• Le Vent mauvais... Symbole

     


    Quelques jours de fort Mistral
    , un matin très gris au dedans, un peu comme chez Verlaine dont j'emprunte l'expression, les mots surgissent...

      Le vent cogne à ma fenêtre, pousse, secoue, fait trembler la barrière vitrée, rempart bien fragile pour de vifs assauts. Sa fureur grandit, sa voix enfle devant la résistance que lui oppose l’assaillie. En de violentes bourrasques de dépit sa vengeance se libère, s’attaquant aux timides rameaux, faisant s’enfuir à toute volée les petites pépites de mimosas, et périr les premiers vulnérables bourgeons.

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    Son déchaînement n’a aucun frein, aucune limite. Il lui faut une victime à sa mesure : Le pin, là bas, chenu, un peu penché mais encore heureux de pouvoir capter la lumière du haut de sa belle stature, de dominer ses jeunes congénères. Le vent, le vent méchant, concentre sa puissance et d’un souffle glacé, long, tenace, accompagné d’un sifflement moqueur, en César victorieux fait baisser la tête du vieil arbre jusqu’à terre, puis l’achève dans un fracas  de membres arrachés.
     

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    Le vent cogne à ma porte, pousse, secoue, fait tournoyer mes pensées comme feuilles noircies ; Vent exacerbé de la mémoire s’insinuant dans les interstices heureux du présent, pour en fragiliser l’apaisement ! Vent du grand large soulevant des vagues d’images, les projetant au regard du cœur pour les en retirer aussitôt en un reflux violent ! Le vent mauvais s’acharne sur mon esprit, sélectionne les armes qui font mal, m’entraîne dans une dérive épuisante.

      Ni portes, ni fenêtres, ne sont forteresse suffisante pour repousser de telles attaques ! La lutte est inégale : Se soumettre, attendre que, lassé, cet Attila immortel, choisisse une autre proie à détruire, tel est notre destin, tel est mon destin…


    LASIDONIE

     

    « Un temps pour souffrir, un temps pour guérir.Prisonnier du mal, révolte. »

  • Commentaires

    13
    Samedi 15 Mars 2008 à 07:25
    Puisse ce vent mauvais s'apaiser Sido. Je te souhaite un wee end plein de douceur. Bises
    12
    Jeudi 13 Mars 2008 à 07:57

    ah le vent mauvais ....
    (+ fort ds le 83 que ds le 06)

    11
    Mercredi 12 Mars 2008 à 23:37
    bien beau texte que le tien, et ce vent fou est venu aussi frapper notre côte, ébouriffer la mer, qui n'a pas aimé cela du tout et s'est mise très en colère.
    bien amicalement à toi
    Annie
    10
    Mercredi 12 Mars 2008 à 21:33

    Que dire de plus sur ce vilain vent , mieux que toi  ne sait le faire.
    Toujours envie de lire jusq'au bout , les signes de tes derniers mots même quand le vent s'arrête , il n'arrête pas ta plume , ne l'envole pas et elle continue de nous réjouir 
    Bisous

    9
    Mercredi 12 Mars 2008 à 14:54
    Le vent fait parfois du bien aux proses…
    8
    Mercredi 12 Mars 2008 à 11:40
    Alors là, je me suis pris de relire et encore et encore...C'est tout simplement superbe mon Amie. Que la grâce te porte encore d'écrire pour notre plus grand plaisir.
    Je t'embrasse.

    michel
    7
    Mercredi 12 Mars 2008 à 11:24
    petite pause du mercredi...ça fait pas de mal avant de repartir pour un tour ! lol bonne journée, bisous, christel
    6
    Mercredi 12 Mars 2008 à 10:24
    Cette fois ci, vous avez été servi. Je suis sûr que tu ne vas pas chanter: "vive le vent, vive le vent, vive le vent d'hiver ...."

    Bises sans vent !!
    5
    Mercredi 12 Mars 2008 à 09:39
    " Les jours se suivent et ne se ressemblent pas "...

    Parfois un vent ami ( tel que dans " DEMAIN " ) nous donne une douce bise; d'autres fois, il nous gifle...

    J'aime cette sensibilité ( et pas sensiblerie ) qui donne une telle force à tes textes, versifiés ou en prose.                               Alice.
    4
    ABC
    Mercredi 12 Mars 2008 à 09:34
    Le chêne et le roseau !
    3
    Mercredi 12 Mars 2008 à 08:23
    Comme toujours, les roseaux plient et se redressent. Les arbres majestueux n'ont pas toujours cette souplesse !.... Ici, la côte battue par les vents est dénudée. Le chêne vert se réfugie à plusieurs dizaines de mètres, derrière un rampart de buissons épineux....Ce matin, les ponts sont ouverts à la circulation, la tempête commence à se calmer....
    PS : Bravo pour avoir trouvé le texte d'ALAIN !!!
    2
    Mercredi 12 Mars 2008 à 06:51
    Combat inégal duquel nous ne sortons jamais vainqueurs...
    1
    Mercredi 12 Mars 2008 à 06:15
    Je connais Attila, il est venu nous visiter samedi dernier aussi, les vitres tremblaient, c'était effroyable.

    Dommage que le vent ait détruit les arbres et les mimosas, quelle violence.  

    Ton texte décrit ci-bien cette violence du vent.

    Bon mercredi et bisous de ta p'tite cousine du Québec.
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