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      Les mots sont trop souvent des "avatars" de la pensée, alliés précieux des embarras, des craintes.  L'expression de la verité nue, n'étant pas la chose du monde la mieux partagée, la plus aisée, il est commode de posséder les substituts qui la présentent sous des aspects attractifs, séduisants.

    "C'est joli", quand on pense "c'est moche", "tout va bien" pour "tout va mal",  avouez que c'est plus rassurant !

    Nos avatars langagiers sont en quelque sorte nos béquilles de vie : Ils créent l'illusion masquant le déplaisir de certaines vérités.


     

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     Il est amusant de préciser que le mot AVATAR est lui même devenu un avatar (transformation), puisque son origine, indienne, signifie incarnation d'un dieu !...

     

    LASIDONIE


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      Un Bonjour, comme c'est simple un bonjour, la formule populaire l'affirme : "Simple comme bonjour" !

    Simple en effet le Bonjour de politesse, de courtoisie, qui règle la vie en société, que l'on prononce par réflexe.

    Mais le vrai, celui qui vient du coeur, traduit la pensée d'affection, d'amitié, d'amour filial, qui raccourcit la distance, le temps, est-il si facile, si fréquent ?

    Est-il nécessaire d'en faire le prétexte d' une entrée en matière, d'un début de discours ? Ne peut-il s'afficher avec simplicité pour signifier " Je n'ai rien d'autre à dire, à écrire, mais je pense à toi, à vous, Bon Jour ". Ce Bonjour là, signe le soleil, tisse et entretient les liens, les sentiments...et se fait rare !

    Combien en sont conscients parmi ceux qui pourtant ont affection, amitié, amour au sens large ! Le vrai Bonjour se perd dans la tourmente de l'individualité. La pensée de l'autre, de ce rien qui peut être beaucoup pour lui, s'est néantisée : le temps et ses contraintes l'ont dévorée ; l'utile, l'immédiateté, priment sur ce qui est considéré comme le superflu, ou le "pouvant attendre Demain", qui entre en tourbillon à son tour et du demain devient plus tard ou Jamais.


    Restent quelques irréductibles, incorrigibles partisans du  "mes pensées en Bonjour", des dinosaures du XXI eme siècle !


     

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    Lasidonie

     

     


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       Je suis né en esprit un 16 juillet 2006 , d'un rêve, du frôlement d' étoile au coeur d'une "Pierre de lune".  Pleine de fougue, d'espoirs lumineux, elle a guidé mes pas, m'a dorloté, parfois délaissé, puis tenu à bout de bras jusqu'à cet anniversaire chargé de symboles ( Une "pierre de lune" adore les symboles ! ). Je m'endors aujourd'hui pour "hiberner"...long sommeil ?...Je ne sais.

    Mes blogs amis, anciens encore présents, ceux des premiers mois, et les autres plus récents, merci de votre fidélité pendant ces 3 ans .

     

    *** 



    Pour mémoire, ce qui suit est un extrait de son premier essai de contact virtuel du 19-07-2006, étoffé de quelques vers d'un poète peu connu.
    L'intégralité de l'article d'un clic ici sur le titre :



    un extrait: Qui est lunatiquebleue ?

     Une"jeune" mamie ". Pas si lunatique que cela .....

                  "...L'airain sonnait minuit il fallait nous quitter " ...

     

    ***

     Voici ce qu'elle m'a confié aujourd'hui :

     

    J'ai suivi une route verdoyante, parfumée
    Elle débouchait sur une autre, un peu trop bitumée
    Je l'ai détestée cette route plate, droite et sans vie !
    Espérant en retrouver une autre, la marche, je l'ai poursuivie
    J'ai imaginé un chemin gai aux détours surprenants, mystérieux
    Ou l’une de ces petites départementales qui réjouit les yeux
    Mais c'est un cauchemar : chacune d'elles débouche sur celle d'avant
    La grande, droite, bitumée sans fantaisie. J'avais fait fausse route en rêvant ! *

     

      ***

     

    Je signe pour elle

    "Lunatiquebleue"

     

     

      * adaptation d'une consigne d'atelier


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  •   Le hasard est souvent l’architecte du Présent, rarement celui du Futur qu'il démolit et avec un Présent, heureux ou malheureux, il fabrique demain un Passé fait de nostalgie ou d'amertume !

    Moralité : se méfier du hasard, ne compter que sur soi pour construire son futur et ne jamais regarder en arrière !

    Heureux les élus qui y parviennent…


    S'il frappe à votre porte, ne lui confiez pas vos rêves, comme le fait dans cette vidéo MOULOUDJI, vous risqueriez de les perdre..


     



    LASIDONIE

     


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    En refeuilletant mes anciens écrits j'ai re-découvert ce commentaire d'ALAIN-B,  son blog ici , qui m'avait déjà frappée par sa perspicacité, sa justesse d'interprétation. Merci à lui. Il mérite un autre commentaire de ma part sur la POESIE.

     

    " Ils sont bien sombres ces vers, aujourd'hui, Sido !...
    Dernièrement, j'ai acheté un tableau. Il est peint avec des teintes sombres : bleu nuit, cyan sombre et cyan-gris...Au milieu une grande ouverture rectangulaire un peu moins sombre et un arbre bordé de gris-blanc que l'on distingue. Deux chaises jaunes de chaque côté et des hirondelles que l'on devine et qui volent autour de l'arbre... le style est plutôt simplifié, quasi abstrait...des effets de matière donnent de la densité au tableau.
    Pour la peintre, il s'agit de son jardin, la nuit tombée... Pour elle ce n'est pas triste, seulement paisible et méditatif...Elle ne refuse pas ce qui est humain : les chaises symbolisent, au contaire l'acception de la présence des autres... J'ai l'impression parfois que la poésie, pour toi, est un peu comme les chaises de ce tableau pour ce peintre..."

     

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    Oeuvre de Anne LAMPRIER, photo Alain Barré.

     

     

    Ma vision : 

    La poésie, comme la musique ou la peinture et toutes formes artistiques, est une respiration personnelle , un moyen d'expression qui ne vise pas à plaire ( les oeuvres imposées par des dictats ont souvent eu des "râtés"), qui n'est commandé par aucune loi autre que celle qui jaillit de la pensée ou du coeur ; triste ou gaie, nostalgique ou sereine, onirique ou réaliste, elle est trace d'un instant.

    J'ai employé le mot Personnel : Il ne signifie pas pour autant autobiographie. On ne crée pas à partir de rien mais les mots, leur agencement permettent aussi de se travestir et  à quiconque de se les approprier en fonction de ses propres sentiments dans une situation marquée par le temps. Ainsi par exemple ces chaises peuvent être pour moi, la tristesse du vide : personne pour les occuper ; ou  l'attente mélancolique d'un occupant...ou le départ de l'un pour la chaise grise, ombrée, l'arrivée d'un autre  pour la jaune éclairée. Sombre ou gaie selon l'optique du moment !

    J'en reviens ainsi au commentaire d'Alain-B, ces formes d' expression  sont la plupart du temps en quête de " faire savoir"  : Le peintre expose ses toiles, le musicien fait entendre ses oeuvres, le poète fait connaître ses écrits, et certains "journeaux intimes" sortent des tiroirs secrets ! Car sous-jacent ou inconscient se manifeste un besoin de  communiquer, de rompre l' isolement, d'entrer en contact, même si celui-ci n'est qu'anonyme, en un mot d'être vivant :

     

    Les Chaises jaunes du tableau :

    Les visiteurs invitent,

    Comme les mots incitent

    Au triste ou joyeux de sido.



    Alors, la poésie un moyen d'ouvrir sa porte ? Moyen de laisser derrière soi le soir envahir la maison et de regarder au delà des chaises vides la lumière qui en éclaire une et par là même éclaire l'être intérieur?
    la poésie, l'écriture , grise, ou noire, comme une sorte de désir de "résilience" * telle que la définit  Boris Cyrulnik ? Bien des possibles selon l'histoire de chacun.





    Lasidonie

    * "Resilience " mot qui signifie " re-sauter",  Pouvoir de faire face à l'adversité , de se "reconstruire" après de grosses difficultés.


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  •   Le besoin impérieux de comprendre est l’un des traits constants de l’esprit humain. Le tout petit enfant très vite emploie le « Pourquoi ? » et n’a de cesse d’obtenir une réponse. Il est parfois facile de lui expliquer les causes qui relèvent du  concret, moins pour d’autres.

    A l’âge adulte, ce questionnement nous suit dans les divers évènements de notre existence, nous cherchons des réponses  à des « Pourquoi ? ». Quand elles dépendent d’autrui il est parfois impossible de les obtenir et selon le prix que l’on y attache ces –non-réponses deviennent source de difficultés à les admettre.

    Le « Chercher à Comprendre » a permis le progrès humain dans le domaine scientifique, mais dans le domaine individuel, dans nos rapports avec les autres, il conduit aux tourments de l’irrésolu, du non Sens. Accepter de rester  sur une interrogation ou de la balayer demande une sagesse exemplaire !

    Demain paraîtra un poème sur ce thème.


    Lasidonie

     


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  • "La lucidité est la blessure la plus proche du soleil"

    R. CHAR

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    La   lumière fait mal trop souvent ! La regarder droit dans les yeux, c'est livrer l'esprit, le coeur, aux  pires tortures. Hélas, sauf à s'enfermer dans un cocon, sans elle, comment faire un pas sans se casser le nez !!
    Je la regarde ces temps ci droit dans les yeux : Se dévoilent mes erreurs, mes  belles naïvetés, les mensonges d'autrui par omission, les liens illusoires, les confiances mal placées, les désaffections, abandons déguisés.
    Lucidité  : Blessure ? Sans aucun doute.
    La seule lumière qui ne trompe pas est celle que l'on contemple sur cette image...

    LASIDONIE

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  •  Difficiles matins où l’esprit encore engourdi, encore éthéré de sommeil, reprend pied, s’ouvre sur la projection du jour. Pour échapper à l’angoisse du « sans but », il est si simple de s’accrocher aux gestes immuables de la minute présente. Automatisme protecteur qui empêche la pensée de courir vers le vide, de s’y jeter. Alors marquer chaque pas de petits jalons posés dans le cycle journalier, les inventer, pour ne surtout pas voir, pas au-delà de ce qu’ils peuvent apporter de petits plaisirs, de petites joies, ou banalement, de jeu avec le temps. Un pas, puis un autre, vers le soir.

    Car il n’est de pires matins que ceux confrontés au Rien de ce que l’esprit, le cœur avides espèrent, invariablement mais inutilement, de l’autre, des autres : Ce signe, ce mot, simple attention qui viendrait redonner à la journée ses couleurs d’arc en ciel.

    L'arc-en-ciel, si merveilleux mais si rare, attendu chaque petit matin, en vain.


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    LASIDONIE


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