• Grand mal-être, le spleen

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     Un matin de grand spleen et l’envie de l’écrire ; Cela fait longtemps que je m’en suis abstenue, le dissimulant sous des propos détachés, de belles images colorées. Mais à qui d’autre que cet ami de papier, mon confident muet, dire ce qui m'étouffe, m’oppresse parfois, m’ôte tous désirs, toute joie. Nous sommes toujours seuls dans nos émotions. Je vois le soleil, la journée s’annonce belle et pourtant je n’en éprouve qu’indifférence et lassitude. Pire, des larmes coulent sans que je puisse les retenir…La vie, l’horizon, ne pas penser, comment faire abstraction du temps, pour que l’esprit ne tourne pas ?  La raison, s’accrocher à des espérances de joies futures ? Il s’en profile malgré tout dans des projets de voyages, dans le printemps sensé ramener la belle humeur. J’essaie de les retenir, de les visualiser pour leur faire prendre la place de ce sentiment de vide, d’inutilité, qui s’installe à l’improviste, m’étreint, obscurcit ma journée.

     

    Ce mal être je voudrai le comprendre  pour retrouver la sérénité ou tout au moins le calme de l’esprit. Certains jours j’en suis incapable. Des êtres proches m’apparaissent bizarrement comme si j’étais en dehors de leur vie, à distance, je les entends, sans que leur voix ne m’atteigne ! J’ai peine à imaginer que j’ai vécu tant d’années avec eux,  spectatrice d’un film qui n’est pas le mien, devant moi, hors de moi, une autre Meursault, « l’étranger » dépeint par Camus…

    Des mois de perturbations, de déséquilibre, puis des espoirs d’y échapper anéantis ! Je me dis que tout ce qui m’arrive, m’est arrivé, n’est que le résultat d’un caractère profondément tourné vers l’absurde. On forge soi-même sa destinée. Pas de » Deus es machina » !

    Si le cours de ma vie avait changé dans le sens souhaité aurai-je  d’avantage échappé à cette vision du néant ? Peut-être !

    Je n’arrive que par fragments de temps à capter du bien être : La joie dans le moment vécu, portée uniquement par les sensations éprouvées, est très vite perturbée par un «  à quoi bon ? » dés que la pensée s’en mêle. Sans doute suis-je incapable de limiter le temps à la minute présente, toujours prête à voir au-delà, à m’enfermer dans des chimères dont je m’aperçois assez vite qu’elles en sont. Si au moins je pouvais m’en satisfaire, quel bien-être, ce serait…

     En déversant cette peine qui m’accable dans un recoin d’un feuillet virtuel je voudrais qu’il puisse l’absorber toute entière pour me rendre la clarté

     

     

    Lasidonie

     

     

    Je ne veux apitoyer personne ! Un besoin de mise au claire, pour moi, seulement.

     

    « Rèveries de soleil : quand la musique chante l'ouedsymbole photographique »

  • Commentaires

    12
    Mardi 10 Avril 2007 à 04:52
    Aujourd'hui, moi aussi j'ai eu des larmes qui sont venues couler sur mes joues. J'ai déjà eu le coeur gros au cinéma mais pas à ce point. En plus de ça un gars a une certaine pudeur (quand ce n'est pas de  l'orgueil) vis-à-vis de ses émotions. Le film ? "La vie en rose". La môme Piaf et toutes ces tragédies qui lui sont arrivées. Et pourtant elle est restée passionnée par la vie, par l'amour et par son art jusqu'à son dernier souffle. Ce qui est sûr dans la vie c'est que rien n'est permanent. Alors à quoi bon s'en faire ? Autant profiter de la moindre parcelle qui nous est donnée de vivre et autant l'aimer. Tu ne crois pas ?... ;-)
    Et merci pour tes commentaires sur mon blog. Je n'ai pas la plume aussi bavarde que beaucoup qui tiennent des blogs mais j'essaie de créer et de partager, comme toi, mon monde intérieur.
    Ménestrel
    11
    Lundi 9 Avril 2007 à 09:42
    Si les coucher sur le papier t'aide à supporter tes maux, alors écris, écris encore :)
    10
    Dimanche 8 Avril 2007 à 08:28

    beaucoup de souffrance dans ce texte, Sido ! Souffrance sublimée et atténuée, je te le souhaite, par le bonheur de l'écriture....


    bise


    alain

    9
    Samedi 7 Avril 2007 à 23:29
    Il m'arrive parfois de ressentir cela, mais j'ai une grande espérance grâce à ma foi . Courage Sidonie. Bise !
    8
    Samedi 7 Avril 2007 à 23:01

    sensible à vos messages.

    7
    Samedi 7 Avril 2007 à 22:28
    Je te griffe, par petites touches
    A coups de pattes de mouches
    Toi le papier quadrillé d'écolier
    Toi la feuille de mon émotivité
    Je pleure à grosses larmes
    Outremer ma vie, ses drames
    Tu es le pire de mes amis
    Tu es mon meilleur ennemi
    Tu n'es rien qu'un petit cahier broché
    Dans lequel mon coeur va s'épancher
    Mais toutes ces lignes que je noircis
    Font que je suis encore là, aujourd'hui
    Alors merci à vous les mots
    Merci de recevoir mes maux...
    6
    Samedi 7 Avril 2007 à 17:46
    Suis-je toujours sur ton blog, Sidonie ? je l'espère. Oui, on est toujours seuls dans ses émotions, un peu comme Meursault, oui. Courage.
    5
    Samedi 7 Avril 2007 à 17:34
    Il semble que cet écrit ait un peu chassé les nuages. Cette "mise au claire" (sic) en est la preuve.
    4
    Samedi 7 Avril 2007 à 17:09

    bonjour ...


    je te comprends ...


    mais nous allons vers les beaux jours . ...il y aura  toujours quelque part un petit coin de ciel bleu ...


    je te souhaite quand même  et malgrè tout un très bon week end de Pâques

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    3
    Samedi 7 Avril 2007 à 14:59
    Courage ....
    2
    Samedi 7 Avril 2007 à 09:27

    Je ne m'apitoie pas alors ...



    Gros bisous et bon week-end !!!  Christel

    1
    Samedi 7 Avril 2007 à 09:27

    Mais personne ne s’apitoie mais au contraire je respecte ta force pour mettre sur papier les tortures de ton âme. En parler c’est déjà pouvoir les dominer.


    Je t’embrasse affectueusement Sido.
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