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Arrivée du printemps en Provence : un poète H. Fabre
Mon coup de coeur poétique du jour :Jean Henri Fabre (1823-1915) originaire de l'Aveyron fut un homme de sciences, naturaliste, entomologiste ( bac lettres, licence de science physique, sciences naturelles, doctorat) mais aussi un passionné d'écriture ( Académie Frçse) et un poète.
« Un grand savant qui pense en philosophe, voit en artiste, sent et s'exprime en poète »,
c'est ainsi que Jean Rostand qualifie Jean-Henri Fabre.
L'haleine
Des vents du midi
Souffle par chaudes bouffées ; de noirs et gros nuages
Passent, parfois ils lavent les feuilles
Avec quatre gouttes de pluie :
C'est le printemps qui arrive et amène ses soulagements.Bonne venue
Est bien due
Au soleil qui revient. Pour lui, le tonnerre gronde ;
Pour lui, le muscari montre le nez
Dans les sentiers quand il bruine ;
Pour lui, l'éclair s'allume soudain et resplendit.Pour lui, les peupliers
Le long des rives,
Déploient les bourgeons englués de goudron ;
Pour lui, s'allonge et s'entrelace
Dans les halliers la clématite ;
Pour lui, le saule met ses jolis pendants.Pour lui, dessous
Les vertes mottes,
Violonne, en remuant les cornes, la troupe des grillons ;
Pour lui, sur l'euphorbe nouvelle,
Épanouie en fleurs noirâtres,
Bourdonnent, attablés, les premiers moucherons.Et la rainette,
La verdette,
En vessie gonflant sa poitrine enrhumée,
Chante : vue ! vue ! Elle s'est réveillée
Au premier coup de soleil.
Tout remue et bruit, fatigué de l'hiver.Qu'est-ce que la vie,
Si vite usée ?
C'est un peu de chaleur caché dans la fange.
Couvé par la divine flamme,
Ce qui était limon s'anime
Lorsqu'un rayon de soleil s'est fondu dans ses flancs.Donc, tout remue ses cornes,
Tout verdoie,
Et s'étire, et s'allonge, et monte et va, et vient
Pour avoir sa part bénie
De la grande averse de vie
Qui nous pleut de la-haut lorsque le soleil revient.J.H. FABRE
(traduit du provençal...pas par moi !...)
LASIDONIE
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Commentaires
beau dimanche chez toi avec bises de nous deuxUn savant qui pense en philosophe, cet homme était rare, ils ont plus souvent l'esprit carthésien. Une méticulosité pour exprimer la nature, ce poème est un ravissement et tes photos bien sûr nous rappellent qu'hier les arbres étaient en fête.
Bon week end Sido bisousJe ne connaissais pas. Comme quoi la science et la poésie peuvent se rapprocher. Un très beau poème. j'aime le printemps et la Provence. Bises
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je suis en voyage et je ne peux consulter mes mails qu'exceptionnellement.
Les chats et Clemenceau ? On l'appelait "le tigre", j'ai choisi un félin moins prestigieux mais qui lui convient assez bien tout de même !....
cordialement
alainB