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Fatigue, un mot banalisé...
De l'humour en image, sur un sujet qui n'y prête guère, une façon de relativiser ?
Fatigué !
Combien de fois entendu, prononcé, cet aveu de lassitude qui s’empare des corps, des esprits, ou des cœurs, d’impuissance devant l’incontrôlable, sorte d’engourdissement qui, à des degrés divers, fait souffrir. Car toute une gamme de sensations s’exprime à travers ce seul mot.
"Je suis fatigué", dira celle-ci, celui-ci, en rentrant après une longue journée passé hors du chez soi, simple constat du poids pesant sur les épaules qui s’allège au fil de la soirée.
"Je suis fatigué", dira cet autre, après un effort physique, sport, activité de loisir soutenue. Un bon fauteuil, du repos, le bien-être remplace peu à peu la sensation désagréable.
"Tu me fatigues ! " Exclamation d’énervement de la maman surmenée, dont l’esprit rejette cris ou agitation de ses bambins, fatigue qui peut devenir de l’exaspération lorsqu’il s’agit de tenir la bride à des adolescents exigeants, ou faire face à un conflit verbal avec un partenaire.
"Tout me fatigue", soupire celui, celle, dont les pensées tournent à vide, incapable d’accrocher un regard de plaisir dans son univers. L’esprit engourdi s’endort dans le désintérêt passif, puis, un jour, une lueur…
"Comme je suis fatigué ! " Expression du ressenti de celui, celle, que la maladie a pris pour cible, corps abandonné au mal, qui peine à résister, mais qui vaincra.
Fatigues murmurées, ou clamées, sont comme à demi soulagées par cet aveu, sorte d’appel à l’écoute, des autres, de soi-même.
Mais combien plus grave, plus douloureux le « je suis fatigué » intériorisé, un « je n’en peux plus » des cœurs, déçus, désespérés, ballottés dans leurs contradictions, prisonnier d’une souffrance morale qui les prive de toute joie, de tout avenir ! Un mot griffonné un jour, sur une table de chevet, avant le grand départ…
Souffrance des corps, souffrance des âmes, tant de choses dans ce mot banal :
FATIGUE…
LASIDONIE
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Commentaires
12CrépusculineJeudi 7 Février 2008 à 21:31Je passe te faire un petit coucou, la fatigue, la pause, la lassitude, sont des intrus qu'on n'a pas invité et qui s'imposent à nous tous un jour. Meilleure santé et à bientôt bisousRépondreTa dernière phrase, mot laissé sur une table de chevet "fatigue", tu me donnes des frissons dans le dos....
Oui, je suis d'accord avec toi, la fatigue de l'âme est souvent pire que la fatigue physique, on se lève avec la fatigue de l'âme, elle nous quitte pas. Pour l'endiguer, il faut se tourner vers autres choses, chercher du réconfort, de l'écoute, verbaliser sa fatigue de l'âme.
J'ai bien aimé ton texte, sauf, la dernière phrase...
Bon jeudi et bisous de ta p'tite cousine du Québec.Je partage tes pensées sur ce mot que j'emploi guère et qui pourtant fait parti de notre quotidien, j'ai d'ailleurs titré un de mes poèmes ainsi, mais je ne l'ai pas encore publié. Gros bisous et à bientôt.mon Dieu je ne compte même plus le nombre de fois où je l'ai prononcé ! bisous du soir, christelMoi je suis toujours fatigué. C'est structurel. Une poétesse peu connue écrivit naguère Eloge de la fatigue aux éditions Unes.Avec des pensées qui se veulent apaisantes pour ces...moments là. amitié. michel.Coucou Sido je suis ravi que tu m'est retrouvé, mais il faut dire que j'arrive un jour ou tu nous parles de fatigue, tu sais dans le sud il faut pas trop pronocer ce mot sinon nous avons tendence a en abuser Ho!!!!hhhiiiii!!! pas sérieux pour des retrouvailles je t'embrasse bien fort bissssssssous@+ AndréTristesse : la fatigue qui entre dans l'âme
Fatigue : la tristesse qui entre dans la chair
[ Christian Bobin ]
Gros bisous ma Sido et bonne journée.Rien de pire que la fatigue qui ne s'exprime pas
Les gros soupirs et les mots rejettent les tracas
Le silence les enferme et ne les guérit pas............Je connais cette fatigue, celle, extrême qui accompagne la tentation "du grand départ". Je suis heureux d'avoir pu un jour crier "au secours" et aujourd'hui de relativiser mes petites fatigues quotidiennes.
Nota: Très beau texte plus bas sur la Mer.
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