-
Re-découverte d'un poète moins connu des jeunes générations, c'est mon coup de coeur du jour :
La vie nous mène par...le bouton d'une rose
Au jour le jour
Quand d'une perte irréparable
On garde au coeur le souvenir,
On est parfois si misérable
Qu'on délibère d'en finir.
La vie extérieure oppresse :
Son mobile et bruyant souci
Fatigue... et dans cette détresse
On murmure : "Que fais-je ici ?
"Libre de fuir tout ce tumulte
Où ma douleur n'a point de part,
Où le train du monde l'insulte,
Pourquoi retarder mon départ ?
-------
Mais l'habitude, lâche et forte,
Demande grâce au désespoir ;
On se condamne et l'on supporte
Un jour de plus sans le vouloir.
Ah ! C'est qu'il faut si peu de chose
Pour faire accepter chaque jour !
L'aube avec un bouton de rose
Nous intéresse à son retour.
La rose éclora tout à l'heure,
Et l'on attend qu'elle ait souri ;
Eclose, on attend qu'elle meure ;
Elle est morte, une autre a fleuri ;
On partait, mais une hirondelle
Descend et glisse au ras du sol,
Et l'oeil ne s'est séparé d'elle
Qu'au ciel où s'est perdu son vol ;
------
Une larme veut qu'on demeure
Au moins le temps de l'essuyer ;
Tout ce qui rit, tout ce qui pleure,
Fait retourner le sablier.
Ainsi l'agonie a des trêves :
On ressaisit, au moindre appel,
Le fil ténu des heures brèves
Au seuil du mystère éternel.
------
Et sans se résigner à vivre
Ni s'en aller avant son tour,
On laisse les moments se suivre,
Et le coeur battre au jour le jour.René-François SULLY PRUDHOMME (1839-1907)
("Les vaines tendresses")
Note : Le poème étant assez long je l'ai condensé
LASIDONIE
9 commentaires -
Voir, s'émerveiller, admirer et... immortaliser de quelques mots en touches...
Petit matin rose,
Le ciel nous offre sa toile
Les palmes s'éveillent.
Palmier spectateur
tiré de l'ombre, salue.
Le ciel en rougit !
Lumière bleutée
large éventail mentholé
le rose s'éclipse.
Lasidonie
20 commentaires -
L'air de la chanson de Claude Nougaro " Ah tu verras, tu verras, tout recommencera.." trottant dans ma tête, je me suis mise à écrire en fredonnant la musique, et les mots se sont calés...jusqu'au final qu'il m'a fallu adapter pour respecter la versification. Mais la parenthèse enlevée on retrouve le rythme du dernier vers du couplet de la chanson.
Amusez vous à fredonner...
Je ne suis pas l’hiver qui attend le printempsJe ne suis pas la vague, perdue dans l’océan
Ni le lourd ciel d’orage, qui souhaite la pluie
Ni la branche arrachée, la tempête finie
Je ne suis pas automne, qui enterre l’été
Je ne suis pas toujours confrontée au jamais
Ni torrent audacieux courant vers l’aventure
Ni ours mal léché honteux de sa parure
Je suis des quatr’ saisons au fil de mes humeurs
Je suis de la nature ses bonheurs et ses pleurs
Tour à tour eaux dormantes devenant frissonnantes
(Ou bien nuages enfuis) sous les nuées dansantes.
Eh bien oui c’est ainsi,
Je suis moi d’aujourd’hui.
25/01/08
LASIDONIE
21 commentaires -
Une petite fantaisie poétique pour un condensé de sentiments . L'écriture devient ainsi JEU qui dédramatise, sans souci de contraintes classiques, hormis celles que l'on s'imposent...Pour illustrer le Silence : De vastes REGS, rudes, âpres, isolés : les "cailloux du coeur".
VivreAvec l’absence
De tes mots.
Te dire
L’épais silence.
Sourire
Dans le non-sens
Le chaos !
Réduire
Les divergences.
Décrire
Mon impuissance
En solo.
Redire
Nos ressemblances.
Maudire
L’indifférence
En Echo.
Le pire
En récompense !
Vivre
Avec souffrance,
Sans tes mots.
Délire
Sans assistance !
LASIDONIE
28-12-07
22 commentaires -
La polémique n'est pas l'objet de ce blog, mais un petit coup de griffes de temps à autre, pourquoi pas ?
L'an dernier presque à la même époque j'avais exprimé mes impressions acides à propos d'un fait divers " Louis XVI hébergé par Marianne" : lunatiquebleue.over-blog.com/article-5394215.html :
Aujourd'hui cette une d'un hebdomadaire, qui n'est pas ma tasse de thé, dont je ne ferai pas la pub, a attiré mon attention ( la faute ETT est dûe au scanner ), mais pour l'idée véhiculée par le titre accrocheur.
En réalité l'article, non polémiste ( cet hebdomadaire ne l'est pas), se veut un inventaire des différents mode d'exercice du pouvoir depuis la première Présidence élue au suffrage universel, avec un point commun pour toutes : Elles génèrent la courtisanerie, et l'ivresse de puissance grandissante, ce qui mimimiserait, légitimerait en quelque sorte celle...si particulière du " PETIT NICOLAS " ( non ! pas celui de Sempé et Goscinny, qui fait les délices de nos enfants, et dont la fréquentation est des plus savoureuses , non, l'autre...le plus grand des petits).
Pour ma part je verrai bien, revêtu de la perruque, chaussé de cothurnes, accessoires des comédiens dans la tragédie, pour se grandir, notre représentant national. Derrière lui, pressés de l'applaudir pour garder le deuxième ou le troisième rang, force courtisans, belles dames, éclipsées par la future première, pourquoi pas quelqu'évèques ravis que l'on rappelle au bon peuple que la France est fille ainée de l'église (!!!) malgré la séparation de l'église et de l'état, et face à lui , en bon serviteur exécuteur des ordres, le premier de ses favoris dans la noble attitude de soumission.
Mais tout cela n'est que fiction, n'est-ce-pas ?
En France on dit que tout finit en chansons, je finirai en poésie avec
Mr De La Fontaine
La génisse, la chèvre et leur soeur la brebis,
Avec un fier lion, seigneur du voisinage,
firent société, dit-on, au temps jadis,
Et mirent en commun le grain et le dommage
Dans les lacs *de la chèvre un cerf se trouva pris.
Vers ses associés aussitôt elle envoie.
Eux venus, le lion, par ses ongles compta,
Et dit: "Nous sommes quatre à partager la proie".
Puis, en autant de parts le cerf il dépeça;
Prit pour lui la première en qualité de sire:
"Elle doit être à moi, dit-il, et la raison,
C'est que je m’appelle lion :
A cela l'on n'a rien à dire.
La seconde, par droit, me doit échoir encor:
Ce droit, vous le savez, c'est le droit du plus fort.
Comme le plus vaillant, je prétends la troisième la troisième.
Si quelqu'une de vous touche à la quatrième,
Je l'étranglerai tout d’abord*.
* lacs : liens, corde
* tout d'abord : avant,
En somme, Notre Nicolas s'est " taillé la part du lion"...
LASIDONIE
17 commentaires -
Un exercice d'écriture de janvier 2007 avait proposé un thème : rédiger une lettre à un ami, une amie, pour lui faire part de sentiments tûs, reproches ou joies .J'avais choisi de faire paraître une prose humoristique : Lunatiquebleue.over-blog.com/article-6670155.html" lettre à un ami,les affres de l'amitié".3 mots étaient imposés ( en rouge).
,
Voici ces mots présentés sous forme de maxime :
Un engagement d'amitié rompu
c'est le massacre des cadeaux reçus,
Lancer la mémoire dans le couloir du temps
c'est raviver les traces des chemins d'antan.
0000000
J'avais écrit aussi un poème plus "sec". Je vous le livre aujourd'hui, trace d'une déception passagère...
Par faiblesse tu m’avais acceptée
Avec mes joies, mes folies, mes humeurs
Avec sagesse tu m’as conseillée
Dans les aléas de rêves trompeurs
Par gentillesse je fus consolée
De mes chagrins, mes révoltes mes pleurs
Par amitié je me suis réchauffée
Faisant fi de progressives froideurs
Par ton silence je me suis glacée
Incompréhension, brutale stupeur !
Lâcheté ? Un jour tu m’as effacée
Sans un mot de fin pour dernière fleur !
LASIDONIE
10 commentaires -
Je vous invite à la sérénité d'un regard , celui d'un lever du jour sur des eaux apaisées...
En premier plan un rocher aux couleurs de la nuit : Peu de choses au regard de l'immensité argentée ; Un rappel,un "Faire-valoir"..
"Un réveur est celui qui ne trouve son chemin qu'au clair de lune et qui ,comme punition, reçoit l'aurore avant les autres hommes".
Oscar Wilde
LASIDONIE
14 commentaires -
Une voix
Lointaine, inattendue.
Surprise à maîtriser,
Dans le souffle en écho.
Frisson, émotion,
Mots qui s’échappent
Mêlés, entortillés,
Sens perdu
Par l’esprit chahuté, brouillé.
VibrationLe cœur n’est que timbre
La pensée n’est que son
Seulement le timbre, le son
De la voix
Là-bas
Qui s’est tue.
LASIDONIE
16-01-08
15 commentaires
Suivre le flux RSS des articles
Suivre le flux RSS des commentaires