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les violons tziganes en Provence
Des moments de joie simple font parfois, pour un temps, oublier les effets des moments de désarroi...
21 heures, le jour résiste aux assauts de la nuit ; la forêt de pins fourmille de vie ; les cigales rompant leur silence coutumier de 20 heures, ont repris leur plus timide concert, comme pour en annoncer un autre, un peu plus haut dans l’amphithéâtre à ciel ouvert. Ce soir, cent musiciens prennent possession des lieux pour le plus grand plaisir des amateurs de violons tziganes. Budapest s’est invité en Provence. Le soir peu à peu chasse les dernières lueurs, chacun prend place sur les gradins de pierre dans ce décor naturel de verdure. Les lumières éclairent la scène, quelques sons discordants couvrent le dernier cricri. Silence...
(photo internet)
La folle envolée nous emporte aussitôt dans un tournoiement musical que les mots ne peuvent traduire. Interprétation exceptionnelle, bonne humeur, gaieté, rythme essoufflant entrecoupés de petits moments nostalgiques vite chassés, comment, en un instant, ne pas se laisser emporter dans cette valse sonore et harmonieuse ! Les pensées sont anéanties, seul le corps vibre en mesure, avec l’archet des violonistes, des violoncelles, ponctués par les contrebasses ou les cymbalum.
Une clarinette en solo, puis deux, c’est le début de dialogues instrumentaux extraordinaires. Aucune partition, aucun chef d’orchestre, mais une cohésion incroyablement parfaite. Comme dans le jazz-band, sur quelques notes d’un air connu, chacun tour à tour prend l’initiative, en solo, d’une interprétation en variations, se met en lumière sur des rythmes effrénés ou plus malicieusement en notes détachées de pizzicati, vives ou douces, tel un bavardage d’oiseaux qui s’interpellent ! Un virtuose du cymbalum soulève les ovations. Nous sommes bluffés, enthousiastes.
Deux heures d’un bonheur musical joyeux qui nous a entraînés dans le folklore hongrois, ou classique, que la couleur des costumes traditionnels rehaussent, puis dans la tradition viennoise et la légèreté d’Offenbach. Quel art, quelle intelligence, quelle virtuosité impressionnante !Les arbres de la forêt en frémissent encore, nul doute que le chant des cigales demain sera encore plus enjoué…
Dans mon esprit flotteront quelques images de mon récent voyage...
Une vitrine d'instruments miniatures à VIENNE
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Commentaires
Oui, la musique oeuvre en ce sens qu'elle apaise nos angoisses.
Je vous remercie de votre passage et de votre soutien lors de la disparition de mon amie Maguy.
Sincères amitiés,
Jyckie.Je serai bientôt en provence..... et si je pouvais aussi avoir ce bonheur d'écouter la musique tzigane accompagnée par le chant des cigales.
Gros bisousyes je préfère la brioche légère aux airs d'OFFENBACH délétères ...L'écho de cette musique a traversé plaines et relief envahissant ma maison de ces sons merveilleux! Magnifique spectacle que tu nous contes avec talent comme toujours..... sourire bise amitiéJ'entends la musique comme tu as su la raconter…
un moment tranquille à l'abri du bruit de la ville…Dès qu'on entend Vienne, on pense: musique. Certaines villes sont très liées à leur passé. Bises !je rêve d'aller à Vienne ! ça viendra ... Apporte ton plus beau sourire sur le barruec' blog ! bisous, christelMerci pour ces mots en partage. La musique met l'âme en joie, le bonheur en devient le tempo du coeur...
Bisous ma Sido et bonne journée !
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Une première visite mais pas la dernière, je m'arrête à ce texte, ce Bonheur musical où l'on prend plaisir à s'abandonner.
Merci, et à bientôt
Sandrine