• Le bruit des pas, bonheur de l'attente. Paul Valéry



    L'attente est souvent vécue comme une impatience, voire une souffrance ; Paul Valéry (1871-1945) nous la présente avec délicatesse comme de doux moments, ceux que l'on colore de la tendresse, de l'amour désiré, ceux que l'on passe, coeur battant, mais serein, à guetter la progression des pas de l'être aimé.
    On peut aussi imaginer que le poète, dans le silence de l'inspiration, se laisse gagner par le charme de la muse qui se manifeste à pas comptés...



    Les Pas


    Tes pas, enfants de mon silence,

    Saintement, lentement placés,
    Vers le lit de ma vigilance
    Procèdent muets et glacés.

    Personne pure, ombre divine,
    Qu'ils sont doux, tes pas retenus !
    Dieux !… tous les dons que je devine
    Viennent à moi sur ces pieds nus !

    Si, de tes lèvres avancées,
    Tu prépares pour l'apaiser,
    A l'habitant de mes pensées
    La nourriture d'un baiser,

    Ne hâte pas cet acte tendre,
    Douceur d'être et de n'être pas,
    Car j'ai vécu de vous attendre,
    Et mon cœur n'était que vos pas.



    Paul. Valéry ("Charmes")







    LASIDONIE
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  • Commentaires

    16
    michel
    Samedi 26 Janvier 2013 à 14:37
    Un des plus beau poême que je connaisse et une situation que nous avons eu tous à vivre, dans le bonheur.
    C'est bizarre que des êtres comme Valéry, pas très sympatique au demeurant (extrème droite française, anti-dreyfusard actif), ou Celine puisses écrire de si belles choses.
    L'âme humaine est bien compliquée.
    15
    salamone giuseppe
    Samedi 26 Janvier 2013 à 14:37

    Paul, vous aimez Paul, quel poète. 

    Passage à vide

    Je suis venu chez vous de temps en temps
    Voir ce que vous aviez écrit en souriant.
    Je suis venu avec l'âme de la pudeur 
    Lorsque vous n'aviez plus votre ardeur

    Je vous ai imaginé un peu lasse sous un ciel gris
    Ô certes la fatique aussi je la comprend et la vis.
    Mais qu'ils aillent au diable ces jours d'abscence,
    Ces contradictions qui nourrissent nos silences.

    Car après tout à la porte de l'insousciance,
    On s'aperçoit que l'automne se balance
    Entre un ciel d'été et la fonte d'un paysage blanc.

    L'hiver s'approche, le glas sonne aux portes
    Des monticules de terre que la faune transporte.
    Noël revient, et le sapin vit au chaud, fait semblant. 
     
    Bonne soirée Mme Sido.






     
     

    14
    Vendredi 21 Décembre 2007 à 20:54

    Un très joli poème , doux, si léger ..

    Bises

    13
    Mercredi 19 Décembre 2007 à 16:41
    Joli, joli et tendre ...
    12
    Mardi 18 Décembre 2007 à 09:17
    Juste un p'tit coucou en passant pour te souhaiter une belle journée.

    Bon mardi et bisous de ta p'tite cousine du Québec.
    11
    Lundi 17 Décembre 2007 à 21:49

    Vous n’êtes peut être pas dans un état propice à l’écriture mais les mots que vous avez déposés sur mon site me touchent beaucoup. C’est souvent un commentaire qui m’a donné envie de continuer lorsque j’étais découragé, que l’envie d’arrêter me prenait.

    Alors, je vous dis merci et à bientôt.  

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p>Je vous souhaite de très Bonnes Fêtes.</o:p>

    10
    Lundi 17 Décembre 2007 à 21:39
    prendre le temps d'avancer à petit pas, pour mieux regarder, mieux apprécier, mieux aimer
    9
    Lundi 17 Décembre 2007 à 21:32
    L'attente si brève soit-elle peut sembler une éternité, mais il ne faut pas qu'elle soit attente éternelle. Bisous
    8
    Lundi 17 Décembre 2007 à 20:29
    ces vers sont vraiment le reflet de l'attente...Image Hosted by ImageShack.us
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    7
    Lundi 17 Décembre 2007 à 18:17
    jolis costumes traditionnels ! bisous du soir, christel
    6
    Lundi 17 Décembre 2007 à 15:41
    Un gros bisou avec des lèvres tiède et le bout du nez glacé.
    Bonne fin de journée, ma Sido !
    5
    Lundi 17 Décembre 2007 à 14:30
    Bonjour Lasidonie...merci!
    4
    Lundi 17 Décembre 2007 à 08:40

    Merci de nous avoir partagé ce magnifique texte de Paul Valéry, très très beau.

    La photo est très belle. 

    Bon lundi et bisous de ta p'tite cousine du Québec.

    3
    Lundi 17 Décembre 2007 à 08:37
    C'est un peu le plaisir qui manque lorsque le mariage est consommé. Même s'il est heureux. On ne ressent plus ces moment là. C'est dingue que je n'y pense que maintenant : PP
    2
    Lundi 17 Décembre 2007 à 06:58
    L'attente source de bonheur ou de deception...
    1
    Lundi 17 Décembre 2007 à 06:26
    Très beau, je ne connaissais pas ce poème de Paul Valery.  Bonne semaine
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