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Hors du virtuel point de salut ? Le virtuel peut-il rejoindre le réel ?
Questions que je me suis posées souvent, tant est devenue ma "bulle " ce rendez-vous quotidien avec tous ces "anonymes" éparpillés aux quatre coins de France et hors de France ! La "disparition" de certains d'entre eux, ces temps ci, qui s'en sont allés rejoindre totalement la vraie vie, rend plus évidente la réponse : Non, ce monde du virtuel n'est pas asile, ni salut, ni ne peut guérir les blessures, les amertumes ; Il ne convient en définitive qu'aux personnalités trempées, capables d'établir la distance suffisante entre le fictif et le réel, de faire de la blogosphère un loisir comme un autre.
Pour les âmes fragiles ou fragilisées, le risque est grand de tout confondre, d'attendre trop de ce qui n'est que jeu de l'esprit, d'accorder trop d'importance aux mots, de les identifier comme conversation échangée de vive voix, bref de s'imaginer dans la "vraie vie".
Qu'en est-il en vérité ? Beaucoup de passe-partout, de vrais faux amis, de formules toute faites, obligées, pour obtenir d'être lu. Car nous sommes ici aussi dans le Paraitre, et non dans l''être.
Nous affichons de nous-même une image, un reflet déjà faussé par l'objectif de l'appareil que manipule l'opérateur qui est soi. Cette image ensuite vit de la vie de chacun. Réel transposé, déformé, histoire collée sur sa propre histoire !
J'ai souvent hésité, fait des pauses toujours interrompues par l'assaut des rêves. Il est temps pour moi de re-ouvrir les yeux ...Avec difficulté. Mais il est temps.
Quelques poèmes, déjà programmés, vont suivre, avant un long breack, ou plus si je n'ai pas trouvé possible cette indispensable distanciation d'avec le virtuel.
Merci à ceux qui m'ont suivie ici avec sincérité.LASIDONIE
18 commentaires -
Un poème écrit pour l'atelier "Papier libre" ayant comme point de départ le titre du roman de Houellebeck " la possibilité d'une île".
(Mon texte n'a rien à voir avec le sujet du livre)
I irrésistible
L pour lointaine
E évasion
Ile, trois lettres sésame
Chapeautées de turquoise
Pour esprit vagabond
Primesautier papillon
Gourmand
De contrées nouvelles
Frangées d’argent
Iles, trois lettres miracle
Sur sable farine
Ombré de palmes
Qui dessinent
Le corps délassé
Abandonné
A la volupté paresseuse.
Un point minuscule, mon île,
Dans l’océan glauque
Des jours sombres
Fragile asile
Où fait relâche
Au cœur des rêves, au bout des mots
Le cœur qui lâche.
I, l’illusion
L de lumière
E étreinte
Pour en savoir plus sur ce roman suivez le lien d'un critique, un peu "féroce" Là
LASIDONIE
4 commentaires -
Enfin la pluie !Enfin, car, ici, dans ce coin de France choyé par le dieu soleil, la nature au supplice quémandait la clémence des dieux du nord, si avares de leur don.
Ils furent généreux et les larmes furent belles et salvatrices.. Elles le sont parfois...
Cliquer sur le haut-parleur pour avoir la musique
Lasidonie
5 commentaires -
Plus brillante, à nulle autre pareille
Une étoile a traversé l’espace
Des milliers de rêves en paillettes d’argent
Se sont accrochés sur sa trace
Mes yeux, mon cœur, longtemps
Eblouis de tant de merveille
L’ont suivie, ont cherché à l’atteindre.
Las, à quoi bon feindre
De pouvoir en voler le diamant
L’étoile trop lointaine, bien trop belle,
Sur son esquif charmant
Etait sourire du ciel
Pour d’autres amants !
LASIDONIE
6 commentaires -
Quand la clarté
Affiche les erreurs
Dévoile les incohérences
Vibre d' inconséquences
Fuir au plus vite !
Tristes faiblesses
Des âmes naïves
Dépourvues de sagesse
De croire encore et toujours
Que tout peut renaître
A l'égal des saisons,
Que la dernière lueur du soleil
Est à soi seul destinée.
Privilège insensé
Déraison,
Folie pure !
A L'eau des orages
Se mêle la terre
Arrachée au passage,
Salissure
Pour la source à découvert !
O, Rester caché
Pour se protéger
Oublier le grand jour
La lumière
Et refermer son coeur
A jamais.
LASIDONIE
5 commentaires -
Etre ta déraison
Ta rivière exotique
Ton pays hors saison
Au charme romantique
De ta maison le toit,
Abri du mal qui ronge,
S’insinue pas à pas
Dans les chemins des songes.
Etre ton ciel de lit
Aux multiples voyages,
De minuit à minuit
Entamés sans ambages.
Ton vaisseau chargé d’or
Pour d’autres aventures
Et leurs secrets trésors
Aux promesses futures.
Etre néon, fanal,
Ou ta veilleuse unique
Jusqu’au dernier des bals,
La dernière réplique.
Mais tu te fais bourdon,
Abeille qui essaime
Ou joli papillon !
Je ne suis que énième,
Une idée, un jalon,
Un autre marque-page
Même pas un prénom
Tout juste un camouflage.
Désirer, soupirer,
Acquérir la sagesse
De toujours dominer
Ses moments de faiblesse
C’est chemin risque-tout
Qui exige énergie,
Briseur de rêves fous.
Il se nomme la vie.
Je ne serai pays
Ni vaisseau, ni rivière
Ni le ciel de tes nuits,
C'est rêverie dernière.
LASIDONIE
13 commentaires -
Il suffit de fermer les yeux
Et j’entends la mer
Psalmodier les chants qui apaisent
Les esprits ballottés par les vents contraires.
L’alternance du flux et du reflux
Vagues du cœur,
Porte haut sa voix
Me fait survoler les abîmes noirs.
Il suffit de fermer les yeux
Paupières closes
Elle vient vers moi
Lécher le pied de la falaise
M’offrir en bouquet d’écume
Les pensées qui osent.
La nuit sera son bleu, un bleu merveilleux !
Jusqu’au point du jour
Elle portera mes rêves
D’autres petits bonheurs
Je verrai adoucies les couleurs
Dessiner d’autres visages
Si proches, si vivants,
Qui m’attirent, me sourient
Une main se tend
Au passage
Une autre appelle
D’un signe chaleureux
Tous ces regards se mêlent
A ceux d’autrefois
Un autre temps, d’autres cieux !
Leurs murmures irréels
Accompagnent mon éveil
Ébloui tout à coup
De la clarté des aurores
Dans le petit matin
Bleu, encore,
Du bleu de la mer au loin
Il suffit de fermer les yeux …
LASIDONIE
09-08
10 commentaires -
Unis, mot effacé du bien vieux dictionnaire
Usé, effiloché, puis tombé dans l’oubli,
Il existe pourtant dans quelque abécédaire,
Dans les contes d’amour, que parfois je relis.
Il sent bon la tiédeur de l’épaule qui s’ouvre
A la tête qui cherche un creux où se nicher,
Exalte la douceur de la main qui recouvre
Celle qui tendrement voudrait se réchauffer.
C’est le cocon du bras posé à l’improviste
Geste charmant qui dit que l’on est bien à deux
Unis, note sortie des doigts du guitariste
Chantant Elle et la mer qui berce leurs aveux.
Unis, un simple mot pour se dire qu’on aime
Pour toucher le soleil dans le coeur de la nuit
Et s’il vient à manquer on peut faire un poème
Un peu de rêve, onguent, pour les espoirs trahis !
LASIDONIE
15 commentaires
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