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Par lasidonie le 30 Janvier 2013 à 19:02
Tes pas
m'emportent,
Vers le rivage tourmenté
Que les vagues puissantes
Soulevées par la houle
Assaillent avec furie
Je suis la pierre dans ce remous
Projetée en ressac sauvage
Avec les brisures de roches arrachées
Acrtice sans emploi
Déposée parfois sur la plage
Quand s'apaise la colère
Des éléments sur la mer.
Je suis sable humide
Dépotoir d'algues brunes
Ces déchets encombrants
Sous les pieds du promeneur
Qui guette un sourire de lune.Avec lui je rêve
Du retour de la saison douce
Saison tendresse
Que la brise caresse
Sous le manteau réconfortant
D'une nuit argentée.
Mais tes pas m'emportent,
Se cache l'astre du soir,
Et, toujours, gronde le vent !Lasidonie
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Par lasidonie le 27 Décembre 2012 à 08:58
Plus un souffle.
Sur la mer, plus une ride.
La lumière adoucie
Entre les nuages sombres
Se faufile
Dépose sur les rocs
Sur le rivage humide
Son offrande pâle.
Le chien s'est éloigné
Le loup retarde son entrée
Entre chien et loup
Mon coeur s'accroche
Au temps suspendu.
Lasidonie
N.B : le chien, symbole du jour, le loup celui de la nuit, d'où l' expression.
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Par lasidonie le 22 Décembre 2012 à 08:30Le temps est procheDes yeux émerveillésQuand les plis soyeuxSe nouent, se croisentSe défroissent,
Empourprés de couleurCelle qui plait aux yeuxEt ranime les coeursPar trop désabusés !
Le temps est procheD'une trêve des regrets,Des arrêts sur images assombries ;Juste laisser l'instant se soumettre
Au pouvoir de la magie ,Qui réveille l'âme d'enfant
Chasse les traînées noires,Allége l'air trop lourd !
Juste respirer, respirerRien qu'une minute
Le parfum Noël.*******Un joyeux Noël à ceux qui passeront ici
LASIDONIEN.B : Cette création photographique a été rendue possible par l'exemple ; celui du photographe M. Gonnet : link , maitre en la matière, dont je regrette qu'il n'en fasse plus paraitre sur son blog.
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Par lasidonie le 16 Décembre 2012 à 18:00
L'écriture est une pièce à deux faces : selon la face posée à terre apparait le noir ou le rose ! Dissimuler le vrai dans les mots est chose aisée, la preuve par l'exemple et la photo... A chacun sa face...
Matin d'angoisse
Gorge amère
Coeur en accéléré
Tripes en noeuds,
Le trou noir devant soi
Du vide à combler,
Du temps à occuper
Sans rime ni raison,
S'affairer, vite, toujours plus vite,
Sans réfléchir
A l'après, à demain, à plus tard,
Refuser l'assaut des pensées,
Ici, là, courir,
S'étourdir,
Jouer à saute les heures
Avancer la tombée du jour
Puis s'enfoncer dans la nuit
Libérée
Jusqu'au prochain matin
A vivre pour mourir
*******
FACE ROSE ?
Petit matin sourire
Lascif
Dans les draps douillets
Corps comblé
Coeur au ralenti ;
Devant soi du temps
A savourer
Pour paresser
Faire durer le plaisir
De choisir
Parmi Tous les projets,
D'en imaginer
Pour bientôt, demain, plus tard,
Regarder le jour progresser
L'esprit serein
En dégustant la joie de l'instant
Comme on déguste un gouleyant nectar
Dans un verre cristal,
Puis retarder le moment
Du non- être
Domaine réservé des rêves
Retrouver enfin
Un autre petit matin
A vivre pour renaître
Tellement rassurante la 2eme face ! Nul doute qu'elle plaise d'avantage...
LASIDONIE
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Par lasidonie le 13 Septembre 2012 à 08:14
Quelques mots déposés à la suite de TILK sur son blog, allez ICI, m'ont donné envie d'en écrire un peu plus. J'ai donc enchainé sur sa première phrase "je suis et je ne sais pas qui je suis " ; merci à lui d'avoir relancé l'inspiration sur un thème qui me correspond.
Je suis,
Je ne sais pas qui je suis,
La pierre enchâssée
La fleur sur la tige fanée
Le vieil arbre écorcé ?
Je suis,
Je ne sais pas qui je suis,
La vague par le flux ballotée
Le voyage des nuées
Le souffle d’un rêve éveillé ?
Je suis,
Mais je ne sais pas qui je suis
Le tapis de neige granitée
La flamme sous la cendre réveillée
Le vol d’une aile condamné
Je suis,
Non, Je ne sais pas qui je suis,
Le pleur sur la feuille fripée
La voute illuminée
Le respire d’un soir apaisé ?
Je vis, je suis.
LASIDONIE
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Par lasidonie le 27 Juillet 2012 à 00:05
Quelques mois
Et le temps va
Immuable, toujours,
Vorace des jours
Qui séparent,
Et nous préparent
Au grand silence,
Qui dit pourtant
De lire à travers les blancs
Etincelles d'autrefois
Feux de couleurs
En sommeil
Pour longtempsLASIDONIE
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Par lasidonie le 18 Juin 2012 à 00:00
Trois strophes imagées pour définir, selon moi, la fonction du Poète : Se voir et regarder, s'exprimer musicalement, et partager...
(Automne à Kioto, Japon)
On m’appelle poète
Mais que suis-je d’autre que regard,
Un regard intérieur scrutant au plus profond,
Fouillant dans l’obscur des sentiments,
Dans le vécu des sensations
Pour les faire vivre de mots
Vers la lumière les pousser,
Quand ils voudraient en soi, dans l'ombre, rester,
Les dévêtir du laid, les habiller du beau,
Du triste ou du joyeux ?On m’appelle poète
Mais que suis-je d’autre que pâle musicien,
Musicien d'un langage adapté
Pour que chante la partition du soi,
Doublé d'un laborieux technicien
D'un rythme à rendre attrayant
Pour d’autres cœurs toucher ,
Qu’ils entrent en résonnance, vibrant
Dans la fraternité des mots éclats,
Ces véhicules d’émotions partagées ?On m’appelle poète
Mais je ne suis que la main
Tremblante de ce qui l’agite
Et la presse de l’urgence
De mettre mes rêves à portée d'autres rêves
De parler, dire, à l’Autre,
Car sans lui, mon lecteur, mon écho,
Je ne serai que main amputée,
Voix, regard, à jamais condamnés
A l'asphyxie de l'égo.Lasidonie
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Par lasidonie le 21 Mai 2012 à 08:54
Des déserts froids de nuit
Aux rives du lac opalescent
Sous la lumière brumeuse
A progressé la voyageuse
Puis s’est arrêtée
Attirée par un reflet
Comme dormant
Sur les eaux tranquilles ;
Visage incongru,
Douleur en sillons d’années,
Blessure nue.
Le double, immobile,
Projection hideuse,
Se laisse contempler
Hors du temps.
S'est vue, proche si proche
Du reflet sombre,
O le frisson de la voyageuse !
Détruire, se détruire !
Que les cailloux jetés
Transportent ailleurs
En cercles infinis
Le spectre du présent,
Enferment dans la vase
L’image d’un instant !
Se détourner
Et là-haut regarder
Ces vaisseaux si légers
Qui emportent avec eux
Les regets, les tourments,
les attentes inutiles,
Les contempler et oublier
Les incessantes questions
Les fausses certitudes
Qui rougissent les yeux d'illusions
Et les ferment sur les rêves avortés !
S’est éloignée la voyageuse
Cherchant sa route
Comme perdue
Sur celle des nuages gris, si bas,
Qui entravent le jour
Avançant toujours plus loin
Vers ces déserts chauds de lumière,
Abri des tumultes du coeur,
Jusqu’aux rivages apaisants
De la mer.
Illustrations photographiques : bref aperçu du spectacle "Impressions" , sur le" lac de l'ouest " à Hangzhou, (Chine), dont je presenterai d'autres photos. Je précise que celles-ci sont venues en appui du texte déjà écrit et non l'inverse.
LASIDONIE
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