• La voix du silence

     

     

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    (Cloitre à Palerme, Sicile)

     

     

    La voix du silence


     

    Le silence,  effroyable vêtement de deuil,

    Pèse indéfiniment sur ma banale histoire

    Façonnée de sable, brisée sur les écueils,

    Allant en naufragée de déboires en déboires.

     

    Ta voix choisit le vide, de mon sort décide.

     

    Les mots me harcèlent du besoin d’exister

    De peindre du vieux cœur les brefs sursauts de vie

    A quoi bon leur céder s’ils ne sont écoutés

    Leur écho, sur moi seule, sonne tragédie

     

    Feindre l’indifférence, étouffer ce qui pleure

    En soi de n’être pas compris, se résigner

    En luttant chaque jour, ou bien penser « je meure ».

    Du trop plein de chagrin vouloir se délester.

     

    Ta voix s’est éloignée, de moi s’est détournée.

     

    J’ai recouvert de noir mes feuilles inachevées

    Afin d’insignifier les traces de mes bleus

    Mais  au soir de ma vie je les ai retrouvées

    Encore vibrantes d’indéfinis heureux.

     

    Le silence ne les peut empêcher de  dire !

    Bien cachés sous le voile, entend les murmurer

    Les  soupirs interdits, les désirs en délire ;

    A vivre ensevelis tu les as condamnés.

     

    Ta voix s’est tue,  la mienne s’est perdue.

     

    L’effroyable silence pourvoyeur d’oubli

    Du cœur un orateur, souvent un tortionnaire

    Se plait à se jouer des rêves éconduits

    D’histoire trop banale au parfum délétère.


     

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    (Cloitre à Barcelone)

     

    Lasidonie


    24-10-2010


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  • Commentaires

    7
    Mardi 5 Avril 2011 à 18:50
    Formidable poème, quand le chagrin des âmes nous offre la seule humanité qui soit...

    merci

    Philippe
    6
    Mercredi 15 Décembre 2010 à 07:29
    Un poème austère, écrit dans un style également austère sur un sujet empli de gravité !.... Me revient en mémoire un vers appris autrefois au lycée : "Ta douleur, Du Périer sera donc éternelle..."
    cordialement
    alainB
    5
    Lundi 13 Décembre 2010 à 20:33
    Bonjour,

    Souvenez-vous : vous avez participé, en été 2009 au Concours du Hangar... eh bien pour cette période de fêtes c'est reparti ! Pour cette fin d'année, nous avons choisi pour thème La Naissance, pour marquer le début proche de la nouvelle année et surtout de la nouvelle décennie. Et nouveauté cette fois-ci : c'est un double concours puisqu'il est littéraire mais aussi pictural (peinture, photo, tableau, dessin, BD, etc.), et vous pouvez participer aux deux concours ! Vous pouvez nous envoyer vos participations jusqu'au 28 décembre minuit via le formulaire de contact du site ou bien à l'adresse mail suivante : contact@le-hangar.com

    Nous vous rapellons par ailleurs que le Hangar publie régulièrement des chronique littéraires, cinématographiques et musicales ainsi que des dossiers artistiques mais surtout VOS créations (textes, séries de photos, projets artistiques, etc.) vous pouvez par conséquent nous envoyer vos chroniques et oeuvres quand bon vous semble.

    Nous vous attendons donc sur le Hangar, http://le-hangar.com !

    Bien à vous,

    Hazel, du Hangar.
    4
    Jeudi 9 Décembre 2010 à 18:04
    il y a des silence qui pleurent il y a des silences qui hurlent...très beau poème
    besos
    tilk
    3
    ABC
    Jeudi 9 Décembre 2010 à 09:37
    Un silence qui résonne, malgré le temps, malgré l'attente, un silence trop silencieux pour s'apaiser dans une contemplation heureuse...
    2
    Jeudi 9 Décembre 2010 à 09:22
    Que ton silence perce l'ouie. Et que le coeur saigne. Il m'est si dur de lire cela de si jolis mots pour une si triste histoire. Mais le monde tourne encore et le don de cette beauté me sera joyau du jour. Pour cela je te dis merci.
    Douceur du jour.
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    1
    Mercredi 8 Décembre 2010 à 06:21
    Comme je le connais ce silence intérieur qui me parle sans cesse à moi même : insupportable présence pour pleurer une absence. Tu l'as dit beaucoup mieux que moi. Bises Sido.
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