L' INNOCENCE

     

     

     

    Un tout petit bout de coeur restait en attente

    Un petit bout de femme, une enfant l'a ravi.

    D'innocents regards clairs ont redonné la vie

    Aux jours si ternes d'une âme lasse et dolente.

     

     

     

     

    Premiers sourires, babils maladroits amusés

    Sont venus effacer regrets et déceptions.

    Le passé chagrin s'enfuit. Gagne l'émotion !

    Oh bonheur de ces veilles tendres et zélées !

     

     

    Merveilleuse mission, le temps est aboli

    Tout entier contenu dans ces instants magiques

    De face à face naïf aux allures oniriques.

    Enchantement ? Le petit bout s'est agrandi.

     

     

     

    Un tout petit bout de coeur restait en attente

    Un petit bout de femme, une enfant l'a ravi.

     

    LASIDONIE

     


    11 commentaires
  •  

     

    Pour ce soir juste ceci à méditer

     

     On ne meurt pas d'une overdose de rêves".  G. LACROIX

     

     

     "L'homme n'est vieux que lorsque chez lui les regrets ont pris la place des rêves" . J. BARRYMORE

     

     

     "Rêver de faire de grandes choses te permettra au moins d'en faire de petites". J. RENARD

     

     

      "Rêver c'est le bonheur, attendre c'est la vie".  V. HUGO

    **** 

    J'ai rêvé en photo qu'une fleur se transformait...

     
    une fleur sur ?...



     

    imaginez...photo n °1, lierre, travaillée en 
    graphisme et
      photo n°2 superposée

    LASIDONIE

       


    3 commentaires
  •  Parler du surréalisme en poésie, sans s’arrêter un petit moment sur les autres arts serait incomplet, Tant il est vrai qu’à cette époque les artistes vivaient en osmose. Pour conclure donc sur ce thème, quelques notions sur quelques éléments représentatifs.
     
     Ce qui est remarquable en cette période d’entre-deux guerres c’est l’interpénétration artistique.
     Pas d’individualisme, mais des personnalités diverses qui s’influençaient, collaboraient à des œuvres communes, et en parallèle travaillaient à leurs propres créations.
     J’ai cité dans le n°1 les divers cafés et lieux de rencontre parisiens
     L’empreinte psychologique de la guerre fait naître un besoin de libérer les énergies, d’exaltation, de rupture du passé, pour donner à l’art un autre langage :
     
    En SCULPTUREon utilise la distorsion des formes et l’on crée de nouveaux volumes (ex Giacometti…Dali, Cocteau)

     

    Cocteau "L'Eveil"


      En PEINTUREc’est le cubisme qui inscrit des formes dans des volumes géométriques ( Braque, Picabia, Picasso, Dali, Miro…).

     
     Quelques mots sur Picabia :

    Il entra en contact avec Tristan Tzara en 1919 à Zurich, et tous deux animèrent à Paris, à partir de 1920, les activités du groupe dadaïste. Ses collages et tableaux au Ripolin poursuivirent jusqu'au milieu des années 1920 son exploration d'une anti-peinture radicale.  Il revint ensuite à une peinture citant les maîtres du passé, en mêlant et superposant les motifs qu'il leur empruntait.

     


    Picabia " Synestésia", Picasso " La lecture"

     
     
     
     
     Dali " Le grand masturbateur"

     
     
      
     
    En MUSIQUE   Francis Poulenc écrit sur des poèmes d’Apollinaire, de Cocteau, d’Aragon, d’Eluard.
    E. SATIE explore les sons, les techniques…au travers, entre autres, de la poésie (il disait que les poètes lui avaient appris plus la musique que les musiciens) participe à l’écriture musicale du ballet  « Parade » qui associe Cocteau, Diaghilev (maître de ballet russe), et des décors de Picasso.
     
    La DANSE, bel exemple: Un ballet composé par J. Cocteau «  les mariés de la tour Eiffel » sur une musique d’E. Satie, G Auric, D.Milhaud, A.Honnegger.
     
    Le CINEMA.  Une nouvelle forme d’art apparaît,  reflet du «  voyage » dans l’inconnu, très vite adopté par ces explorateurs de l’inconscient.
      Les premiers films de M. L’herbier, puis ceux de Carné, Bunûel allient images poésie musique.
     J. Cocteau, représente tout particulièrement cette union poésie-cinéma. « Le sang d’un poète » 1930

     
    La belle et la Bête
     
      En 1937, Marcel CARNE collabore avec J.PREVERT pour cette anthologie du film «  Les enfants du paradis ».
    "Il est des œuvres qui ont la grâce d'atteindre la perfection absolue. Les Enfants du paradis figurent parmi celles-ci. Ce film culte de Marcel Carné a été réalisé sur un scénario de Jacques Prévert » (Bernard Chardère). 
     

      Ainsi le surréalisme aura bouleversé tous les  milieux artistiques et influencera à des degrés divers, après une exploration individuelle ultérieure, tout l’art contemporain.

    Bien entendu ceci n'est qu'un petit survol....


     LASIDONIE


    9 commentaires
  •  
     Deux articles aujourd'hui, eh oui une fois n'est pas coutume, un pour la curiosité de certains, l'autre pour le savoir écrire des rêveurs...non... rêveuses !
     
    Les mouvements poétiques (2) : Le SURREALISME
     
      Pour conclure sur ce survol des mouvements artistiques, le mouvement SURREALISTE
    Apollinaire
    a donc donné un aspect nouveau à la poésie. A sa suite nombreux sont ceux qui ont eu envie d'aller plus loin.
    L'après guerre, années 1918-1937 (en gros), est une période d'effervescence dans tous les domaines artistiques, révolte, rupture avec la tradition.
     
     
    Toutes les formes d'art sont concernées (peinture cubisme, musique, sculpture distorsion des formes) :  Braque
    Image Hosted by ImageShack.us



    Image Hosted by ImageShack.us

    GIACOMETTI
                             
     
    Mais la poésie est le fer de lance de ces mouvements :
     
    Ses objectifs sont formulés par A. BRETON, P.SOUPAULT.
     
    La poésie est une technique pour explorer le conscient, la réalité, et l' inconscient l'inconnu (influence de Freud).
     
        
    « Le surréalisme une manière d'exister » : « un automatisme psychique pur par lequel on se propose d'exprimer le fonctionnement réel de la pensée--en l'absence de tout contrôle de la raison--sans préoccupation esthétique ou morale. »
     
     Ainsi il est à noter que des poètes comme A. Breton (affecté pendant la guerre à des centres de neuropsychiatrie), Aragon, ont été médecins et connaissaient ce qu'ils pouvaient retirer de
     
                            l'exploration de l'inconscient.
     
    Cette exploration poétique se réfère aussi à certains poètes néo-romantiques (Rimbaud, Nerval) pour lesquels, voyage, exotisme, rêves, est source d'évasion.
     
    Toutes les techniques pour y parvenir sont bonnes :
     
     Voyages (réels, imaginaires,), Rêves spontanés ou provoqués, Démence (simulée ou réelle) drogue.
     
    L'écriture se veut spontanée elle aussi, l'inconscient se révélant dans le mot jeté sur le papier : naissance de l l'ECRITUREautomatique.
     
     Le maître mot c'est la libération, revendiquée en particulier par le mouvement DADA, illustré par Tristan TZARA.
     
    Celui ci rédige un manifeste : objectif :  désagréger le langage, la vie de l'esprit, en laissant éclater dans la poésie le « brut   ».
     
     
     
     «  Hurlement des couleurs crispées, entrelacement des contraires, et de toutes les contradictions : la VIE   »
     
     
     Entreprise anarchiste, qui n'aura de prolongements qu'après assimilation et personnalisation
     
     
     
    Des Figures Marquantes (il y en a beaucoup !)

    Ici J. MIROImage Hosted by ImageShack.usA. BRETON, Louis ARAGON, R. DESNOS, P.ELUARD.
     
     Quant à J.PREVERT né en 1900, point de départ de ces deux articles...!, il a côtoyé le mouvement surréaliste, en a gardé la volonté de liberté un peu anarchisante, mais sans les excès du mouvement d'origine.
     
    Ceux qui ont demandé une suite seront j'espère satisfaits ...  
     
                                        
      LASIDONIE                              
     
     

    13 commentaires
  • Un peu d'histoire littéraire : les mouvements poétiques du XX ème s (1)
     
     
    On ne peut parler du SURREALISME sans ce qui l'a précédé. Aussi cet article, demandé gentiment par Dan, débute sur les premières années du siècle, période de grande évolution dans tous les domaines artistiques, dont la guerre allait laisser son empreinte. Pas de cours ici, juste quelques notions.
     
    La poésie d'avant 1914
     
    Le symbolisme (Baudelaire pour ne citer que lui) avait déjà opéré des changements dans la poésie classique. A sa suite de nombreux écrivains ont posé, dans des manifestes, des questions sur ce qu'est la poésie ( Dan aussi?). Les revues se sont multipliées, les rencontres, cafés littéraires (on y revient avec les cafés philo ou psycho, etc.?) où se côtoient tous les artistes, écrivains, peintres, musiciens, à Montparnasse, puis à Montmartre (Cocteau, Matisse, Satie)
     
    1/ La poésie obéissant à la raison ou est-elle élan mystique ?
    2/La poésie doit-elle véhiculer des idées ?
    3/La poésie doit-elle rester claire accessible à tous («  populiste ») ou peut-elle être Hermétique ? (« Esotérique » celle de Mallarmé par ex.)
    4/La poésie doit elle continuer à suivre la tradition de la structure classique où s'en libérer : délire verbal, assonances, rythmique mélangée ou prose rimée.
     
    A ces questions chaque écrivain a répondu selon sa personnalité (F Jammes, Paul fort ?). Mais si la poésie reste chant, elle introduit de plus en plus le vers libre (plus court ou variable sans division nette en strophes. Deux exemples différents se détachent : Paul Valéry et Guillaume APOLLINAIRE
     
     P. VALERY (1871-1945)
    oeuvre principale "Charmes"
     
     
    Des idées métaphysiques souvent, au service de la poétique, une recherche de la musique, du perfectionnisme des mots choisis (sens exact images, rythme) une métrique classique mais sans grandiloquence, ni éloquence lyrique pure (Hugo). C'est l'Héritage du symbolisme, du romantisme, allié à la modernité. La clarté et la concision et la profondeur :
    «  Le don de vivre a passé dans les fleurs »
     (" le cimetière marin")
     ou  vers célèbre : « Le vent se lève, il faut tenter de vivre ».
     
     
    G. APOLLINAIRE
    Oeuvres : Alcools, Calligrammes
     
    Considéré comme le plus novateur et précurseur des Surréalistes. Il lui donnera son élan.Tout d'abord proche du symbolisme presque classique dans la versification, la sensibilité exprimée, vous connaissez tous :
     
     «  Sous le pont Mirabeau coule la Seine? »
     
    très vite il aspire à la  recherche d'une poésie innovante ( variation métrique, prose rimée) donnant à l'actualité, au quotidien sa place (inspiration aussi dans les brèves de comptoirs) pas ou peu de ponctuation avec une mise en forme surprenante, étrange : «  zone ».
     
     « Tu lis les prospectus les catalogues les affiches qui chantent tout haut
    Voilà la poésie ce matin et pour la prose il y a les journaux ».
     
    La peinture y est présente «  Moi aussi je suis peintre » dit-il. Poésie cubiste.
     Dans « Calligrammes » par ex. il propose visuellement un dessin fait de vers. Le plus connu « La colombe poignardée et le jet d'eau.
     
     Il fut entre autre l'ami de R. DELAUNAY premier pas vers la
    premier pas vers la peinture non figurative,



     de PICASSO, VLAMINCK Ou D'Henri ROUSSEAU (dit douanier Rousseau) pour lequel il a posé
     (Articles écrits sur le cubisme, illustration d'un recueil par R.DUFY)
     
     
     
     La guerre de 14/18 le touche de prés (trépané) : de nombreux poèmes ecrits à ce sujet dans « calligrammes ».
     Son rayonnement sur le milieu artistique de ces années (il meurt en 1918) fut très fort.
     
     
     
     
     
     
       Si je ne vous ai pas barbés...demandez la suite ...pour les surréalistes
     
     
     
     
    LASIDONIE
     

    10 commentaires