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L'enfant oublié.
C'est avec ce texte, mélange de vers libres et classiques, que SIDO arrête un temps l'écriture sur ce blog. Deux images : La première une presque " ouverture", l'autre, un livre aux pages tournées un peu usées...mais non fermé.
Dans ce pays,
Qu’on appelle poésie
Est-on heureux ?
Il est lieu bien mystérieux !
Ceux qui agitent ma mémoire
Sont de couleur sombre,
Décor de mes jours, de mes nuits
Où rodent en souffrance
Mes ombres
Traces de tous les impossibles !
J’entends sonner minuit.
S’émerveiller des mystères du monde
Se laisser pénétrer de ce qui fait rêver
Porter les yeux sur les reflets de l’onde
O, de l’enfant retrouver la naïveté !
Dans ce pays
Le paradis des orages
N’est plus le paradis perdu
Il offre au cœur, à l’esprit
Des arcs en ciel sauvages
Sous des cieux qui sourient
Des miracles d’un autre âge
Qui font chanter la pierre
Et courir dans l’air les accents
De la viole au charme désuet.
J’entends sonner midi.
Il sommeille puis un jour se réveille
L’innocent oublié dans le vol de nos jours
Et la joie neuve, à nulle autre pareille,
Redonne au noir présent les douceurs du velours.
Tant de chemins heureux
Que l’on voudrait emprunter
Pour se vêtir de lumière
Accrocher
Les tristes défroques
Aux buissons épineux
Et respirer, respirer,
Bercée du chant des arbres
Porteurs de ces murmures tendres
Qui accompagnent l’aurore
Et notre éveil à la beauté des choses.
Ici, lieux de désespérance
De celle qui poursuit et s’attache à nos pas
Là-bas lieux parfumés d’enfance
Chargés de plaisirs simples, du bonheur d’autrefois.
Dans son pays
Veux-tu bien m’emmener
Là, tout au bout du chemin
L’horizon marin si proche
Mêle l’or à l’oranger !
Mais le vent des soupirs
Disperse sur les roches
Les poussières de désirs impatients
Mon âme écorchée de rêves insensés
Découvre la blessure de l’enfant.
J’entends sonner minuit
J'ai attendu, trop longtemps.
29-09-08
SIDO
MERCI à tous ceux qui m'ont suivie ici.
De temps à autre je viendrai proposer une lecture ou re-lecture de mes tous premiers écrits.
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Commentaires
Sniff…Tu finis en beauté ce blog. Je regretterai tes écrits. J'aime beaucoup tes photos retravaillées mais ce blog la me touchait particulièrement. BisesQuelle magnifique plume qui m'a fait voyager au delà du rêve... bises amitiéUn beau pays est celui de la poésie.... une terre d'accueil ... sans frontières et au langage universel ...Partir sur ce concerto de mots et de sons d'une incommensurable tristesse...
Mais tu as raisons, Sido, il faut vivre ses rêves et non rêver sa vie.
Et les Poètes ont, tous, gardé leur âme d'enfant...
Je t'espère à bientôt, Alice.Puisque tel est ton souhait je respecte, en attendant de lire ce qui sera pour moi des nouveautés du début de ton blog et en souhaitant que tu nous reviennes, la poésie étant à ton âme ce qu'est la nourriture à notre palais. Ce poème est très beau, un peu trop triste mais si bien écrit, gros bisousTout semble dit quand tout reste à dire dans l’ombre du cœur qui jamais ne cesse de tisser de ses mots ce qui nous porte à vivre : la tendresse.
À bientôt ici l'Amie précieuse.
Oui à tout bientôt Sido, pour une nouvelle lecture auprès d'un arbre tel que celui-ci ou ailleurs...
je viens pour lire un peu et voilà un très joli texte…tu reviens souvent n'est-ce-pas ?
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Je t'embrasse jusqu'à te lire à nouveau
O.