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Pourquoi ainsi pleurer
Dit l’hirondelle au grand saule courbé,
Tout en le survolant,
Vois comme sont beaux les reflets
De ton feuillage éparpillé
Dans la transparence des eaux
A quoi bon gazouiller
Dit le saule au bel oiseau printanier,
Surpris en l’entendant,
Ce joyeux par le vent traîné
2coute comme il est changé
En de bien tristes trémolos !
Bonheur et détresse
S’échangent sans cesse,
En valse d' instants
LASIDONIE
6-01-09
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Comment mieux exprimer la naissance et les tourments de la passion amoureuse ? Cet extrait connu du "PHEDRE" de Racine, bien qu'écrit dans une langue dépassée au XXI eme S. reste, dans le fond transposé, au plus de ce que peut éprouver n'importe quel amoureux, à n'importe quelle époque...Ce que la raison refuse au coeur, le coeur le vole à la raison !
Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue ;
Un trouble s‘éleva dans mon âme éperdue ;
Mes yeux ne voyaient plus, je ne pouvais parler ;
Je sentis tout mon corps et transir et brûler.
Je reconnus Vénus et ses feux redoutables,
D‘un sang qu‘elle poursuit tourments inévitables.
Par des vœux assidus je crus les détourner :
Je lui bâtis un temple, et pris soin de l‘orner-------------
D‘un incurable amour remèdes impuissants !
En vain sur les autels ma main brûlait l‘encens :
Quand ma bouche implorait le nom de la Déesse,
J‘adorais Hippolyte ; et le voyant sans cesse,
Même au pied des autels que je faisais fumer,
J‘offrais tout à ce Dieu que je n‘osais nommer.
Je l‘évitais partout. O comble de misère !
Mes yeux le retrouvaient dans les traits de son père.-------------------
Vaine précautions ! Cruelle destinée !
Par mon époux lui-même à Trézène amenée,
J‘ai revu l‘ennemi que j‘avais éloigné :
Ma blessure trop vive a aussitôt saigné,
Ce n‘est plus une ardeur dans mes veines cachée :
C‘est Vénus tout entière à sa proie attachée.
Jean Racine (Phèdre)
LASIDONIE
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Image obtenue en ne gardant de l'original que les deux branches et la mer enserrée ; Le reste a été "bousculé" numériquement
J’imagine
Lorsqu’un flot de tendresse me vague, me houle
Comme rouleau d’argent effleuré de soleil
Se rafraîchit d’écume en laquelle il s’écroule
J’aborde à ton rivage en horizon vermeil
Un autre flot m’amène, délicate ondine
Vers ta rive accueillante aux rires un peu fous
Lorsque lassée des jours en pensée je dessine
Une halte, un abri, pour quelques instants doux
Comme une frêle enfant qui cherche câlins tendres
L’animal familier aimant à se lover
Dans le moelleux sofa dont il ne veut descendre
Ou l’oisillon surpris loin du nid apeuré
J’imagine la niche au creux de ton épaule
Où déposer mon las, réinventer tout bas
Le silence en duo plus parlant que paroles.
Mon refuge mon port c’est l’anse de tes bras.
LASIDONIE
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