• Auto-portrait d'un ours

     

     

     

     

    Ce texte a été écrit pour l'atelier d'écriture de NAT " papierlibre" ( dans mes liens) : Faire son auto-portrait. Un jour de grande tristesse me l'a fait rédiger d'un seul jet. Il n'avait pour seul objectif que d'évacuer un orage, pas d'émouvoir.

     

     Le thème de la semaine ayant changé, je le publie ici, sans porter tort à l'excellente initiative de Nat pour "jouer à écrire".

     

     

     

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      « Pour faire le portrait de l’oiseau, peindre d’abords une cage.. »  

     

    Ainsi commence  J. Prévert. Je n’ai de l’oiseau que  ma cage, la porte est ouverte, les barreaux ne sont pas de fer, ils sont invisibles au passant qui s’attarde un instant, séduit par l’écho d’une note attrayante. Mais ils emprisonnent mon esprit, dans un monde imaginaire, fait de bribes d’espoirs, d’images que le cadran de l’horloge précipite dans les corbeilles des rêves fanés. Comme par indulgence, parfois, un magicien en desserre les attaches, le temps de respirer, de refaire provision de petits bonheurs. Mon cœur s’étonne : comme ce serait simple d’être ce que je voudrais être. Heureuse, légère, souriante, insouciante, croquant la vie sans penser à plus tard, un oiseau sans cage, libéré  par la main d’un enfant inconnu, ému par mon chant. L’enfant  trop adulte est passé, n’a rien vu des barreaux…Le petit prince devinait le mouton, à l’intérieur de la caisse, mais les « petit Prince » n’existent pas…  

     Je ne suis pas oiseau, la cage est une caverne dans laquelle l’ours taciturne et solitaire se protège des atteintes de la lumière, cruel projecteur sur l’impossible lune à atteindre. Quand ses yeux se posent sur elle, qu’il en perçoit la beauté, le mal en lui se fait si vif qu’il en pousse des cris de révolte, de rage inutile. De la rage oui, car il a gardé, malgré les ans, outre un esprit vif, une âme neuve, rêveuse, prête pour une dernière expérience de la vie avec … Alors de temps à autre il s’avance hors de l’obscurité pour voler à l’astre de la nuit un rayon de chaleur. Les ours aussi ont besoin d’être réchauffés…

      LASIDONIE   

     

     

     

     

    10-02-07

    « Balade au jardin, un petit air de Rondeau ...petits bavardages entre amis poètes et penseurs... »

  • Commentaires

    13
    Mardi 20 Février 2007 à 08:33
    Quel beau texte, un peu mélancolique, ....
    Pourquoi n'ouvrons jamais nos cages, pourquoi ne sortons-nous jamais de nos tanières pour voler dans le soleil ou se laisser caresser par les doux rayons de la lune ? Pourquoi chère Sido cette impossibilité d'être .....
    Bises
    12
    Mardi 20 Février 2007 à 08:28
    Sido, comme je te comprends, nous avons tous des cages imaginaires ou réelles, nous ne savons pas les fuir même si la porte est ouverte....mais le petit Prince existe, il est là et t'écoute et te sourit
    Bises
    11
    Lundi 19 Février 2007 à 19:57
    Que quelqu'un ouvre la porte de ta cage et tu deviendras oiseau.
    10
    Lundi 19 Février 2007 à 10:57
    tu l'as écrit..tu l'as fait, même par un jour de tristesse...moi, je n'y suis pas arrivée...jour de tristesse ou de joie..je n'y arrive pas, qu'est-ce qui me retient?.....
    9
    Dimanche 18 Février 2007 à 14:37
    L'ours ? Un gros doudou pour bébé en manque d'affection, un voleur de miel, gourmand impénitent.
    L'ours ? Un plantigrade bien sympathique, ma foi...
    8
    Dimanche 18 Février 2007 à 08:54

    Il y a chère Sido des ours même mal léchés qui ne sont que douceur dans la chaleur de nos bras.....


    Il faut simplment être patiente.


    Bon dimanche à toi

    7
    Dimanche 18 Février 2007 à 01:55
    Bonjour Sido. La cage n'est pas toujours où on la voit. Je t'ai répondu sur mon blog. Je ne suis pas du tout d'accord avec toi, mais c'est le jeu de la discussion et des idées.
    6
    Dimanche 18 Février 2007 à 00:21

    Coucou Sidonie,


    Très beau texte que celui-ci écrit avec les mots du coeur. Beaucoup de sensibilité.


    Gros bisous et bon dimanche,


    Nadine

    5
    Samedi 17 Février 2007 à 21:17

    Douce Sido,


    Un autoportrait est comme toute chose, impernanent, il n'a de réalité qu'à l'instant T, une fois le moment passé il se dissout dans le continum spirituel, mais il fait parti intégrante de notre construction.


    Le magnifique texte que tu as écrit, est ton autoportrait d'un instant, bien sur j'espère que les brumes du moral se dissiperont pour laisser rayonner en toi un soleil radieux.


    Pour ce qui est du Petit Prince je suis convaincu qu'il en existe au moins, ......... au fond de chacun de nous!


    à bientôt

    4
    Samedi 17 Février 2007 à 15:45
    Mais, évacuer un orage peut émouvoir. Et puis j'aime les ours, même mal léchés.
    3
    Samedi 17 Février 2007 à 14:21

    Cela me ressemble à certains moments, mais je n'aurais pas su bien l'écrire comme toi.


    bon week end

    2
    Samedi 17 Février 2007 à 11:00
    Mais si l'amie Sido, le petit prince existe, je l'ai rencontré. Et des ours gentils, tout doux, grognant avec tendresse...il y en a aussi! (éclats de rire)
    Allez, je t'envoi le bonjour de Jonathan...qui vient de rentrer d'un vol superbe au ras des vagues...
    Amitiés
    michel
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    1
    Samedi 17 Février 2007 à 10:11

    Un magicien à l’âme d’enfant viendra un jour effacer l’un après l’autre les barreaux de cette cage  invisible, j’attends aussi le mien, il faut faire confiance Sido.


    Le petit prince existe, il faut juste être patient…

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