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    Que vive la mémoire

    Laisser une trace de mon passage, pour qu'elle reste dans la mémoire familiale après moi, telle a été ma démarche, en regroupant mes écrits dans 2 recueils : poésies classiques et libres  ( couverture ci dessus) ; un 3eme est en préparation.
    Ceux qui me suivent ont pu
    en grande partie les découvrir, les commenter, dans ce blog depuis 2005. Je les en remercie.

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    cette semaine si vous voulez de la lumière c'est ici : http://sido.eklablog.net


    SIDO


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    "j'ai cru avoir oublié, mais en réalité j'attendais".

    Une phrase dans un roman accroche soudain ; lue et relue, on la fait sienne !

    Les mois, les années défilent, la mémoire semble délavée comme ces vieilles photos que l'on retrouve jaunies au fond d'un tiroir où les avaient reléguées les nécessités d'avancer, de faire face aux responsabilités dans lesquelles volontairement ou involontairement l'on s'est installé. Un jour, un rien, une occasion, un détail, fait ouvrir le tiroir ; brusquement tout renaît des blessures que l'on croyait guéries, des désirs contenus, des sentiments étouffés. S'empare du coeur la même émotion, avec la même intensité que celle d'un autrefois qui redevient maintenant. Et l'on se reprend à vivre ces instants heureux ou douloureux, surgis du fin fond de l'oubli. Ils étaient là, en attente, prêts à prendre corps, comme une promesse qui ne demandait qu'à devenir réalité.

    C'est ainsi qu' un soir, dans un éclair de pensée sollicitée par une mélodie lancinante, tout à coup, je l'ai revu ; J'avais cru avoir tout effacé, juste une poussière de craie rose à peine laissée par endroits sur le grand tableau noir ; Non, il  était là à nouveau , dans l'instrument du musicien solo, dans les vibrations joyeuses des violons, tout de lui s'est imposé dans l'orchestre !...

    J'ai cru avoir oublié, en réalité j'attendais que renaisse l'émoi, intacte, qui m'avait jadis bouleversée, ce petit morceau de vie qui me serait restitué. ! Je l'ai revu, je l'ai aimé. je l'ai aimé encore, l'instant d'un concert...et le réel a repris ses droits.

      

    Un air pour un instant de vie

     

    Sido


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  •  Rose des neiges

      Je reviens sur cette association pour en donner mon interprétation. La plupart de vos commentaires, suivant en cela les deux citations, avaient pour thème la vraie rose que l'on voit, ou non, fleurir dans certaines régions  en hiver. Pour ma part, aimant les symboles, le nom donné à ma photo n'était pas innocent, ni d'ordre botanique ;  

    La rose, fleur  parée de tous temps de toutes les qualités,

    12072012221.jpg

    que les jardiniers s'ingénient par croisement à rendre exceptionnelle, inaccessible ( comme celle de St Exupery) souvent associée à la beauté de la jeunesse, à l'éphémère ;

      La neige, image de l'hiver, du froid, tantôt blanche, tantôt souillée, tantôt ivresse, liberté, tantôt frein, prison.P1020857-branches-neige.jpg

     Alors associer ces symboles ?Les êtres exceptionnels peuvent se découvrir au moment les plus inattendus, dans les endroits les plus insolites, la jeunesse peut resurgir au coeur de la vieillesse, quand onne l'espérait plus. Ivresse soudaine d'une nouvelle liberté de vie, pure, intacte. On pourrait aussi penser :
        Les êtres exceptionnels sont rares, aussi rares que la rose fleurissant dans la neige, et le sursaut de jeunesse qu'ils représentent, à portée de mains, si bref que le froid qui en résulte  est encore plus dur, la solitude plus grande, et la prison des jours difficile à briser ! Mais tout cela est jeu de l'esprit...bien entendu.Il suffit de se contenter de contempler la rose printanière, et d'accepter le passage obligée de l'hiver...des coeurs.

    Ou d'associer les deux images  ...         P1020857 rose sous neige

    Lasidonie

     


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    Vont, s'éloignent, des mots,

    Aussi étouffés que le murmure de source

    Aussi discrets que le soupir du vent du soir

    Mots toile déchirée

    Mots-souffrance

    Mots-silence

    Peu de coeurs les entendent.

     

     

     

     

    P1030315-copie-2.jpg

     

    LASIDONIE


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     Certaines périodes de la vie ressemblent à une orange dont les vieilles tranches mal séparées, déchirées, sont in mangeables : leur jus est absent, elles sont sèches, et l'on ne peut en changer comme on pourrait choisir un autre fruit !
    C'est dans ces moments là que le mot si galvaudé d'amitié révèle sa face cachée ; Qui peut prétendre vouloir partager l'orange détestable ?
     La plupart des "amis" réagiront selon la loi :"Chacun son orange,"  et à chacun la solitude qui va avec  !

     

     

    LASIDONIE


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    " Un voyage de mille kms commence toujours par un premier pas "

    Lao Tseu

     P1010023-biscoquelicots.jpg

    (Bulgarie)

     

     

    « Faire le premier pas », expression plus complexe qu’il n’y parait ! La citation qui précède m’invite à ces quelques pensées :

     

     

    En premier lieu vient à l’esprit le premier pas hésitant maladroit de l’enfant à l’équilibre fragile,  c’est pour lui  un peu comme passer de l’état passif, de dépendance, à l’état d’acteur, d’auteur, dans son appréhension des choses ;

    C’est une victoire !

     

     Sa réussite signe le départ de bien d’autres qui le conduiront plus tard à affronter une étape  encore plus difficile semée d’embuches : faire « ses premiers pas dans la vie ». Cette fois garder l’équilibre n’est plus affaire de « bonnes jambes » mais de force intérieure, auquel s’ajoute l’expérience : assurance ou fragilisation des pas ! Jusqu’ici tout relève d’une trajectoire humaine naturelle.: grandir, passer à l'âge adulte.

    Victoire et Echecs

     

    Mais  combien coûte souvent le « premier pas » ! Même si le dicton assure que seul le premier compte !  Lorsque les épreuves s’accumulent, les objectifs à atteindre insurmontables, l’équilibre céde, la chute menace, comme celle du bambin à ses premiers essais, que la main protectrice aurait abandonné ! Ne compter que sur soi c’est la rançon et les écueils de la maturité !

    Défaite ou  difficile victoire !

     

    Combien difficile ce pas qui permettrait la réconciliation lorsque le conflit s’est installé ! Qui le fera le premier en étant capable de passer au dessus des raisons  qu’il estime toujours justifiées, en sa faveur ? Entamer ce voyage aussi long que les kms de Lao Tseu, exige  grande sagesse, maitrise des profondeurs, des noirceurs de l'humain, et quand ces atouts sont maitres quelle immense satisfaction cette victoire sur soi ! hélas, le monde fourmille de ces « voyages » ratés ! Plus banalement ils sont légions sur le plan individuel !

    Victoire, Echecs ?

     

    Ce premier pas c’est enfin, dramatique, irrémédiable, celui qui consiste à entamer son propre dernier voyage.

    Echec ou victoire, selon l'angle de perception !

     

    Reste une hypothèse : S’il n’y avait pas de « voyage », donc aucun premier pas ? Juste la contemplation et la solitude, à l’abri des anges, des démons, des victoires et des échecs ? C'est encore un pas : choisir !

    Nous sommes condamnés au premier pas !

     

     

    LASIDONIE


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    1er janvier 2011


       On nous promet la rigueur, je commence donc par faire l'économie de deux cartes de mes voeux !! Vous en trouverez UNE en allant sur le blog photo ICI

    Sido

     

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      28/12

     

      En ces temps d'apparences étalées, dégoulinants de bons sentiments, de joie forcée, j'ai repensé à un écrit de 2007  relire ici

     

    Et à des commentaires, en forme de regrets souvent, pour la tristesse qui baigne la plupart de mes essais poétiques.


    J'avais terminé ainsi :

     

    " Plaire

    Mal du siècle fait d’apparence !

    Sacrifier à cet autel consacré,

    Tentation parfois, commode absence

    D’une vérité, austère."


    Aujourd'hui je vois ceci :

     

    (Après réflexion, ajout d' illustrations, une Concession "au Plaire"  afin d'atténuer les pensées, elles, sans concessions !) 


     Tricher ?

    Tricoter la joie

    Avec des fibres usées

    Défraichies,

    Broder du beau,

    Avec des fils noirs

    De  laideur envahis

    Qui enchevêtrent les jours

    Et le for intérieur,


    P1020335-arbre-copie-1.jpg

      S'abstenir

    De peindre le mal qui érode

    Heure par heure

    Griffe l'âme

    S'accroche, impitoyable

    Comme ces algues dévoreuses

    Qui prolifèrent, colonisent

    Détruisent

    Ce qui faisait le merveilleux

    Des rêves en eau bleue ?

    Dissimuler ?

    Se costumer, faire fête

    Avec des nippes en lambeaux

    Et comme seuls accessoires

    Des copies écornées de mots d'amour,

    Des "je t'aime"

    Lancés à la volée

    Perdus dans le vide du non-être.

    Mentir ?

    Si l'on peut

    De temps en temps,

    Et s'oublier

    Dans la magie des mots,

    Avec eux s'inventer Reine,

    Au pays des non-peines,

    Jeter ses oripeaux :

     

    En somme le grand jeu,

    Qui tremble aussitôt d'illusion

    Edifice puéril !

     

    P1020244-parc.jpg

     

    Mais le plus souvent

    Aux faux semblants se refuser :

    Trop difficile

    Tricher, mentir, dissimuler !

    Qu'importe le Plaire,

    Dire Non,

    Ou peut-être

    Se taire,

    Et livrer la page au blanc,

    Définitivement.

     

     

     

     

    Lasidonie


    28-12-2010

     

     

    Photos : TOKIO, Un arbre à contre-jour, et parc d'attraction



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    "A force de trainer un espoir on finit par l'user"

     

    Madeleine Leblanc


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    Moi je l'avais assis ici,

    C'était folie,

    Sur un croissant de lune clair,

    Dans le vide il a basculé,

    N'ai pu le rattraper.


    Lasidonie


     

    nocturne-1.jpg


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