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Pierrot attend, patient, son bel astre de nuit
Les yeux levés, son coeur, à sa clarté, sourit :
Elle le fait vivre, parfois le désespère
Mais avec elle, miracle, le charme opère
Ainsi quand le regard de l'improbable ami
Se charge, s'empare, de nos regards conquis
Les mots sont superflus, disparaissent, inutiles
A notre tour, en nous, le Pierrot joue l'idylle,
Rêve qu'une lueur s'est allumée pour lui
Afin que son éclat soit le signe compris
D'un bonheur en écho, d'un merveilleux partage,
Pour, des trop longues nuits écrire une autre page !
Nous sommes Pierrot fou, l'amant ensorcelé
Pleurant un beau matin le regard détourné
Puis un beau jour chantant la petite étincelle
Surprise par hasard dans des yeux qui appellent !
LASIDONIE
("les yeux parlent d'un temps-Sido," bien au-delà du temps !!)
8 commentaires -
Je fais mienne cette citation du poète romantique allemand , NOVALIS, disparu à l'âge de 29 ans :
" Pour moi, le rêve est une sauvegarde contre la monotonie et la médiocrité de l'existence, le libre délassement de l'imagination créatrice grâce auquel celle-ci peut entremêler toutes les images de la vie et rompre, par un joyeux jeu d'enfants, la perpétuelle solennité de l'adulte. Sans les songes, nous vieillirions plus vite..."
(photo montage d'une rose et d'une de mes aquarelles)
Le début du roman inachevé de Novalis, " Heinrich von Ofterdingen " commence par le récit d’un rêve : Le personnage découvre auprès d’une source, une étrange fleur bleue (expression qui restera dans le langage) et entre ses pétales le beau visage d’une jeune femme ( réminiscence de la jeune fille aimée, et disparue).
« Au bord de la source, l’attirant irrésistiblement, il y avait une fleur, dont la tige était anormalement longue, une fleur bleue comme l’azur, qui le frôlait de ses larges pétales. D’autres fleurs, d’innombrables fleurs, remplissaient l’air de leurs parfums. Les yeux du rêveur n’arrivant pas à se détacher de la fleur bleue, cette contemplation le remplissait de sentiments tendres.
Au moment où il allait toucher la fleur, elle se mit soudain à bouger, et en même temps elle changea d’aspect : les feuilles s’enroulèrent comme dans un geste amoureux autour du pied de la fleur, les pétales s’entrouvrirent formant une collerette où flottait le visage délicat d’une jeune fille. »
Le rêve, ici, je lui ai donné forme par l'image...
LASIDONIE
6 commentaires -
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"Je me nomme paresse, je déteste le mouvement, je hais la parole et tout ce qui demande un effort"
Anne Hébert ("La cage", 1990)
"Je me surmène de paresse"
Jules Renard
"Comment faire pour ne rien faire ; Je ne sais rien de plus difficile, c'est un travail d'Hercule, un travail de tous les instants "
Paul Valery
"0ù finit la paresse, où commence la contemplation ?"
Jean Dutour
"La paresse est utile à cause de l'effort qu'elle demande pour être surmontée" Tistan Bernard
Et j'en ai fait pour rédiger cette éloge et qu'elle...paraisse !
LASIDONIE
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