• La FUITE DU TEMPS, Regrets ou appel à célébrer EPICURE ?

     

     

    Aprés la Perse, et sa philosophie, un petit tour du côté de chez nous, au moyen âge et 16ème s. avec quelques courts poèmes ou extraits, consacrés au même thème : Le temps  source de tristesse, ou invite  à suivre  EPICURE ! EPICURE !

     

     

    C'est avec Guillaume de Lorris  qu'apparait  en France l'allégorie de la Rose (le ''roman de la rose'' 1230), jeune fille, mais aussi image du temps qui passe, que reprendra Ronsard.x

    Quelques images :  nos enluminures , nos tapisseries,  pour illustrer cette époque courtoise.

      Fevrier   Août,  "les très riches heures du duc de Berry"
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    Le temps qui s'en va nuit et jour

    Sans repos prendre, sans séjour,

    Qui nous fuit d'un pas si feutré

    Qu'il semble toujours arrêté,

    Immobile en un même point,

    mais ne cesse de se mouvoir

    Au point qu'on ne peut concevoir

    ce que c'est que le temps présent

     

    ...........


     

    Le temps, qui ne sait séjourner,

    mais  va toujours sans retourner,

    comme de l'eau qui descend toute

    Sans que jamais remonte goutte

    ..........

    Le temps qui toute chose change

    Qui fait tout croître et tout nourrit,

    Et qui tout use et tout pourrit .

     

    G.de LORRIS ( ''Le roman de la rose'' extraits)

     


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    rose_1.jpgPlus ne suis ce que j'ai été

     

    Plus ne suis ce que j'ai été

    Et plus ne saurais jamais l'être.

    Mon beau printemps et mon été

    Ont fait le saut par la fenêtre.

    Amour, tu as été mon maître,

    Je t'ai servi sur tous les Dieux.

    Ah ! si je pouvais deux fois naître,

    Comme je te servirais mieux !

     

    Clement MAROT 1496-1544 (Rondeaux)

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    Si notre vie est moins qu'une journée

    En l'eternel, si l'an qui fait le tour

    Chasse nos jours sans espoir de retour

    Si périssable est toute chose née,

    Que songes-tu, mon âme emprisonnée ?


    J . Du BELLAY (1522-1560)

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    Ores que je suis dispos,



    Je veux rire sans repos,

    De peur que la maladie

    Un de ces jours ne me die

    Me happant à l'impourvu :

    "Meurs, galant : c'est trop vécu ! "

    Versons ces roses en ce vin,

    En ce bon vin versons ces roses,

    Et buvons l'un à l'autre,  afin

    Qu'au coeur nos tristesses encloses

    Prennent en buvant quelque fin.


    RONSARD 1524-1585 ( chansons épicuriennes )


    LASIDONIE

    « Le TEMPS, la vision poétique perse d' OMAR KHAYYAMLe RIRE »

  • Commentaires

    1
    michÚle
    Samedi 26 Janvier 2013 à 14:48
    bien jolie langue, mais qui parlerait ainsi de nos jours serait bien étrange...et peu compris. !
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