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Par lasidonie le 27 Novembre 2009 à 07:57
Reviennent ces jours de décembre, redoutés par beaucoup : nulle beauté du clair-obscur des peintures flamandes, ni"l'obscure clarté qui tombe des étoiles" pour le "Cid" mais de fassusses fééries forcées cachant la réalité d'une profonde obscurité !
Le temps me presse
Je sens certains jours
Le courage me manquer
Toute cette lumière
Ailleurs,
Celle des autres,
M’aveugle. Détresse,
Paralysie d’amour.
Rabattre les paupières
S’abandonner,
Perdre les clés
Qui ouvrent le jour
Rejoindre le grand silence !
L’appel est si fort,
Rassurant !
Ô Partir, défier le destin
Vaincre la résistance
De la matière corps
Illusion !
Mais en elle, contre moi,
Encore et encore aiguillonne,
Ce qu’on appelle la vie !
Jusqu’à quand pourquoi
Pour quoi ?
LASIDONIE
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Par lasidonie le 11 Juillet 2009 à 00:03
J'établis une différence de sens entre ces presque synonymes, "Existence", "Vie", l'existence étant la façon dont a pu se dérouler la Vie notre point de départ. Ainsi je pense qu'il est possible de ne pas apprécier l'existence que l'on a mené ou mène, sans pour autant nier la vie.Cette précision évitera la confusion à la fin de la lecture
Lassée,
Lassée de mon reflet dans la mare
Non pour ce qu’il me montre
Mais pour ce qu’il dissimule
De moi-même, en moi-même
Lassée de n’exister que par autrui
En perpétuelle attente « de » …
Ce « de » qui ne vient jamais
Lassée de ces mots- plumes
Dernière chance
Lancées comme bouées
Qui dérivent éclatées
Puis sombrent dans l’oubli
Lassée d’être la première « à »,
Pour la pensée, le signe, le geste
Lassée de compatir, de soutenir
De ne connaître que le sens unique
Lassée de vouloir comprendre
L’absurde, le contresens, l’absence
Et de ces mots terminés par « ence »
Avec patience, prudence, silence !
Lassée d’imaginer des raisons
Qui n’ont pas d’explications
D’inventer des stratagèmes
Brodés au mauvais fil du rêve
Lassée de lasser
De choisir un masque acceptable
Qui puisse être accepté
Lassée de moi, de toi, de lui,
De ces fuyants appuis jouant de faux-fuyant
Oui, lassée de cette épingle au cœur
Qui s'accroche avec insistance
Existence !
LASIDONIE
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Par lasidonie le 27 Avril 2009 à 13:00
Un rêve
Elle l’avait attendu
Comme une fin de cauchemar
Lorsque l’éveil secoue le cœur,
Main tendue pour lui faire découvrir
Des contrées moins stériles
Où coulerait l’eau douce
De ses mots sur ses peurs
Aussi fraîche que la rosée
Aussi paisible que la source
Cachée, timide, unique
Qui dans les collines se perd
Elle l’avait imaginé à en frémir
Des Printemps et des étés
Des automnes des hivers
Sans faiblir, à l’identique
Avec la certitude chevillée
Qu’un jour… le destin !
Elle l’avait attendu
Des années, en vain,
Plus de sable au sablier !
Quelques particules, des résidus
Pour jouer avec l’inutile
Elle croyait l’entendre :
« Ce réel, si pauvre soit-il,
Est encore fruit,
Le grappiller, s’en délecter
Seule clé à ne pas égarer ! »
Mais elle l’avait trop espéré
L’horloge s’était arrêtée.
L'horloge astronomique de MESSINE (Sicile)
LASIDONIE
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Par lasidonie le 9 Avril 2009 à 13:18
Les ans ont filé
Tissé, une toile nouvelle
Cartographié mon corps
Redessiné mon visage d’alors
Horrifiée, un soir
Je me suis par mégarde
Approchée du miroir,
Derrière mes lézardes
Je t’ai regardé,
Inchangé, comme autrefois,
Sans même discerner
Tous les reflets d’argent
Mêlés de gris
Progressant ici ou là,
Pourtant
Sur toi aussi
Le temps, certain,
Avait fait son chemin,
Mais par mes yeux,
Pour mon cœur,
Toujours
Tu signes, miraculeux,
De mon premier matin,
La musique des heures.
LASIDONIE
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Par lasidonie le 30 Janvier 2009 à 02:00
« Aime moi dit l’espérance,
La belle enjôleuse,
Vois comme avec moi
Les jours d’errance
Sont cailloux bien petits
Sans importance
Je te ferai danser
Vêtu d’horizon inexploré
Aime moi
Je te conduirai »
Du silence qui suivit
Elle s’est vite lassée
Empressée
D’aller porter ailleurs
Sourire, douceur
Tendresse du jour
Et des nuits de lune,
Aussi n’est-il qu’un temps
Celui d’oublier
Qu’elle ait pu me frôler
La belle enjôleuse.
Quelque part, pourtant
Une vibration, une note ténue
Reste encore là, suspendue…
Lasidonie
12-01-09
15 commentaires -
Par lasidonie le 17 Janvier 2009 à 00:02Trouver un titre...pas celui d'Edgar Poe
" Histoires extraordinaires",plutôt ces quelques vers de la pièce de Shakespeare "Macbeth" :"Une histoire pleine de bruit et de fureur et qui ne signifie rien " .
ou tout simplement : "scène de la vie ordinaire" ?
"
Soudain fracas,
Etrange,
Sons stridents
Agressifs,
Un choc brutal,
Nappe de silence déchirée,
Saccagée sous la violence ;
Un bruit,
Fausse note insupportable
Rupture d’harmonie ambiante,
La pensée tirée du rêve
Ce cocon feutré,
Abri des mauvais jours.
Le bruit,
Inquiétant,
Désordre en appel
Conscient, inconscient ?
Images réveillées
Trop connues,
Douloureuses,
Craintes et haïes
Repoussées mais insistantes !
Un creux là, dans l’estomac,
Cœur qui s’accélère,
Il sait, il devine
Tout près, ici, là,
Une chute
Le corps, les choses,
Confusion,
Scène en rouge,
Vieux film de mémoire,
Repassé en boucles
Vie abîmée parmi des inanimés intactes...
Et la colère d’impuissance
Après la peur.
Cacophonie d'un air qui s'entête
Malgré et contre soi,
Tyrannie du recommencé :
Bruit…fracas..
Silence.
Lasidonie
Janvier 2010
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Par lasidonie le 16 Janvier 2009 à 00:20
J’aime encore
Quand à pas de velours
Le soir et son troubadour
Pour obtenir ses faveurs
Font leurs avances
A la mer :
Timide couleur
Qui rougissante s’enhardit
Et vient doucement flatter
Les jupons dentelées.
J’aime aussi
Quand s’enflamme
Le jour moribond
Que veillent les ombres
Amicales, brodées d’or
Sur la clairière foisonnante de rêves
Partir ? Il n’est pas l’heure
D’imaginer le départ
Ailleurs
Que dans ces voyages de l’âme,
Ces appels de cœur à coeur.
LASIDONIE
( Dec 2008 )
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Par lasidonie le 2 Janvier 2009 à 21:46
Le silence m’a enveloppée
Comme un grand manteau usé
Tissé d’attente lasse,
D’agonisante espérance.
Dans le vide de l’espace
L’absence est présence
Si les mots l’accompagnent :
L’esprit vagabonde dans les lignes,
Le coeur trouve à se nourrir
Des parfums qui se font signes
Ici, là,
Entre les lettres à recueillir
Et au-delà.
Trop assoiffée, affamée,
J’ai demandé au peu
De revêtir Peut-être,
Il lui a préféré le Rien
langage de ton silence.
D’un geste désespéré
J’ai arraché les jours
Du calendrier du cœur
Jeté des semaines d’amour
Au puits de ma mémoire
Pour les y noyer
Qu'au fond ils demeurent
Qu’il n’en reste plus trace, enfin.
Grande naïveté :
Quelques ponts de mots plus loin
Le bonheur renaissait…
Lasidonie
9 commentaires
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