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Petit poème sorti des vieux carnets (2004), l'un de mes tout premiers essais poétiques !
C'est aujourd'hui mon "1/4 d'heure tristesse".
Chanson triste
Ma source s’est tarie
J’ai perdu mon ami
Ma source s’est tarie
Car je n’avais que lui
C’était mon confident
Toujours à mon écoute
C’était mon confident
Rassurant dans les doutes
O mon ami mon frère
Déchirée de soupirs
O mon ami mon frère
Sans toi quel devenir ?
Et vogue ma pensée
Où est-il à présent ?
Et vogue ma pensée
Qu’est devenu l’absent ?
(photo haut var)
J’ai détourné l’ami
En trop cherchant un homme
Qui m’aurait réappris
Me tirant de mes sommes
Le rire, l’espérance
Du rêve et le frisson
D’une main ! Doux silence
Traversé d’émotion.
A disparu l’ami
Celui des chants épiques
Mot jadis favori
Pour designer l’unique,
Le mi, le seul aimé,
Qui chante en harmonie !
Par trop l’ai effrayé
M'en voila bien marrie
Lasidonie ( écrits 2004)
(photo paysage de Chine nord)
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Des déserts froids de nuit
Aux rives du lac opalescent
Sous la lumière brumeuse
A progressé la voyageuse
Puis s’est arrêtée
Attirée par un reflet
Comme dormant
Sur les eaux tranquilles ;
Visage incongru,
Douleur en sillons d’années,
Blessure nue.
Le double, immobile,
Projection hideuse,
Se laisse contempler
Hors du temps.
S'est vue, proche si proche
Du reflet sombre,
O le frisson de la voyageuse !
Détruire, se détruire !
Que les cailloux jetés
Transportent ailleurs
En cercles infinis
Le spectre du présent,
Enferment dans la vase
L’image d’un instant !
Se détourner
Et là-haut regarder
Ces vaisseaux si légers
Qui emportent avec eux
Les regets, les tourments,
les attentes inutiles,
Les contempler et oublier
Les incessantes questions
Les fausses certitudes
Qui rougissent les yeux d'illusions
Et les ferment sur les rêves avortés !
S’est éloignée la voyageuse
Cherchant sa route
Comme perdue
Sur celle des nuages gris, si bas,
Qui entravent le jour
Avançant toujours plus loin
Vers ces déserts chauds de lumière,
Abri des tumultes du coeur,
Jusqu’aux rivages apaisants
De la mer.
Illustrations photographiques : bref aperçu du spectacle "Impressions" , sur le" lac de l'ouest " à Hangzhou, (Chine), dont je presenterai d'autres photos. Je précise que celles-ci sont venues en appui du texte déjà écrit et non l'inverse.
LASIDONIE
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DE LARGESSES EN FOLIES
Elle chante les sables blonds comme les blés
Ondoyant sous le souffle tiède de l’été,
Elle chante l’infini des houles de dunes
Sœurs de la vague océane éclairée de lune.
Elle danse les herbes folles de senteurs
Montées des terres réveillées de leur torpeur,
Elle danse avec les gouttelettes de pluie
Ballet joyeux dans les jardins et les prairies.
Elle aime dispenser le rêve à profusion
Lorsque le ciel s’éclaire de constellations,
Choisir pour la mer la toile qui se déploie
Au soir de flamboyances où le soleil se noie.
Mais tourne, valse, aux accents délirants du vent
Meneuse sans pitié du bal des éléments,
Grogne dans les nues le rassemblement sauvage
Des noirs cavaliers, assaillants d’un jour otage.
Elle aime nous mener du plus haut au plus bas
Illuminer tes yeux, les assombrir parfois,
Chanter, danser ton cœur au fil de mes pensées,
L’éloigner un matin, par l’attente lassée,
Te ramener vers moi un jour inattendu,
Aussi banal que le conte tant de fois lu ;
Le présent entonne nouvelle mélodie
Transformé dans l’instant par mille fantaisies !
Elle m’émerveille, me fait trembler d’émoi
Grignote mes rêves, me jette en désarroi !
Mais pour ses largesses, autant que ses folies
Elle vaut bien d’être choyée, aimée, la vie !
LASIDONIE
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