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    A quoi bon ?
    Comment mieux résumer le profond sentiment d'impuissance qui envahissait Clémence.

    A  quoi bon  forcer ses jambes à faire des pas quand on ne sait où aller
    A quoi bon  obliger son bras à tenir la plume s'il n'y avait plus rien à écrire
    A quoi bon s'efforcer de garder les yeux ouverts quand ce qui leur est offert est désespérant de laideur
    A quoi bon tenter de garder son esprit en éveil quand tout s'obscurcit, que le néant est le seul vrai du temps

    Ainsi pensait Clémence en ce début d'aurore, le corps et l'esprit anéantis. Bientôt les bruits de la vie au dehors allaient réveiller le jour, secouer la torpeur de la nuit. Elle les entendait ceux qui allaient lui dire "Regardez le soleil, le dessin des nuages dans le ciei entendez les pépiements des oiseaux, la chanson apaisante du ressac sur la plage  ou celle vivifiante du vent dans les cîmes, sentez l'odeur de la terre chaude lorsque l'ondée vient la rafraîchir, celle de l'herbe fraîchement coupée...Et puis n'aimez vous plus le goût du fondant au chocolat,  le moelleux des pommes caramélisées, leur 
    saveur sur la langue?

    Tout cela oh oui elle le devinait ! Tout cela elle l'avait aimé, s'en était enveloppée pour fuir ce qui la poursuivait, se créer une barrière protectrice, se donner du sens... Tout comme elle avait tenté de le trouver dans ses rêves. Clémence avait un temps fait de ses rêves l'étendard de sa révolte, et elle avait voulu y croire, croire qu'un jour ils seraient sa réalité.

    Là est la plus grande des erreurs ! Le rêve n'est que fantaisie de l'imaginaire, il ne peut combler, ni se substituer à la vie. En faire le but de son existence  était la pire des sottises. De même qu'écouter
    tous les gens sensés, bien intentionnés, qui lui feraient remarquer qu'il suffit de ne pas regarder son nombril, que la misère, la souffrance sont les choses au monde les mieux partagées et que le pire existe toujours ailleurs !
    Se pencher sur les autres ? Noble alibi pour ne pas "se voir", se mesurer à soi ; Clémence avait triché avec elle-même.
    Le
    à quoi bon, revenait comme un leitmotiv.

    A quoi bon chercher une aide auprès d'autrui, s'accrocher à de possibles ou improbables amitiés ! Personne, ni Dieu, ni Diable, ni même ses proches, ne pouvait vivre à sa place, sentir à sa place, décider à sa place.
    Elle ne devait rien attendre d'autre que ses propres forces et celles-ci l'abandonnaient. Son corps avait vieilli, vite, trop vite, ses paupières s'abaissaient vite, trop longtemps, son esprit tournait , tournait jusqu'à épuisement, jusqu'à se vider de toute substance...

    Alors à quoi bon ? Pleurer, elle l'avait tant fait que ses yeux étaient secs, Crier ? Sa voix s'était éteinte dans le désert de l'incompréhension !
     Non, à quoi bon Résister ? A l'impossible nul n'est tenu pensa Clémence en cette aurore qui deviendrait NUIT!


    Lasidonie






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    Les beaux "Dimanche"

     

     

     

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    Avez-vous connu ces beaux dimanches d’autrefois, rituélique rendez-vous des « visiteurs de nefs » convaincus ou à convaincre, dames chapeautées, messieurs cravatés. On se fait un passage obligé : être là ; Les « belles familles » ont leur nom gravés sur les prie-dieu, les autres, les autres : Dieu reconnaîtra les siens. Les pensées suivent les volutes de l’orgue, s’envolent avec le parfum de pâtisserie ; les gestes s’accomplissent pour la plupart machinalement. ITE : s’il fait beau on papote sur le parvis, on se salue. Et l’on s’en va savourer, l’âme en paix, le repas arrosé familial.

    Cocon rassurant, moule parfait dans lequel on se coule jusqu’au soir, bon, doux, partagé.

     

    Et puis aussi ces beaux dimanches, repère heureux de la semaine pour travailleurs harassés ? Eveil lascif que l’on prolonge dans la tiédeur des draps, que ne vient troubler aucune autre sonnerie que celle du ronron du chat lové sur la couette, paresse du matin autour des tartines ; le temps, ce temps après lequel ils ont couru, il est là dans leur main pour en façonner du bon, du doux, à deux, partagé.

     

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    Vous connaitrez  j'espère, ces beaux dimanches inexistants sur le calendrier, passage d’un jour parmi les autres jours pour ex-travailleurs inoccupés. On traîne, on flâne aujourd’hui comme hier, comme le mois dernier ; Le temps lui aussi n’a d’existence que sur les pages que l’on tourne, sur les visages que l’on a peine à reconnaître dans le miroir improvisé d’une vitrine léchée.

    Ce dimanche rêvé les trois quarts de la vie a perdu l’attrait de l’attente. Mais il est encore bon, il est doux, partagé.

     

    Mais dans l'immense sablier d'une vie restent ces faux dimanches qui traînent sur le cœur comme le fond de crème aigrie du gâteau entamé.

    Dehors c'est soleil, mains serrées,  jeunes, moins jeunes, ridées aussi, Chacun respire, à pas mesurés, accordés, ce beau, ce doux moment partagé. 

    Dedans, c'est tristesse, angoisse, ravivée par les images de la vie des autres, de celle d’autrefois, ce jour là.

     

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    Contraste saisissant, insupportable, qu’on préfère étouffer en se cachant, s'isolant. Car dans les têtes, dans les pensées :

    Il n’est pas jour comme un autre,

    Et il n’est plus ni bon, ni doux, ni partagé,

    C’est le dimanche des solitudes.

     

     

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     Lasidonie


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  • Image Hosted by ImageShack.usFormentera : ils croquent aussi la pomme



    ---Dis, comment ça naît une histoire d’amour pour les grands ?

    ---Il y avait une fois un  jeune prince prisonnier d’un palais bien triste, enfermé là par une méchante magicienne…

    Et

    Il y avait une fois une princesse imprudente, perdue dans un coin de forêt aux arbres inquiétants, à la recherche d’un chemin bien clair.

    Un jour…

    Ceci c’est le début de ce qui n’existe que dans les contes car dans les contes tout peut arriver

    ---Dans la vraie vie Alors ?

    ---Dans la vie ? Pas de prince ni de princesse,  des jeunes ou des moins jeunes ou des bien vieux, qu’un mystérieux doigt désigne et guide les uns vers les autres. Pas de palais, une forêt peut-être, il y a tant de sentiers, de carrefour s dans une forêt, de clairières pour s’y attarder ! Et puis une forêt, de nos jours ça naît partout, même dans les villes, même sur les écrans, on peut même s’y perdre !

    Un jour ELLE croise LUI et tout commence…

    ---Se croiser ça suffit alors ?

    ---Non, ensuite un petit quelque chose d étrange, invisible, les fait s’arrêter au même endroit, se regarder, se sourire parfois, et autour d’eux tout disparaît du décor, des bruits, comme par sorcellerie. Ils sont face à face,  le silence danse sur leur musique qu’ils sont les seuls à entendre.

    Mais s’ils sont distraits, sourds, trop malheureux, ils passeront l’un à côté de l’autre, ne verront, n’entendront rien…Leur histoire aura fini avant d’avoir pu naître !

    ---Dis, tu es sûre, Alors, il suffit de ne pas se promener le nez en l’air ?

    ---C’est un peu çà. Mais tu sais, le début ne fait pas l’histoire toute entière et la fin ne dépend plus du doigt qui l’a fait commencer…

    ---Pff , Trop compliqué ! C'était la vie d'avant, grand-mère ? C’est mieux quand tu expliques les contes, LUI et ELLE se rencontrent toujours, et à la fin ils sont toujours heureux ! Pff, Moi, mon amoureux, il est dans ma classe, juste assis derrière moi tu sais, il m'aide pour le cacul, moi pour la rédaction. On s'aime bien.

    Dis, elle a commencé comment, la tienne, d'histoire, grand-mère ?

    ---Oh, çà, c’est un secret, je le garde au fond du coeur...


    LASIDONIE

     

     


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      Un bref moment de vie surpris, et les mots qui se forment...


        Il était là, à contempler cet horizon tourmenté, comme attiré par les rouleaux dont l’écume grisailleuse, diffuse,  embrumait ses pensées. Ce début d’automne, présent dans les buissons roux, tristes témoins clairsemés d’un été joyeux, lui renvoyait son image : une âme abandonnée aux heures enfuies. Les rêves d’autrefois roulaient avec la houle dans sa mémoire.  ELLE, Il ne voyait qu’ ELLE. Ses yeux la devinaient dans les nuages, dans l’échappée de bleu que le ciel, comme vainqueur de l’orage imminent, laissait deviner ça et là. Il l’entendait dans le ressac des vagues projetées sur les rocs, les soupirs de son fidèle compagnon qu’elle lui avait ramené un jour en riant «  regarde, il a la couleur de mes cheveux, il m’a choisie mais je te le donne pour que tu penses chaque jour à moi ». Elle s’était envolée avec les dernières lueurs du soleil d’été… Les effluves d’iode renvoyés par un vent de plus en plus menaçant aujourd’hui, le ramenaient toujours sur ce bord de mer où ils s’étaient retrouvés. Un peu de son parfum y flottait encore. Et il le respirait…



    Lasidonie (texte 2006)
    @@@@@
    IMPROVISATION

     

      La lecture ce matin, chez un ami du Net, m'a fait écrire quelques mots devenus peu à peu texte étoffé ! Je le dépose ici  : Ils cadrent aussi avec ce  qui précède :


    Y a-t-il des possibles dans l’ailleurs 

    Alors que le cœur

    S’est effrité en poussières d’heures

    Particules soulevées, emportées

    Absorbées

    Par le néant effroyable ?

    Il est un temps inéluctable

    Où la porte des possibles

    Se ferme sur les rêves

    D’aurores à découvrir,

    Où ne peuvent s’assouvir

    Que les désirs

    D'oublier les parfums d'ailleurs

    De pouvoir renoncer

    Enfin

    A ce qui est soif et faim !

     

     

    16 Nov.2008

    Lasidonie

     


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    " Ils parlaient tous à la fois et leurs voix insistantes, contradictoires, impatientes, rendaient l'irréel possible, puis probable, puis indubitable, comme font les gens quand leur désirs sont devenus des mots "

    W. Faulkner ( Le bruit et la fureur )

    "A tale..full of sound and fury" C'est une histoire pleine de bruit et de fureur" (Shapkespeare--Macbeath.--)

    ****


     Ce roman fut ma première découverte de cet écrivain. Par association d'idées, j'ai pensé à l'expression "Etre saoul de paroles" ...


    Elle ne l’écoutait plus.

    Cela faisait longtemps qu’elle ne l’écoutait plus ! Elle l’entendait, ou plutôt, elle percevait des sons. Certains jours ils étaient ronronnement. Oh ! Pas celui caressant du félin venu se nicher dans le creux du cou, avide de tendresse, de chaleur douce, mais celui lancinant, sourd, du moteur qui n’en finit pas de démarrer. Parfois la mécanique défaillante demandait le coup de pédale supplémentaire qui transformait le ronronnement en rugissement : Celui du fauve prêt à bondir. Brusquement tirées de la torpeur ambiante, des  bulles de mots jaillissaient. Hélas ! Rien à voir avec le pétillement qui fait frémir le palais, devient picotement sur la langue avant de ravir la gorge, réjouir la tête. Ces bulles lui frôlaient le tympan avant d’éclater d'un coup sec, sans couleur, sans saveur, en perdant leur raison d’être : signifier.

    Elle pouvait alors laisser son esprit jouer à saute-mouton, se faufiler entre les trilles, esquiver le déferlement des torrents tonitruants pour atteindre en pensée les paradis mélodiques, reposants, où les notes sont de miel, enveloppent de velours. Le plaisir en était difficile d’accès. Il en avait encore plus de prix : Le bruit autour d’elle n’avait de cesse de faire valoir ses droits, la harcelant de sonorités en pluies cycloniques.

     

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    Oui c’était ça, pensait-elle, l’ouragan, la tornade qui enserre, emporte en tourbillonnant, pas d’autre image pour résumer l’impression de ces moments, où les degrés auditifs montaient par paliers jusqu’à devenir vague de fond. Elle la submergeait. La force assénée, répétitive, faisait perdre, en total paradoxe, toute force au sens des mots, inaudibles.

     

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    Un seul désir : Laisser la vague se briser sur la grève silencieuse pour que seule lui parvienne la musique de son cœur…celle qui faisait valser ses rêves.

    Celle là elle l’écoutait .


    LASIDONIE

     

     


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       Petit matin d’août. Les premiers signes annonciateurs du jour traversent les hauts feuillages des chênes, s’infiltrent dans la chambre par l’interstice des volets entrouverts. Un rai de clarté, timide intrus, se dessine en oblique pâle sur le mur, progresse en éclaireur, comme pour prendre ses marques avant l’arrivée de l’armada solaire. L’air encore moite des douceurs de la nuit laisse s’évanouir des senteurs indéfinies, amalgamées, de végétaux, de sol terreux, humides ;  Quelques bruits assourdis, espacés, signalent le proche réveil des êtres et des choses.

     Le temps semble suspendu dans cette frange délicate, ouatée, qui borde l’ombre, frôle la lumière. La conscience, imprégnée de ses rêves, peu à peu émerge des profondeurs du sommeil, invite à prolonger encore un instant cette promenade entre deux rives qui sent bon l’apaisement. Les songes éveillés ramènent les images heureuses du passé, ou celles nées des désirs informulés qui ont pris vie dans l’irréalité, avec la force des constructions idéalisées. Confuse sensation de devoir quitter un monde de tiédeur douillette, pour basculer dans un autre, plus rude, trop connu !

    Au fil des minutes l’aurore prend possession des lieux, se pose partout jusqu’aux moindres recoins, force le barrage de mes paupières, jusqu’à le faire céder. Sa caresse est si tendre sur les yeux, que leur faible résistance est vite brisée.  Grande envie d’ouvrir grand ceux des fenêtres pour laisser entrer les odeurs, les premiers pépiements d’oiseaux, mieux respirer la brise matinale d’été, faible et frais murmure en frissons sur la peau découverte. Je laisse mon esprit vagabonder, d’images en images,  passant de l’une à l’autre en total illogisme.

     Le bien-être envahit mon corps engourdi. Comme il serait agréable de goûter plus longtemps au doux baiser de l’aurore, de retarder la proche percée des rayons du soleil et leur cortège de rumeurs croissantes. Bientôt ils rendront intenable l’atmosphère paisible légère et fraîche de la chambre, envahiront les murs, projetteront leurs spots violents sur les niches d’ombre, violant sans vergogne mon espace de repos.

     A l’extérieur le grand jour, rayonnant, impatient partenaire ou adversaire de mes joutes quotidiennes, n’attend plus, il m’attend. Vite, refermer les volets, mes volets, quelques heures, quelques minutes…quelques...


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    LASIDONIE



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    ELLE

     

    " Vouvoiement, promenade à pied, endroit charmant, il ne va pas tout de même pas me la jouer romantique, c’est du cinéma ! Il est plus expéditif dans sa lettre précédente. Décidemment il est bien étrange !  Et puis … ‘’Missy ? Amoureux’’ ? Y aurait-il déjà quelqu’un dans sa vie ? Le  nom de sa petite fille ? Pas de sa femme tout de même ! Une chienne peut-être ? Il me désarçonne complètement. Curieux, ce lac je ne le connais pas. Un lac ! Plutôt un plan d’eau ! Que d’exagération, mais j’aime bien aussi. Toujours de superbes reflets sur ces eaux calmes, des couleurs qu’on ne voit nulle part ailleurs, et du calme…lui qui dit aimer les villes ! Je me demande la tête qu’il a ! Me voilà partie une fois de plus dans les songes. Bien, Est-ce que je lui réponds ?

    Pourquoi pas, laissons faire le hasard."

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    C’est ainsi que par un bel après-midi ensoleillé d’automne indien, Elle et lui se rencontrèrent. Ils empruntèrent comme prévu le petit sentier ombragé ; Quelques saules roux éparpillaient à la surface de l’eau un feuillage délicat. Il faisait doux. Le seul bruit qui ajoutait à la vie végétale de l’endroit était le cri aigu de quelques mouettes venues de la mer proche plonger et repartir, ou celui d’une colonie de canards. Tableau idyllique pour susciter un rapprochement. Jouant parfaitement l’un et l’autre un jeu policé  ils échangèrent quelques confidences. Elle apprit que Missy était sa chatte, qu’il l’avait trouvée à la SPA, que sa voiture préférée, celle qu’il craignait tant de perdre au point d’en rêver, était une moto avec laquelle dés que possible il allait dans les pyrénées ! Quant à lui, il sut qu’elle adorait "Fripon "le chien terrier que ses enfants lui avait offert, qu’elle ne dédaignait pas de temps en temps un bon repas dans un restaurant un peu chic, dans une ambiance musicale, qu’elle détestait y dîner en semaine préférant un peu d’animation ; En somme ces deux là pouvaient faire un plus long chemin ensemble .

    Oui mais…

    Ils surent au premier regard qu’ils n’étaient pas faits l’un pour l’autre.

    Du haut de ses 1m78, limités aux semelles de ses mocassins, elle plongeait sur les 1m62 de l'inconnu à la moto.  Pas très dérangeant si l’on y réfléchit, mais rien, vraiment rien, ne passa dans les regards échangés, les voix entendues, rien de ce petit déclic qui illumine les yeux, donne envie de s’attarder sur l’autre, d’aller à sa rencontre en profondeur...

     

     Aucun sentiment ne peut naître sans l’étincelle spontanée,  affinités ou pas ! La première, l’originelle, modifia totalement la vie matérielle de nos lointains ancêtres, l’autre, celle qui fait briller les cœurs, est la seule qui magnifie la vie des " Elle avec LUI "…

     


    LASIDONIE

     


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    Voici une suite au texte précédent, celui opposant  ELLE à LUI.
    lunatiquebleue.over-blog.com/article-17299669.html


      Quelques temps plus tard…

     

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    ELLE

     « Tout de même, IL m’intrigue ! Comment peut-on être aussi basique et aimer les chiens ! Cette question, c'était pour  tester sa sensibilité et apparemment sa réponse laisse supposer qu’il en a. Elle  cadre mal avec ce côté « rentre dedans », tellement direct, abrupte même ! Ce tutoiement, sans se connaître, curieux !  Décidément, cet homme, plus j’y repense et plus j’aimerai en savoir d’avantage.

    Sensible, sensible ? on a vu des êtres détestables adorer des animaux et se montrer glacial avec leurs semblables ! Il semble totalement fana de technologie, un matheux sûrement !   Voilà encore que je m’encombre l’esprit avec des choses inutiles; détestable de balancer entre des contraires. Lui , à l’air d’être « droit dans ses bottes » ! Ah ! Si au moins de temps à autre il pouvait apprécier autre chose que le bruit de son moteur ! Je pourrais tenter un nouveau contact… »

    LUI

    «  Quelle rêveuse, le genre à passer des heures le nez en l’air à contempler le vide !  Bon sang   il y a tant à faire dans une journée de plus concret. ELLE  me semble complètement hors de la réalité, fragile peut-être, naïve c’est sûr ! Elle y a crû au tableau que je lui ai suggéré puisque je n’ai plus eu de réponse. Une façon de la tester. Pourtant  j’ai un peu forcé la dose, nom d’une pipe ! Elle aurait dû le voir d’après ma dernière phrase. Mon hameçon n’a rien donné.
    Bof, je ne vais pas me triturer la cervelle avec cette histoire à dormir debout.

    Tout de même, si c'était une femme fragile ? Ca donne envie d’être le bras protecteur,  qui rassure. Elle aime les sensations fortes, les émotions, je pourrai lui en donner en l’emmenant assez loin avec ma moto
    dans des coins de montagne que j’aime bien--- je ris en repensant au récit que je lui ai fait de mon cauchemar urbain !--  Du vide, là elle en verrait, et de la belle nature aussi…

    Allez, c’est dit je la re-contacte »
     
    «  Je viens vous tirer peut-être de vos rêveries ! Nous avons semble-t-il un point commun, il pourrait y en avoir d’autres que vous et moi pourrions découvrir  -- je pense que vous préférez le Vous, n’est-ce pas ?---  Missy, m’observe, intriguée de me voir écrire, c’est si peu fréquent ! Nous sommes tombés amoureux l’un de l’autre au premier regard, et depuis nous vivons ensemble. Donc je vous propose  que nous fassions réellement connaissance. Tenez, le long du petit lac d’agrément du grand complexe résidentiel immobilier qui s’est ouvert récemment il y a un sentier de promenade, nous pourrions y faire quelques pas ? Ce ne sont pas de grands espaces mais c’est charmant. Qu’en dites-vous ? »

    ( à suivre)


    Que va-t-elle penser,  cette rencontre aura-t-elle lieu ? Qu'en résultera-t-il ? Demain la  réponse finale.


    Lasidonie

     


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