•   Rapportées de mon voyage en Chine ces images viennent, fort à propos, illustrer quelques mots écrits bien antérieurement. La lune pour une lunatique, c'est évident, est toujours présente quel que soit le lieu !

     

    P1050334BIS.jpg-lune.jpg

      (Chine : spectacle sur l'eau de zhang yimou)

     


     

    Avec les fleurs de lune

    J'aime à tresser

    Les colliers fantaisie

    Pour habiller de rêves

    Les jours sans soleil ;

    Inventer un demain

    Avec les mots de pluie

    Qui emperlent les chemins

    De reflets sans pareil

    Ainsi je vais

    Avec mes fleurs de lune

    Et tous mes mots de pluie

    ici, là, proposer

    Mes bouquets irréels.

     

     

     

    P1050333bis.jpg

     

     

     

    Zhang Yimou : réalisateur aussi au cinéma, entre autres, du film "épouses et concubines" et du spectacle de l'ouverture des J.O de Pékin

     

     

    Lasidonie

     

     

     


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    Le premier jet d'idées conduit souvent "au laisser écrire" dans une forme qui ne s'embarrasse pas ou peu de la technique.

    Celle-ci, lorsqu'elle s'en mêle, offre aux mêmes idées un costume différent.


    J'ai tenté de montrer ici les deux habillages d'un poème dont le seul point commun technique est le vers impair si prisé de Verlaine.

    Pour le 2eme poème la nécessité de l'alternance de rimes et le maintien de l'impair (13) conduit à modifier certains mots, ou bien à en changer l'ordre dans le vers, mais en respectant l'idée.


    Ex : pour garder "fange noire", le premier vers se terminera par "l'impossible à croire".

     

    Une lecture attentive ou à haute voix met en évidence le côté "musical" de la forme classique.

     

    IL Y A

     

    O pouvoir me désalourdir  de ce qui m’obsède

    Me maintient m’emprisonne dans une fange noire

    Tout mon être éprouvé ploie sous les coups assénés

    Du sol mouvant  mes yeux ne peuvent se décrocher

     

    Il y a lui, tyran inconscient, insatisfait

    Pressé de fuir, recueilli dans un autre univers

    Au langage mystérieux d’anonymes fantômes

    Dont je suis la seule à détenir le code, la clef.

     

    Rôle écrasant insupporté, bouffeur d’une vie

    Qui s’imaginait, comme paquet-cadeau ultime,

    Enrubannée de multiples tout petits bonheurs

    Simples, modeste réconfort de la dernière heure

     

    Ma tête éperdue s’affole d’images cruelles

     Le cœur trop sollicité se vide de son miel

    Et dans cette avalanche qui déboule, m’emporte

    L’esprit révolté enrage du sort qui s’acharne

     

    Mais il y a Toi et Toi ! Le penser m’ allège un peu

    Vous dire éloigne de moi les pires tentations

    Un peu de ma souffrance s’efface par vos yeux

    Qui refusent aux noirceurs le besoin d’exister

     

    Respiration d’un instant, d’une brève seconde

    Le coeur battant au rythme de l’horloge accordé

    Avant de m’en retourner poursuivie par les ombres

    Dans un monde insaisissable, ô combien redouté.

     

     

    P1050128BIS.jpg

    ( région de Longsheng, Chine) 

     

    A VOUS

     

    O pouvoir me dégager de l’impossible à croire

    Qui me tient, m’emprisonne dans une fange noire,

    Tout mon être éprouvé ploie sous les coups assénés,

    Du sol mouvant  mes yeux ne peuvent se décrocher.

     

    Il y a lui, tyran insatisfait, inconscient

    Pressé de fuir, cueilli par un autre maintenant

    Au langage mystérieux d’anonymes fantômes

    Aux blessures dont moi seule, las, détient le baume.

     

    Rôle écrasant insupporté, bouffeur d’une vie,

    Qui s’imaginait, comme paquet-cadeau d’amie,

    Enrubannée de multiples tout petits bonheurs

    Modeste réconfort des inévitables peurs

     

    Ma tête éperdue s’affole de flashs durs, cruels,

     Le cœur trop sollicité se vide de son miel

    Et dans cette avalanche qui déboule, m’emporte

    L’esprit révolté enrage du sort qu’il supporte

     

    Mais il y a Toi et Toi ! Je vous pense, vous, là,

    Vous dire, et le pire du ciel s’éloigne de moi

    Un peu de ma souffrance dans vos regards s’efface ;

    Mes yeux chargés de noir, par les vôtres, au clair, font place

     

    Respiration d’un instant, d’une brève seconde,

    Le cœur en paix battant l’horloge d’un autre monde

    Dont il faut,  poursuivie par les ombres, s’éloigner,

    Jetée dans l’insaisissable ô combien redouté !

     

    Mais il y a Toi et Toi...

     

     

    P1050049MONTAGNES.jpg(Région de Longsheng, Chine) 

     

    Lasidonie


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    Trois strophes imagées pour définir, selon moi, la fonction du Poète : Se voir et regarder, s'exprimer musicalement, et partager...

     

      P1020283-automne.jpg

    (Automne à Kioto, Japon)

     

     

    On m’appelle poète
    Mais que suis-je d’autre que regard,
    Un regard intérieur scrutant au plus profond,
    Fouillant dans l’obscur des sentiments,
    Dans le vécu des sensations
    Pour les faire vivre de mots
    Vers la lumière les pousser,
    Quand ils voudraient en soi, dans l'ombre, rester,
    Les dévêtir du laid, les habiller du beau,
    Du triste ou du joyeux ?

     On m’appelle poète
    Mais que suis-je d’autre que pâle musicien,
    Musicien d'un langage adapté
    Pour que chante la partition du soi,
    Doublé d'un laborieux technicien
    D'un rythme à rendre attrayant
    Pour d’autres cœurs toucher ,
    Qu’ils entrent en résonnance, vibrant
    Dans la fraternité des mots éclats,
    Ces véhicules d’émotions partagées ?

     On m’appelle poète
    Mais je ne suis que la main
    Tremblante de ce qui l’agite
    Et la presse de l’urgence
    De mettre mes rêves à portée d'autres rêves
    De parler, dire, à l’Autre,
    Car sans lui, mon lecteur, mon écho,
    Je ne serai que main amputée,
    Voix, regard, à jamais condamnés
    A l'asphyxie de l'égo.

     

     

    Lasidonie

     


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      Les idées de ce poème sont celles d'une amie blogueuse aujourd'hui en sommeil d'écriture ; Elle m'avait laissé en 2OO7 un commentaire poétique sur un sonnet que j'avais fait paraitre sur le thème de la mer .

    Avec son accord, j'ai repris, retravaillé, les mots, que j'ai aimés, en ai ajoutés, pour leur donner forme de poème classique. Ils correspondent à un moment de mon présent.

     

     (CHINE)

    526248_4055203501277_421757563_n.jpg

     

     

     

    P1000837.jpgOMBRE-FLEUR.jpg

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     



    L’ombre, double caché que toute nuit rejette
    Se réveille au matin, tyrannie du futur
    soeur siamoise nue de notre silhouette
    Qu’elle révèle crue, sur les sols, sur les murs

    P1030189.jpgOMBRE-copie-1.jpg  (SARDAIGNE)

     Elle s'allonge, à l’infini se tend, s'étire
    Plus active l’été qu’en  sombres mois d’hiver,
    Accompagne nos pas, en intrépide sbire,
    Dans l’obscur, sous les spots, se met à découvert ;

     Elle est rusée, se déshabille de lumière,
    Dissimule le vrai au regard des curieux ;
    L’ombre, cette pudeur qu'on trainerait à terre
    Pour aux autres cacher nos fardeaux misereux !

    divers-1905.jpgOMBRE-MOI.jpg(PLAGE VAROISE)

     

     SIDO ET BEA

    20 mai 2012

    Vous pouvez voir le commentaire d'origine en allant sur les commentaires de l'article  d'un clic ici  : Poème en forme de sonnet : la mer


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