•  



    " Ils parlaient tous à la fois et leurs voix insistantes, contradictoires, impatientes, rendaient l'irréel possible, puis probable, puis indubitable, comme font les gens quand leur désirs sont devenus des mots "

    W. Faulkner ( Le bruit et la fureur )

    "A tale..full of sound and fury" C'est une histoire pleine de bruit et de fureur" (Shapkespeare--Macbeath.--)

    ****


     Ce roman fut ma première découverte de cet écrivain. Par association d'idées, j'ai pensé à l'expression "Etre saoul de paroles" ...


    Elle ne l’écoutait plus.

    Cela faisait longtemps qu’elle ne l’écoutait plus ! Elle l’entendait, ou plutôt, elle percevait des sons. Certains jours ils étaient ronronnement. Oh ! Pas celui caressant du félin venu se nicher dans le creux du cou, avide de tendresse, de chaleur douce, mais celui lancinant, sourd, du moteur qui n’en finit pas de démarrer. Parfois la mécanique défaillante demandait le coup de pédale supplémentaire qui transformait le ronronnement en rugissement : Celui du fauve prêt à bondir. Brusquement tirées de la torpeur ambiante, des  bulles de mots jaillissaient. Hélas ! Rien à voir avec le pétillement qui fait frémir le palais, devient picotement sur la langue avant de ravir la gorge, réjouir la tête. Ces bulles lui frôlaient le tympan avant d’éclater d'un coup sec, sans couleur, sans saveur, en perdant leur raison d’être : signifier.

    Elle pouvait alors laisser son esprit jouer à saute-mouton, se faufiler entre les trilles, esquiver le déferlement des torrents tonitruants pour atteindre en pensée les paradis mélodiques, reposants, où les notes sont de miel, enveloppent de velours. Le plaisir en était difficile d’accès. Il en avait encore plus de prix : Le bruit autour d’elle n’avait de cesse de faire valoir ses droits, la harcelant de sonorités en pluies cycloniques.

     

    Image Hosted by ImageShack.us

     

    Oui c’était ça, pensait-elle, l’ouragan, la tornade qui enserre, emporte en tourbillonnant, pas d’autre image pour résumer l’impression de ces moments, où les degrés auditifs montaient par paliers jusqu’à devenir vague de fond. Elle la submergeait. La force assénée, répétitive, faisait perdre, en total paradoxe, toute force au sens des mots, inaudibles.

     

    Image Hosted by ImageShack.us

     

    Un seul désir : Laisser la vague se briser sur la grève silencieuse pour que seule lui parvienne la musique de son cœur…celle qui faisait valser ses rêves.

    Celle là elle l’écoutait .


    LASIDONIE

     

     


    8 commentaires


  • "Regarder ensemble dans la même direction"

    St Exupery


     Cette citation abrégée, connue, m'a inspiré ces mots ; En contre-voix j'ai entendu  G. Apollinaire.

     


    La joie pure, joie qu’on essaime

    N’est pas d’avoir

    Ni recevoir

    Mais recevoir l’amour qu’on sème


    "...Passent les jours et passent les semaines..."

     

    Un vrai plaisir, plaisir bohème

    N’est pas flâner

    Ni partager

    Mais partager quand on vous aime


    "...La joie venait toujours après la peine..." 

     

    Le déplaisir, déplaisir même

    N’est pas rater

    N’est pas manquer

    Mais bien manquer celui qu’on aime

      

     

    "...L'amour s'en va comme cette eau courante..."

     

     

    Une douleur, douleur extrême

    N’est pas d’aigrir

    Ni de mourir

    Mais de mourir sans un je t’aime.


    "...Les mains dans les mains restons face à face..."

    Le vrai bonheur, bonheur suprême

    N’est pas d’aimer

    Ni d’être aimé

    Mais d’être aimé de qui l’on aime.

     

    "...Sonnent les heures...les jours s'en vont..."

    "...Comme l'éspérance est violente..." 



    Image Hosted by ImageShack.us
    Un complément photographique à ce texteClic

    LASIDONIE

    14 commentaires


  • Image Hosted by ImageShack.us


    "Les mots sont comme les glands. chacun d'eux ne donnent pas un chêne, mais si vous en plantez un nombre suffisant, vous obtiendrez sûrement un chêne tôt ou tard".

    William FAULKNER

    ***********

    J'ai voulu en suivant ce brillant romancier, prix Nobel, faire "pousser mon chêne"...


    Je sème mes mots, au hasard,
    Ici, là, posant mon regard
    Sur le vaste univers cosmique
    De mon écran informatique !

    Avec  soin  je cultive certains
    Les bichonne, les suis de loin.
    Dans le terreau  du numérique
    D'autres pousseront. Fantastique !

    Mes mots vivent de l'émotion
    Des surprenantes inventions
    Que chaque passant s'approprie
    Selon son humeur, ses envies.
     

    Ils naissent ainsi transformés
    A l’abri de leur vérité,
    Se jouent des ruses, des messages
    Qui souvent s’égarent volages.

     
    Mais Ils quêtent terre d’asile
    Lassés des jardins indociles,
    Poussés par un rêve lointain :
    Devenir arbre, racine, enfin !



    Image Hosted by ImageShack.us


    Et si vous faisiez un détour par Là 

    LASIDONIE

     

     




    11 commentaires

  •  

     On fait parfois d'étranges rencontres la nuit. Quand elles sont agréables on a envie de dire au jour : " Laisse moi encore un peu rêver "...


    Image Hosted by ImageShack.us

     

    Dans le fracas des jours

    Trop dur, trop long parcours

    J’appelle à moi la nuit

    Celle qui me rapproche

    De Lui

     

    C’est ma nuit bienfaitrice

    Apaisante et complice

    Dans le silence roi

    Son ombre le ramène

    Vers Moi

     

    Je renais de mes cendres

    Me mets à entreprendre

    De rebâtir mon nid

    De recoudre les rêves

    Avec Lui

     

    Ce bonheur là existe

    La nuit nul ne résiste

    Au puzzle qui s’assemble

    Pas à pas nous fait vivre

    Ensemble

     

    Ma nuit, sois éternelle

    Ne sois pas si cruelle

    Prive le jour maudit

    Du réveil qui m’éloigne

    De Lui.

     

     

    Lasidonie 


    16 commentaires






  • J’ai le cœur au bord des lèvres

    Au bord des yeux

    Au fond tout au fond

    D’un abîme de désespérance

    Je voudrai retenir

    Ce qui monte au bord des lèvres

    Au bord des yeux

    Les rend humides

    Faire barrage à l’indécence

    Je voudrai endurcir

    Le  fond, tout le fond

    Et puis le  bord des yeux

     Mais la vague est immense

    Et mon coeur souffre

    De rage, de mal, de colère

    Qui s’échappent du bord des lèvres

    Du fond des yeux.


     


    LASIDONIE

     


    16 commentaires
  •  

    Incapable de savoir à temps le reconnaître,le savourer,la plupart d'entre les humains,laisse filer ce qui aurait pu être du bonheur. Son prix en devient ainsi exorbitant, sur-évalué car chargé de l'aura du "plus jamais", et des rêves embellis par un présent souvent moins attrayant !
    Si nous avions la sagesse d'ouvrir grand les yeux, cette phrase de l'écrivain ou du Poète n'aurait pas lieu d'être !


    "On reconnait le bonheur au bruit qu'il fait en partant"
    Jules Renard

    Image Hosted by ImageShack.us
    Sur cette image "Le bonheur est dans le pré"...le savent-ils ?

    " Si tu veux le rattraper cours y vite cours y vite, si tu veux le rattraper cours y vite. Il va filer.
    Saute par dessus la haie, cours y vite, cours y vite, saute par dessus la haie cours y vite. Il a filé ! "

    Extraits du poème de Paul Fort." le Bonheur"

    Je n'étais pas loin ce jour là...je l'ai su...

    Lasidonie


    9 commentaires