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Poème sorti de mes tiroirs : La tempête comme toutes les tempêtes se calme--répit des naufragés--pour renaître un peu plus tard. Malheur à ceux qui n'ont pu trouver de bouée ...
L’horizon se charge, s’assombrit, noircit.De lourds nuages emprisonnent l’aurore
M’enveloppent, annonciateurs de la nuit.
Comment échapper au mal qui dévore,
C’est fini !
Reverrai-je le port
Cette halte attendue
Pour abriter un corps
Et son âme éperdue.
Pèse sur moi cette sombre menace
De cet orage si dévastateur
Qu’il m’emporte, me pousse de guerre lasse
Vers un inconnu hostile, sans lueur
Il me glace !
Où trouver un répit
Dans la ronde infernale
Des écueils et des cris
Dans la peur qui s’installe !
Semblait proche le rivage accueillant
Aperçu en rêverie apaisée
Echappée des tumultes grandissants,
Abri, refuge d’une âme épuisée,
Si tentant !
Mais tout n’était que songe
La lumière, illusion,
Tout n’était que mensonge
Le mirage, un félon.
Le clair pour rêver à la lune, éteintMort le soleil, hors d’atteinte l’étoile
Naufragée sans bouée, sans lendemain
Adieu boussole j’arrache ma voile
J’écris fin.
(Poèmes 2005)
LASIDONIE
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Pour finir la semaine , ces quelques notes heureuses, ou nostalgiques, c'est selon ...
Trois allumettes, une par une allumées dans la nuit
La première pour voir ton visage tout entier
La seconde pour voir tes yeux
La dernière pour voir ta bouche
Et l’obscurité toute entière pour me rappeler tout cela.
Jacques PREVERT
LASIDONIE
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Du temps pour réfléchir,Une image à offrir,
Un regard vers l'ailleurs,
Inventé, baume au coeur...
SIDO
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Qui, n'a, un jour, éprouvé ce sentiment de déception, de trahison aussi...
Mis à toutes les sauces
Avec lequel on brasse, on nage,
Pour dire au revoir
En guise de fin de message
Pour remplir un blanc d’un noir,
Un mot
Ecrit Comme ça,
Sans y penser,
Un mot,
Dit comme ça,
A la volée :
« Mes amitiés chez toi »
Pure politesse que l’on prête
A tout va,
Avec sincérité parfois.L’amitié, la vraie
Ne fait pas parler d’elle
N’a pas besoin d’éclabousser
De faire la belle
Elle est modeste, discrète,
Mais sent, devine, va au devant
De celui, de celle
Qu’un geste simple va réchauffer
Très fort en dedans.
Aussi
Quand survient la faille un jour
Blessure d’Amitié rare
Brise autant
LASIDONIE
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Ami comment pourrais je vivre,
La fontaine pleure son eau de givre.
Las, le printemps est encore bien loin,
Nul que lui pour faire fuir mon chagrin !
Entend ce délicat frémissement
De petits riens dans l’air ambiant
Sonnant le glas de saison morte:
Venu des mimosas parfum te porte
Caresse tiède d’un rayon.
L’air bourdonne, danse de chansons.
Tout là-haut dans les futaies dissipées,
De la gent ailée réveillée,
Vibrent les premières notes d’amour
Comme un signal du grand retour.
Mois de désespérant silence !
Ami, il me parlait l’indifférence !
Le sourire sur mes lèvres est passé
L’espoir ne fait plus battre un cœur glacé !
Dans les vergers, les parterres de fleurs,
Vois, la palette de couleurs,
Du vert à l’or, du rose au rouge
La nature s’invite au bal, tout bouge,
L’eau vient de crever sa prison,
Libre elle glousse en son jargon,
La fontaine en frissonne d’allégresse
Le silence s’est tût, liesse !
Carillonnent en signal du grand retour
Les nouvelles notes d’amour.
Leurs promesses m’enivrent : Vivre un été
Délivrée des gerçures du passé.
Je les sens proches et le grand froid m’épargne,
Sais tu, L’impatience me gagne !
Carillonnez, carillonnez, amies
Pour ouvrir les prunelles assoupies
De celle qui, désespérant, attend
La symphonie d'un gai Printemps.
Lasidonie
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En pays Aixois c'était pourtant le tout début de l'hiver...Cette vision nous consolera un peu des premiers jours printaniers "HIVERNAUX"...
.L’hiver a perdu sa blanche casquette
Le printemps l’a chipée, à la sauvette,
Pour nous l’offrir ! Et nous voici frileux
Regrettant presque l’hiver chaleureux.
LASIDONIE
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ELLE
" Vouvoiement, promenade à pied, endroit charmant, il ne va pas tout de même pas me la jouer romantique, c’est du cinéma ! Il est plus expéditif dans sa lettre précédente. Décidemment il est bien étrange ! Et puis … ‘’Missy ? Amoureux’’ ? Y aurait-il déjà quelqu’un dans sa vie ? Le nom de sa petite fille ? Pas de sa femme tout de même ! Une chienne peut-être ? Il me désarçonne complètement. Curieux, ce lac je ne le connais pas. Un lac ! Plutôt un plan d’eau ! Que d’exagération, mais j’aime bien aussi. Toujours de superbes reflets sur ces eaux calmes, des couleurs qu’on ne voit nulle part ailleurs, et du calme…lui qui dit aimer les villes ! Je me demande la tête qu’il a ! Me voilà partie une fois de plus dans les songes. Bien, Est-ce que je lui réponds ?
Pourquoi pas, laissons faire le hasard."
C’est ainsi que par un bel après-midi ensoleillé d’automne indien, Elle et lui se rencontrèrent. Ils empruntèrent comme prévu le petit sentier ombragé ; Quelques saules roux éparpillaient à la surface de l’eau un feuillage délicat. Il faisait doux. Le seul bruit qui ajoutait à la vie végétale de l’endroit était le cri aigu de quelques mouettes venues de la mer proche plonger et repartir, ou celui d’une colonie de canards. Tableau idyllique pour susciter un rapprochement. Jouant parfaitement l’un et l’autre un jeu policé ils échangèrent quelques confidences. Elle apprit que Missy était sa chatte, qu’il l’avait trouvée à la SPA, que sa voiture préférée, celle qu’il craignait tant de perdre au point d’en rêver, était une moto avec laquelle dés que possible il allait dans les pyrénées ! Quant à lui, il sut qu’elle adorait "Fripon "le chien terrier que ses enfants lui avait offert, qu’elle ne dédaignait pas de temps en temps un bon repas dans un restaurant un peu chic, dans une ambiance musicale, qu’elle détestait y dîner en semaine préférant un peu d’animation ; En somme ces deux là pouvaient faire un plus long chemin ensemble .Oui mais…
Ils surent au premier regard qu’ils n’étaient pas faits l’un pour l’autre.
Du haut de ses 1m78, limités aux semelles de ses mocassins, elle plongeait sur les 1m62 de l'inconnu à la moto. Pas très dérangeant si l’on y réfléchit, mais rien, vraiment rien, ne passa dans les regards échangés, les voix entendues, rien de ce petit déclic qui illumine les yeux, donne envie de s’attarder sur l’autre, d’aller à sa rencontre en profondeur...
Aucun sentiment ne peut naître sans l’étincelle spontanée, affinités ou pas ! La première, l’originelle, modifia totalement la vie matérielle de nos lointains ancêtres, l’autre, celle qui fait briller les cœurs, est la seule qui magnifie la vie des " Elle avec LUI "…
LASIDONIE
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Voici une suite au texte précédent, celui opposant ELLE à LUI.
lunatiquebleue.over-blog.com/article-17299669.html
Quelques temps plus tard…ELLE
« Tout de même, IL m’intrigue ! Comment peut-on être aussi basique et aimer les chiens ! Cette question, c'était pour tester sa sensibilité et apparemment sa réponse laisse supposer qu’il en a. Elle cadre mal avec ce côté « rentre dedans », tellement direct, abrupte même ! Ce tutoiement, sans se connaître, curieux ! Décidément, cet homme, plus j’y repense et plus j’aimerai en savoir d’avantage.
Sensible, sensible ? on a vu des êtres détestables adorer des animaux et se montrer glacial avec leurs semblables ! Il semble totalement fana de technologie, un matheux sûrement ! Voilà encore que je m’encombre l’esprit avec des choses inutiles; détestable de balancer entre des contraires. Lui , à l’air d’être « droit dans ses bottes » ! Ah ! Si au moins de temps à autre il pouvait apprécier autre chose que le bruit de son moteur ! Je pourrais tenter un nouveau contact… »
LUI
« Quelle rêveuse, le genre à passer des heures le nez en l’air à contempler le vide ! Bon sang il y a tant à faire dans une journée de plus concret. ELLE me semble complètement hors de la réalité, fragile peut-être, naïve c’est sûr ! Elle y a crû au tableau que je lui ai suggéré puisque je n’ai plus eu de réponse. Une façon de la tester. Pourtant j’ai un peu forcé la dose, nom d’une pipe ! Elle aurait dû le voir d’après ma dernière phrase. Mon hameçon n’a rien donné.
Bof, je ne vais pas me triturer la cervelle avec cette histoire à dormir debout.
Tout de même, si c'était une femme fragile ? Ca donne envie d’être le bras protecteur, qui rassure. Elle aime les sensations fortes, les émotions, je pourrai lui en donner en l’emmenant assez loin avec ma moto dans des coins de montagne que j’aime bien--- je ris en repensant au récit que je lui ai fait de mon cauchemar urbain !-- Du vide, là elle en verrait, et de la belle nature aussi…Allez, c’est dit je la re-contacte »
« Je viens vous tirer peut-être de vos rêveries ! Nous avons semble-t-il un point commun, il pourrait y en avoir d’autres que vous et moi pourrions découvrir -- je pense que vous préférez le Vous, n’est-ce pas ?--- Missy, m’observe, intriguée de me voir écrire, c’est si peu fréquent ! Nous sommes tombés amoureux l’un de l’autre au premier regard, et depuis nous vivons ensemble. Donc je vous propose que nous fassions réellement connaissance. Tenez, le long du petit lac d’agrément du grand complexe résidentiel immobilier qui s’est ouvert récemment il y a un sentier de promenade, nous pourrions y faire quelques pas ? Ce ne sont pas de grands espaces mais c’est charmant. Qu’en dites-vous ? »
( à suivre)
Que va-t-elle penser, cette rencontre aura-t-elle lieu ? Qu'en résultera-t-il ? Demain la réponse finale.
Lasidonie
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