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1er janvier 2011
On nous promet la rigueur, je commence donc par faire l'économie de deux cartes de mes voeux !! Vous en trouverez UNE en allant sur le blog photo ICI
Sido
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28/12
En ces temps d'apparences étalées, dégoulinants de bons sentiments, de joie forcée, j'ai repensé à un écrit de 2007 relire ici
Et à des commentaires, en forme de regrets souvent, pour la tristesse qui baigne la plupart de mes essais poétiques.
J'avais terminé ainsi :
" Plaire
Mal du siècle fait d’apparence !
Sacrifier à cet autel consacré,
Tentation parfois, commode absence
D’une vérité, austère."
Aujourd'hui je vois ceci :
(Après réflexion, ajout d' illustrations, une Concession "au Plaire" afin d'atténuer les pensées, elles, sans concessions !)
Tricher ?
Tricoter la joie
Avec des fibres usées
Défraichies,
Broder du beau,
Avec des fils noirs
De laideur envahis
Qui enchevêtrent les jours
Et le for intérieur,
S'abstenir
De peindre le mal qui érode
Heure par heure
Griffe l'âme
S'accroche, impitoyable
Comme ces algues dévoreuses
Qui prolifèrent, colonisent
Détruisent
Ce qui faisait le merveilleux
Des rêves en eau bleue ?
Dissimuler ?
Se costumer, faire fête
Avec des nippes en lambeaux
Et comme seuls accessoires
Des copies écornées de mots d'amour,
Des "je t'aime"
Lancés à la volée
Perdus dans le vide du non-être.
Mentir ?
Si l'on peut
De temps en temps,
Et s'oublier
Dans la magie des mots,
Avec eux s'inventer Reine,
Au pays des non-peines,
Jeter ses oripeaux :
En somme le grand jeu,
Qui tremble aussitôt d'illusion
Edifice puéril !
Mais le plus souvent
Aux faux semblants se refuser :
Trop difficile
Tricher, mentir, dissimuler !
Qu'importe le Plaire,
Dire Non,
Ou peut-être
Se taire,
Et livrer la page au blanc,
Définitivement.
Lasidonie
28-12-2010
Photos : TOKIO, Un arbre à contre-jour, et parc d'attraction
11 commentaires -
(Région Aixoise)
Neige au soir de décembre poudre les sapins
Offre à l'homme Noël merveilleuse chemise
Est venu la minute attendue des surprises,
La joie de nos petits fait oublier demain !
Allons, faisons la trêve des sujets qui fâchent
Laissons des autres jours le fardeau si pesant
Alourdi d’anxiété, de revers accablants,
Préserver les rêves, c’est, des plus grands, la tâche.
Offrir visage heureux à tous ces yeux qui brillent
Redonne au cœur chaleur, de celle qui n’est plus.
Tables feront fête, le temps est suspendu
Et l’esprit apaisé, d’un rien de beau s’habille.
Janvier attend son heure, sera fêté aussi
Ou bien appréhendé ! Soyons sans impatience.
Ivresse de Noël, suprême récompense,
Estompe les blessures des heurts, des soucis !
Lasidonie
7 commentaires -
Que reste-t-il aux hommes,
Aux pauvres que nous sommes,
Sinon danser,
Danser jusqu’à en oublier
Que le temps ne cesse de jouer
Avec les peines et la souffrance
Pour mieux offrir en alternance
Quelques cadeaux inattendus,
De ceux que l'on n'espérait plus,
Qui donnent prix à ces instants
Où le cœur étonné, se surprend
A fredonner pour un trait de lumière,
A chanter l'aube première
Prodigue de ses atours,
Et l'Aimer des premiers jours !
Ô Danser...tournoyer
Jusqu'à ne plus penser.
Tandis que les tziganes jouent...
(bulgarie)
Lasidonie
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(Cloitre à Palerme, Sicile)
La voix du silence
Le silence, effroyable vêtement de deuil,
Pèse indéfiniment sur ma banale histoire
Façonnée de sable, brisée sur les écueils,
Allant en naufragée de déboires en déboires.
Ta voix choisit le vide, de mon sort décide.
Les mots me harcèlent du besoin d’exister
De peindre du vieux cœur les brefs sursauts de vie
A quoi bon leur céder s’ils ne sont écoutés
Leur écho, sur moi seule, sonne tragédie
Feindre l’indifférence, étouffer ce qui pleure
En soi de n’être pas compris, se résigner
En luttant chaque jour, ou bien penser « je meure ».
Du trop plein de chagrin vouloir se délester.
Ta voix s’est éloignée, de moi s’est détournée.
J’ai recouvert de noir mes feuilles inachevées
Afin d’insignifier les traces de mes bleus
Mais au soir de ma vie je les ai retrouvées
Encore vibrantes d’indéfinis heureux.
Le silence ne les peut empêcher de dire !
Bien cachés sous le voile, entend les murmurer
Les soupirs interdits, les désirs en délire ;
A vivre ensevelis tu les as condamnés.
Ta voix s’est tue, la mienne s’est perdue.
L’effroyable silence pourvoyeur d’oubli
Du cœur un orateur, souvent un tortionnaire
Se plait à se jouer des rêves éconduits
D’histoire trop banale au parfum délétère.
(Cloitre à Barcelone)
Lasidonie
24-10-2010
7 commentaires
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