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Par lasidonie le 26 Juillet 2008 à 00:06
Comme une main décrispée
Au dessus d’elle, en elle,
Le nuage émergeait de l’ombre
Tendant sa paume ouverte
En offrande de lumière
Et l’ombre vibrait
Des mots non retenus
Caressants, libres,
Glissant en écharpe de soi
Pour dénuder
Les secrets murmures de ses rêves.
Ses rêves !
Toute sa vie, elle s’en était enveloppée
Pour L‘attendre, lui, cet inconnu mystérieux
Venant bouleverser une existence
De passivité, d’indifférence
D'amour en dérive.
Minute après minute,
Que l’espoir, son rêve, pour vivre,
Empêcher la haine de s’installer,
Elle restait enchaînée
Aux sentiments exacerbés.
O comme Elle l’avait rêvé !
Il l’avait prise par la main
Elle l’avait aimé.
Tout s’était évanoui, dans sa chaleur,
De ce temps gaspillé en vain,
En révolte absurde
En souffrance coupable
Insoutenable.
Elle l’avait rêvé son rêve,
Avait crû le tenir son rêve,
Avec lui les jours s’étaient parés du rose
Que laisse en cadeau le soleil
Au bout de sa course.
Ecran merveilleux
D’une réalité trop vite déclose,
Illusion d’une affamée de partage !
Comme une Main refermée,
Au dessus d’elle, en elle,
S’enfonçait dans l’ombre le nuage
Rejoignant la nuit,
Pour une nouvelle solitude.
LASIDONIE
7 commentaires -
Par lasidonie le 24 Juillet 2008 à 00:52
Sans doute par déformation professionnelle, Je suis toujours autant "méfiante" avec les mots, tant leur sens peut être sujet à confusion, tant leur agencement séduisant en paroles ou à l'écrit, peut se révéler source d'erreur. Mais le silence est aussi langage qui n'est guère plus fiable ! Que de conflits, de manques aussi dans les non-dits ! Alors dire, se taire ? Où est le vrai ? " Il faut peser ses mots" : sagesse proverbiale !
Je reviens donc, sous un angle un peu différent, sur ce thème qui m'avait fait écrire il y a 2 ans un poème à partir du mot "Amitié".
La "bouche" de la nature (Sicile)Quand les mots impuissants, acteurs désenchantés
Refusent de jouer une pièce frivole
Ils s’effacent de scène, accablés de leur rôle
Et attendent, muets, dans un endroit secret.
Heureux de la place le silence s’installe
A l’aise, envahissant le premier plan offert
Pour un autre concert, dans un autre univers,
Au langage symbole. Transcription fatale !
Monastère désaffecté ( Crète)Mille possibles se présentent tour à tour
Mille certitudes que renversent les doutes
Confronté au non dit de l’esprit en déroute
Qui erre dans ses contradictions, à l’écoute
Des mots à réveiller, endormis de pudeur
Ou bien encombrés de leurs factices costumes,
Dont on attend que vérité se désembrume,
Apparaisse, éclatante. Apaisement du cœur !
Partenaires ou vieux complices du silence
Ils se travestissent, souvent flatteurs, trompeurs.
Valse du Vrai, du Faux, au hasard du danseur
Nous jouons sans cesse de leur ambivalence.
Décrypter, j’y renonce
Je me laisse porter
Mais tous sens aiguisés
Pour du Vrai capter l’once.
Paysage CrétoisLASIDONIE
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Par lasidonie le 21 Juillet 2008 à 14:34
Un début de commentaire sur le poème de M. Gonnet : Son chemin ici ce jour, est devenu, en laissant courir les doigts sur le clavier, une suite longue en forme de réponse ! Je la publie ici, avec son assentiment.
"Connais-tu ce chemin"...
Je connais un chemin
Si souvent emprunté
Où les pas buttant sur les pierres
Se font lourds et lents,
Parsemé d’ornièresCreusées par mauvais temps,
Où cet autre tant cherché
Se dissimule dans les replis
Des rêves entretenus par l’étrange,
Rocs, arbres secs, ravins herbeux
Etant paravents du merveilleux !
Cet autre, démon, ange,
Quel qu’il soit, dans la pensée,
Garde encore ses mystères
Laissant le cœur pantois.
J’ai aperçu une fois
Un joli sentier fleuri
Ensoleillé, ombré
De cette ombre joyeuse
Qui permet la halte bienheureuse
Avant le re-départ vers…
Le chemin caillouteux, sombre,
Aux ombres maléfiques
De débris d’orage recouvert
Qui laisse entrevoir, sans nom,
Le trou noir
Point ultime à l’horizon.
Je ne connais pas ton chemin,
Mais j’aimerai bien…
Les gorges de Samaria (Crète)
Lasidonie
Une autre illustration plus "vertigineuse" si vous regardez ICI
11 commentaires -
Par lasidonie le 18 Juillet 2008 à 00:03
Comme annoncé voici le 2eme volet de ce thème abordé le 4 juillet, cette fois dans sa forme classique.
Le mot retenu
Au vent doux, léger, de ton parfum imprégné,
Je sais dire je t’aime
Pour l’écume nacrée d’océans apaisés
J’ai aussi un je t’aime
Quand la musique me rapproche de ton cœur
Je chante que je l’aime
Au fidèle oiseau blanc messager du meilleur
Je lance mes je t’aime
Ils ne peuvent m’entendre, ni même me comprendre
Mais me parlent de toi
Rien ne freine mes élans, mes paroles tendres
Témoins de mes émois
Mais à toi, bel amour, que je garde secret,
Je ne peux, ce je t’aime !
Je voudrais le crier, ne fais que le penser
Et l’écrire en poème.
Est-il besoin de dire, quand tout est transparence ?
Je t’aime est dans mes yeux
Dans tous mes petits riens, sans aucune importance,
Qui sauront rendre heureux.
Le vent, l’océan, l’oiseau, chacun l’entendra,
Mais, toi, tu le verras…
LASIDONIE
12 commentaires -
Par lasidonie le 11 Juillet 2008 à 10:05
Un poème , "vite fait ",( avant une absence) , lus par certains d'entre vous peut-être il y a un mois, écrit pour QUAI DES RIMES ICI . La photo d'une gare, un train, un quai vide... et des mots à ajouter...
Un quai, là, désert
Dans cette gare du bout du monde
O vision d’enfer
Quand dans le vide les espoirs fondent
Un train par ici
Délesté de tous ces anonymes
Un cœur trop meurtri
Par l’absence d’espérance infime
Elle demeurait
A contempler les voies attirantes
Au reflet bleuté
Eperdue dans une vaine attente.
Un quai, là, désert
Vide de sa seule passagère
Un train là, d’hier
Pour souffrance et douleur meurtrière.
LASIDONIE
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Par lasidonie le 8 Juillet 2008 à 00:13
Laissons le luth chanter les jours heureux
Qu’il ennuage d’oubli les tristesses
Qu’il vibre en nos silences et puis nous berce
D''émois mélodiques doux, merveilleux.
Lorsque s’éteint le feu de ma mémoire
Qu’une musique ancienne pour rêver !
O luth que ton accent rare, enjoué
Eclaircisse de ma vie le grimoire.
Transportés par le chant intemporel
Les blessures se ferment, la Paix s’installe
Le cœur dans l' harmonieux fait une escale
Mon être se réveille au sensuel
La vie renaît en toute nonchalance
Désirs fondus en tendres vibrations
Lorsque de nous le mal prend possession
Confions au luth nos rêves de romance.
LASIDONIE
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Par lasidonie le 4 Juillet 2008 à 00:15
Une parution lançée, puis retirée, l'état d'esprit ayant changé...Ce poème résonne bizarrement aujourd'hui : Je ne peux que penser à l'actualité et à INGRID B. qui a toujours su, eut le courage, de dire : " la vie, je t'aime". A côté de cela mes mots sont bien dérisoires !
Sur ce même thème deux écrits différents. Celui-ci, libre. Le suivant, classique, dans quelque jours.
J’aimerais pouvoir écrire
J’aimerais pouvoir le prendre
J’aimerais pouvoir le dire
J’aimerais le murmurer
J’aimerais pouvoir le vivre
Chaque journée le je t’aime.
Conditionnel antérieur
Conditionnel au futur
Conditionnel imparfait
Conditionnel inventé
Conditionnel fait pour vivre
Encore un nouveau je t’aime.
Je conjugue les temps
Je conjure le temps
Je conjugue néant
Je conjure l’oubli
Et ne vis qu’en courant
Après un je vous aime.
LASIDONIE
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Par lasidonie le 30 Juin 2008 à 11:00
NOCTURNE
La nuit, la nuit s’en vient, la porte s’est fermée
Sur le soleil, le ciel ; Autour de moi, en moi
Un abîme, où glissent des formes éthérées
Spectres fugitifs de rêves insoumis, froids.Le noir, le noir s’en vient, et pèse le silence
Sur les eaux, sur la mer ; il gagne aussi mon cœur
Hoquetant une vie, en son incohérence,
Quand l’esprit abusé discerne une lueur !Le vide, le vide est là, il m’aspire, m’attire
Sur son lit fait d’extrême, de pensées sans passé
Sans présent, ni futur au réel qui déchire.
Des regrets, des espoirs, délivrée à jamais.LASIDONIE
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