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NOCTURNE
La nuit, la nuit s’en vient, la porte s’est fermée
Sur le soleil, le ciel ; Autour de moi, en moi
Un abîme, où glissent des formes éthérées
Spectres fugitifs de rêves insoumis, froids.Le noir, le noir s’en vient, et pèse le silence
Sur les eaux, sur la mer ; il gagne aussi mon cœur
Hoquetant une vie, en son incohérence,
Quand l’esprit abusé discerne une lueur !Le vide, le vide est là, il m’aspire, m’attire
Sur son lit fait d’extrême, de pensées sans passé
Sans présent, ni futur au réel qui déchire.
Des regrets, des espoirs, délivrée à jamais.LASIDONIE
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Qui peut prétendre n'avoir jamais utilisé ce SI au moment de prendre un chemin ?
Et si, et si, et si
Pensées qui errent, puis squattent
L’esprit trop indécis
Vont, viennent, ou bien se hâtent
De rattraper le gris.
Rendre vivant LE rêve ?
Si j’osais, une fois,
Pour qu’un Si ne m’enlève
Le courage d’un pas,
Avant qu’IL ne s’achève !
Si je pouvais ! "Tu peux"
Me dit un quelque chose
Sous les cendres du feu,
Une braise un brin rose
Qui s’éteint dans le bleu.
« Fais moi devenir flamme
Mais si, mais si, mais si,
Entends, je le réclame
Tu verras toi aussi
Rougir toute ton âme ».
J’ai soufflé, rien qu’un peu
Trop doucement sans doute
Je voudrais faire mieux
Si, Si ! C’est la déroute
Je suis sortie du jeu !
Trop triste un coeur charbon !
D'Eole, une parcelle ?
Mais non ! Que si, voyons !
Serait-ce l'étincelle ?
Déjà un embryon...
Lasidonie
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Qui de vous se reconnaîtra, amis qui passez ? Mon clin d'oeil malicieux à celui qui n'osera l'avouer..Chut !
Entre toutes mon petit cœur balance
Se disait l’amoureux impénitent
Me voici au fil des jours hésitant
Déboussolé au gré des circonstances
Tantôt se présente joli minois
Au regard clair tout chargé d’innocence
Ou l’autre, noir, qui semble dire : Prudence !
Tantôt c’est un rire qui sonne en moi,
Un sourire divin qui m’illumine
Accélère mon pouls, j’en deviens fou
Comme de ces mots suggérés, si doux.
Elles savent s’y prendre les coquines !
Comme l’errant du désert assoiffé
Je guette l’eau qui ne sera mirage !
Comment choisir devant tant de plumage
Selon le vent je me laisse porter.
Mon cœur est trop petit je le regrette
Tant j’aimerai toutes vous inviter
A longtemps dans ma vie séjourner
N’en soyez offensées belles coquettes
Une petite voix me dit brunette
Ou blondinette ou rousse pourquoi pas.
Mais il est sûr qu’un jour ce sera toi,
L’inconnue, venue me conter fleurette.
Mon cœur soudain deviendra large grand
Pour le remplir de tes yeux, de tes rires
De tout ce qu’il a gardé pour te dire
Ce que toi seule entendra dans l’instant.
LASIDONIE
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Fiévreux, un cœur qui bat
Au rythme de ses rêves !
Palpitations d’émois
Qui agitent sans trêves.
Dis mon cœur, toi, tu bats ?
Si tu t’arrêtais, là.
C’est le Bonheur, un cœur qui chante
Cadence les heures et les jours
Joyeux d’accompagner l’entente
D’un merveilleux duo d’amour.
Dis, mon cœur, allez, chante
Ta flamme vacillante.
Douleur du cœur qui cogne
Tambourine, épuisé
Achevant la besogne
Des pas vite éloignés.
O, dis mon cœur, tu cognes
Recogne, sans vergogne !
Ignorant les coups, les silences,
Merveille ce cœur rajeuni
De toutes ses incohérences
Qui sourit, simplement, au Oui.
Dis mon cœur, mais, tu ris ?
LASIDONIE
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Le temps a fait bombance de mes jours
Il me grignote, me savoure
Affamé il ne m’épargne
Ni de morsures, ni de traces
Jamais il ne se lasse,
Il se tient derrière moi dans le miroir
Mes regards le fuient
Car mon esprit se débine
Devant la mine
Qui observe son ouvrage
Machiavélique
Le temps a fait de mes amours
Un superbe saccage
Dont les restes sans espoirs
Gisent au placard des objets délaissés
Et se traîne mon cœur famélique
De détresse en illusions
A guetter la tendresse d’un rayon
D’où, merveilleux, surgirait
Le verbe aimer.
Hélas dans la lumière des néons
S’écrit en lettres noires
Il est bien tard !
Le temps a fait bombance et s’est moqué
De ma faim, de ma soif d’amour,
Et ne m’a rien laissé.
Le tableau date de mes débuts en peinture
LASIDONIE
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A l’encre de mon cœur je t’ai gravé
J’ai fixé de noir et blanc ton visage
Pour que ma mémoire en garde l’image
Au-delà du temps, fidèle à jamais.
Les couleurs au fil des années pâlissent
S’estompent aussi tous les moments heureux
Aquarellés sur tes traits en rose en bleu
Le souvenir n’en laisse qu’une esquisse
Le noir et blanc jamais ne se délave
De ma vie il marque le clair obscur
De ta présence le reflet futur
De ton absence la persistante lave.
De tes yeux clairs l’océane lueur,
De tes sourires, avant qu’ils ne s’effacent,
Seront redessinées les moindres traces
A l’encre indélébile de mon cœur.
LASIDONIE
Vous pouvez voir l'illustration, en grand format , sur le blog photos ici
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