• Quand la joie se fait la malle...


      
                              Le dire en vers ? Non, la prose s'impose à moi aujourd'hui...



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       Joie, chante le soleil, joie lui répond la lune ! Joie ! Elle aurait bien aimé pouvoir s’y vautrer, avec cette insouciance de ceux qui la côtoient de façon simple, presque naturelle. ! La lumière éclatante la faisait ruisseler sur d’autres. Mais elle, elle ne pouvait plus la saisir, les gais ruisseaux coulaient entre ses doigts sans laisser d’autre trace qu’une légère sensation fugitive. Son esprit la désirait ardemment, son cœur la refusait inconsciemment, se réfugiait dans l’amertume.   

      Comment pourrait-elle la rencontrer dans la somme de journées sans but, répétition de scénarios identiques de soir en soir, dans le remplissage des heures, si utile pour échapper aux lancinantes images qui la hantaient. Comment en capter la chaleur quand autour d’elle tout s’était enfoncé dans une torpeur létale qui la contaminait, la submergeait en vagues ? Affronter le jour déjà épuisée, parfois reprendre vie, imaginer, guetter un signe qui lui redonnerait le goût d’un re-départ, joyeux, auréolé de projets et bien vite se heurter à l’impuissance, la déception, la désillusion ! 


      Joie ! « Il faut aller à sa rencontre, lui disaient les bien intentionnés, il suffit de… » C’était méconnaître la puissance du «  trop tard », du degré d’immersion dans les ombres tenaces qui l’enveloppaient. Un voile avait recouvert son horizon, rien ne pourrait plus en changer la réalité. Bien sûr, de temps à autre un éclair heureux filtrait à travers la transparence, elle en oubliait, dans cette fugace sensation de bien-être, toute notion de temps, de lieu. Elle entrevoyait alors ce que pourrait être sa vie et le voile se faisait plus opaque.

      C’était une évidence, la joie, c’était son mirage ! Elle courait, désespérée, vers lui. La colère, née d’une intense frustration, parfois grondait en elle : Pourquoi n’était-il qu’illusion à sa vue et réalité pour d’autres ? Pourquoi cette solitude morale était-elle servitude ? Pourquoi continuer à s’y soumettre au lieu de se décider à prendre une autre route ? Etait-ce la peur ?  La peur d’affronter seule ce qu’il pourrait y avoir demain après avoir abandonné hier ?  

      Joie, chante le soleil, joie lui répond la lune ! Mais l’un et l’autre avait disparu, chassés par ce brouillard de rancoeurs, de désenchantement, qui peu à peu, en quelques années s’était insinué dans sa vie, avait épaissi, tout détruit en elle. Existait-il un autre destin ? Question obsédante mais inutile, elle avait atteint la paralysie de la volonté. Les sursauts de révolte, stériles, ne faisaient que raviver de fausses espérances. Non, il n’y avait plus d’autre chemin que la résignation…ou ?..

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                                                                                                                                             LASIDONIE
    « Emois du coeursagesse et insolite »

  • Commentaires

    16
    Samedi 29 Septembre 2007 à 17:18

    Ou... il y a la poèsie !... et c'est ce que tu fais avec un beau talent Sido !... sans oublier la photo...

    bises

    alain

    15
    Samedi 29 Septembre 2007 à 14:35

    Azalaïs : Heureuse d'être comprise, et confuse de tant d'éloges ! Merci à toi.
    14
    Samedi 29 Septembre 2007 à 10:37
    Ton blog est un véritable bijou, bien plus beau que ceux que l'on voit dans les vitrines des bijoutiers ( qui du reste, je peux bien te le dire ne m'ont jamais attirée). Que de joies et d'émotions à te lire et à me promener dans tes images ! Oui, la vie est pleine d'espoir quand on rencontre des gens comme toi qui n'ont pas besoin de se vautrer dans l'étalage de leurs mal être pour faire de l'audience ! La difficulté d'être tout comme la joie est bien plus percutante lorsqu'elle se devine entre les lignes ! Merci à toi ! Amitiés !
    13
    Vendredi 28 Septembre 2007 à 09:12
    «  trop tard » jamais trop tard ! bonne journée a++
    12
    Jeudi 27 Septembre 2007 à 21:22
    J'aime bien le commentaire de Plum , précédemment écrit .
    Il y a toutjours pire que soi, toujours plus grave .Mais il y des souvenirs si profonds qu'ils surgissent et la joie est une lumière bien brève .Pourtant, il faut la saisir, un bref instant .
    Lorsque Juliette a lancé sa consigne d'écriture sur l'acrostiche , le mien était pessimiste .Je me suis dit, je vais remplacer le premier mot, qui fait frissonner par un autre plus gai .Evidemment j'ai dû continuer pour les derniers vers ( il y en avait peu heureusement ) .Ainsi j'ai vu mon poème se transformer .J'ai écrit à la suite de l'acrostiche , un texte expliquant mon premier jet .Il fera suite à ce dernier que je mettrai en ligne prochainement .
    Il y a un reflet des paroles de Plum
    Bises
    11
    Jeudi 27 Septembre 2007 à 20:57
    Il y a des joies éphémères mais la vraie joie elle existe, si ! si ! et j'y crois. La joie d'aimer, la joie de donner la vie, la joie de donner, de recevoir, de rire avec un ami ou même de pleurer avec lui.
    10
    Jeudi 27 Septembre 2007 à 20:53

    Tu dis si bien ce que l'on ressent :ces faux re départs joyeux qui ne mènent nulle part, qui n'en a pas connus?

    Désillusions, oui, mais toujours il nous reste au fond du coeur un petit espoir, pourquoi?

    Bisous à toi Sido. 

    9
    Jeudi 27 Septembre 2007 à 20:27
    Oh, voilà un texte qui me renvoie à certaines amertumes...

    Vos photos sont superbes, bravo !
    8
    Jeudi 27 Septembre 2007 à 20:02
    Ouf la journée est enfin finie! il est tard et je n'ai pas encore eu le temps de faire la moindre visite , je fais donc un seul passage pour mes trois blogs ( une fois n'est pas coutume , promis !!!) Je te fais de gros bisous et te souhaite une très bonne soirée, christel
    http://annecymaville.over-blog.com 
    http://toutsurbarrueco.over-blog.com 
    http://seuleaumonde.over-blog.com
    7
    Jeudi 27 Septembre 2007 à 18:29

    Merci pour vos mots cela me touche beaucoup.
     Je venais de passer "chez vous" quelques minutes avant,  en me disant que je reviendrais lire ce texte "Quand..."<o:p></o:p>


    Il me plaît de penser que le ou après résignation laisse une place à l’espoir.<o:p></o:p>


    Très bonne soirée.<o:p></o:p>

     

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    6
    Jeudi 27 Septembre 2007 à 16:53
    "La paralysie de la volonté"... L'expression me plait. J'en aime la métaphore, la mélodie et surtout l'honnêteté de l'aveu.
    Alors que fait-on lorsque l'on a les membres qui refusent d'obéir à l'esprit ? Tous les accidentés voués à l'handicap à temps plein sombrent-ils dans la tristesse éternelle ? Paralysent-ils sciemment leurs envies, leurs désirs, leurs lendemains ? Non, pas tous. Certains utilisent des béquilles, d'autres des fauteuils, d'autres encore leurs rêves...
    Allume tes rêves, Sido ! Allume-les parce qu'ils éclaireront tes yeux de l'intérieur et personne ne pourra te les éteindre. Ils t'appartiennent tes rêves...
    Gros bisous ma Sido !
    5
    Jeudi 27 Septembre 2007 à 16:39

    Bonsoir Sido,

    la vie n'est faite que de joie et déceptions mais il faut toujours rester la tête hors de l'eau ! pas toujours facile...

    Bises et bonne soirée.

    Joël.

    4
    Jeudi 27 Septembre 2007 à 10:22
    J''y tiens moi à la joie !! Pas à une fausse joie, non à une vraie de vraie, avec des chansons, des sourires et même des larmes...de joie, plein les mirettes !! 
    Bises !!
    3
    Jeudi 27 Septembre 2007 à 10:08
    Sortir et claquer du fric en babioles si on en a, par exemple une nouvelle paire de rideaux avec le plaid assorti pour le canapé...
    Et dans le cas contraire s'assoir sur ce même canapé fermer les yeux et visualiser nos plus beaux souvenirs, et si l'on y arrive pas, parce que parfois même cette volonté là est engourdie, attendre que "ça" passe et ne surtout rien faire.
    Bises Sido
    2
    ABC
    Jeudi 27 Septembre 2007 à 09:18
    Que reste-t-il à dire quand le soleil et la lune sont pris dans les filets des hommes ?
    Que reste-t-il à dire quand on croit déjà avoir fait tout le tour de la vie ?
    Espérer encore et encore, le soleil ne meurt pas !!!
    1
    Jeudi 27 Septembre 2007 à 07:29
    La croisée deschemins est toujours un choix délicat et dangereux....
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