• Chic, c'est

     

     

     

    Les beaux "Dimanche"

     

     

     

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    Avez-vous connu ces beaux dimanches d’autrefois, rituélique rendez-vous des « visiteurs de nefs » convaincus ou à convaincre, dames chapeautées, messieurs cravatés. On se fait un passage obligé : être là ; Les « belles familles » ont leur nom gravés sur les prie-dieu, les autres, les autres : Dieu reconnaîtra les siens. Les pensées suivent les volutes de l’orgue, s’envolent avec le parfum de pâtisserie ; les gestes s’accomplissent pour la plupart machinalement. ITE : s’il fait beau on papote sur le parvis, on se salue. Et l’on s’en va savourer, l’âme en paix, le repas arrosé familial.

    Cocon rassurant, moule parfait dans lequel on se coule jusqu’au soir, bon, doux, partagé.

     

    Et puis aussi ces beaux dimanches, repère heureux de la semaine pour travailleurs harassés ? Eveil lascif que l’on prolonge dans la tiédeur des draps, que ne vient troubler aucune autre sonnerie que celle du ronron du chat lové sur la couette, paresse du matin autour des tartines ; le temps, ce temps après lequel ils ont couru, il est là dans leur main pour en façonner du bon, du doux, à deux, partagé.

     

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    Vous connaitrez  j'espère, ces beaux dimanches inexistants sur le calendrier, passage d’un jour parmi les autres jours pour ex-travailleurs inoccupés. On traîne, on flâne aujourd’hui comme hier, comme le mois dernier ; Le temps lui aussi n’a d’existence que sur les pages que l’on tourne, sur les visages que l’on a peine à reconnaître dans le miroir improvisé d’une vitrine léchée.

    Ce dimanche rêvé les trois quarts de la vie a perdu l’attrait de l’attente. Mais il est encore bon, il est doux, partagé.

     

    Mais dans l'immense sablier d'une vie restent ces faux dimanches qui traînent sur le cœur comme le fond de crème aigrie du gâteau entamé.

    Dehors c'est soleil, mains serrées,  jeunes, moins jeunes, ridées aussi, Chacun respire, à pas mesurés, accordés, ce beau, ce doux moment partagé. 

    Dedans, c'est tristesse, angoisse, ravivée par les images de la vie des autres, de celle d’autrefois, ce jour là.

     

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    Contraste saisissant, insupportable, qu’on préfère étouffer en se cachant, s'isolant. Car dans les têtes, dans les pensées :

    Il n’est pas jour comme un autre,

    Et il n’est plus ni bon, ni doux, ni partagé,

    C’est le dimanche des solitudes.

     

     

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     Lasidonie

    « Le choc, rêve ou cauchemar ( l'aventure numérique)Le doute en questions avec COLETTE ou VOLTAIRE... et Sido »

  • Commentaires

    13
    noëlle
    Samedi 26 Janvier 2013 à 14:32
    coucou Sido
    ton dimanche a été créatif comme souvent.
    le mien a été simplement mais agréablement familial
    Et maintenant dans le calme , j'essaie de prendre m vie en main, au lieu de la subir.
    a bientôt bises
    12
    Jeudi 11 Juin 2009 à 18:11
    J'ai un vrai coup de foudre pour ce très beau chat. Bisous
    11
    Mercredi 27 Mai 2009 à 22:52
    Le chat, là dans son étoffe bigarrée à l'ai d'un pacha
    10
    Mardi 26 Mai 2009 à 20:29
    Je croyais venir voir un article sur Colette que j'aime tant et je revois cette article sur le dimanche que je n'aime pas..... Bises
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    9
    Mardi 26 Mai 2009 à 20:17
    un petit salut du soir !!! :**
    8
    Dimanche 24 Mai 2009 à 20:12
    ce monde si indifférent ,si individualiste, j'aime prendre les sentiers hors du temps pour retrouver un peu d'humanité ! bise amitié
    7
    Dimanche 24 Mai 2009 à 11:18
    Il ne devrait pas y avoir de solitude, mais les gens sont devenus de plus en plus individuels !!

    Bises à toi.
    6
    Dimanche 24 Mai 2009 à 09:52
    "Entre les rangées d'arbres de l'avenue des Gobelins

    Une statue de marbre me conduit par la main

    Aurjourd' hui c'est dimanche les cinémas sont pleins

    Les oiseaux dans les branches regardent les humains

    Et la statue m' embrasse mais personne ne nous voit

    Sauf un enfant aveugle qui nous montre du doigt.

    Jacques Prévert


    Un beau dimanche à vous chère Sido
    5
    Dimanche 24 Mai 2009 à 09:38
    Nous courons toujours vers le futur, on veut être plus vieux, on veut être dimanche, on veut être en vacances, on attend la retraite…
    Nous faisons de notre vie une course insensée.
    Bises Sido.
    4
    Dimanche 24 Mai 2009 à 08:40
    Tout a été décalé avec la messe du Samedi, depuis, le dimanche est heureux jusqu'a cinq heure, après "las cinco" devient tragique, "que terrible cinco de la tarde".

    Beau Dimanche tout de même.
    3
    Dimanche 24 Mai 2009 à 07:25
    Ce texte plein de douce amertume renvoie au temps heureux de notre enfance ou de notre jeunesse. Hélas, oui ! La famille, la nôtre, a passé. De nouvelles se sont formées qui l'écartèlent . Nos souvenirs ne sont plus que sable et notre présent solitude...
    2
    Dimanche 24 Mai 2009 à 07:08
    Je n'aime pas trop les dimanches oisifs et ton billet me rappelle la très belle chanson "je hais les dimanche" de piaf ( http://musique.ados.fr/Edith-Piaf/Je-hais-les-dimanches-t152533.html )
    Bises
    1
    Dimanche 24 Mai 2009 à 03:05
    J'ai beaucoup aimer ce beau texte me souvenant de ce doux passé. Bravo
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