• Un ancien acrostiche pour l'atelier "Papier Libre". Certains ayant pu le lire, je rajoute  donc quelques vers...de circonstance !



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    L
    unatique on m’appelle, la lune est mon étrave

    Avec elle je fuis tous mes rêves avortés

    Si le vent m’emporte je serai son esclave,

    Indifférente à ses assauts j’endurerai

    Douleur, heureuse de disparaître, sans entrave

    Oublieuse poussière, et tourments envolés !

    Ne soyez pas tristes amis, je serai légère,

    Inaccessible au mal qui grignote à jamais

    Et me brûle le cœur ! Je rejoins l’éphémère !


    Lunatique on m’appelle ; La belle, là haut, me suit

    Auprès d’elle, j’ai réconfort des maux de la terre.

    Sur son rivage j’aborde, laisse mes ennuis,

    Songes maléfiques que le soleil éclaire

    Errant dans la pensée : Un éveil qui détruit !  

     

         Lasidonie



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  • Je m’enivre

    Dans la faible clarté du jour

    De ce que mes yeux

    Persiennes ouvertes

     Sur mon amour

    Délivrent

    De lumière éblouie

    Sur ce visage qui s’évade

    Au pays des songes,

    Me fait aimer la vie.

    C’est en lui que je puise

    De mon présent le bleu

    De mes nuit la beauté !

    Douceur exquise

    Soupir heureux !

    Portée par ton souffle apaisé

    Je m’envole

     Avec toi mon enfant

    Pour d’aériens instants

    Que je vole,

    Au temps.

     

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    Axel, 4mois 1/2


    Lasidonie

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  • ....elle en avait été à la fois heureuse, et inquiète sans trop savoir pourquoi.

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      Les yeux de Lulu  s’attardaient sur l’horizon, il ne restait plus que quelques traînées rosées dans un coin de ciel de plus en plus sombre. La traîne ! Le battement sourd qui s’était apaisé reprit de plus belle, scandé par le sang qui affluait, semblait se répandre jusque sur son visage. La traîne, la robe de mariée, premier choc, première décharge d’adrénaline. Il avait voulu l’accompagner, elle ne le voulait pas. «  Superstition absurde, avait-il dit, sur un ton péremptoire, histoire de bonnes femmes d’un autre temps, Lulu, on est au XXème siècle, le temps des jeteuses de sort est terminé, allez, donne moi le numéro de téléphone, nous aurons ainsi tous les renseignements pour situer la boutique. » Lulu avait fini par trouver inutile de lui tenir tête, il montait le ton, elle n’aimait pas çà, ni le bruit qui vibrait dans sa poitrine. Dans son émoi elle lui donna un mauvais numéro. Bien évidemment l’occasion de laisser déverser sa fureur lui était servie sur un plateau ! «  Pourquoi mentir, tu ne vois pas à quel point tu es stupide, cette robe est un prétexte, au fond tu ne veux pas m’épouser, c’est çà, n’est ce pas, allez dis le, mais dis le donc ! ». Elle se revit, en larmes, incapable de prononcer une parole. Damien était subitement quelqu’un d’autre, un inconnu qu’elle regardait s’agiter, crier et qu’elle avait envie de fuir. Pourtant elle n’avait pas bougé ! L’eau calme le feu, ses larmes avait interrompu le déferlement de mauvaise humeur, Damien l’avait prise dans ses bras «  Mon amour, ma douce, pardonne moi, je t’aime tant, tu es mon poisson de lune, mon unique, mon toujours : là, ne pleure plus, tu iras seule, où tu voudras, je t’attendrai à l’extérieur ». Lulu entendait ces paroles comme si la voix de Damien lui parvenait de loin, rythmée par les boum, boum, boum, plus affaiblis de son cœur. Pour la détendre il avait fait le pitre, lui avait  pris le chapeau de paille un peu défraîchi par les longs après midi  d’été passés au bord de l’eau, s’en était affublé en le déformant «  Ils font les mêmes pour les hommes ? ». Elle n’avait pu s’empêcher de rire et de lui pardonner !

      La nuit tombait peu à peu ; la plage n’était plus qu’un étang noir, presque sans vie, animé parfois d’un bruit furtif celui de l’écume légère provoquée par la barque d’un pêcheur, ou le clapotis  apaisé du ressac sur les galets. Lulu  aimait tout particulièrement cet instant suspendu entre chien et loup, demi teinte d’ombre, où les formes des choses perdaient de leur épaisseur, mais restaient encore perceptibles. Une sorte d’état de semi conscience, celui qui précède le sommeil profond, le moment des songes éveillés. Instants privilégiés où l’imaginaire cherche à percer le secret de la vie, de la mort, de la disparition de Damien la nuit de la St Jean. Lulu connaissait le secret : Il l’avait abandonnée avec leur petite Emilie pour un joli jupon tout neuf. Mais elle avait préféré dire à sa poupée de 3 ans « papa est parti pour son travail loin, très loin, mais il nous aime »  Elle frissonna soudain, ce diable de bruit resurgissait en elle…Elle se leva, tourna le dos à la mer, et lui abandonna ses souvenirs. C’était il y a longtemps, pensa lulu, «  ce soir le soleil a été magnifique »… 

                                                                                                                                                                             20/10/07

     
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    LASIDONIE

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  •  Ce texte écrit pour "la Nuit de l'écriture" devait respecter 4 consignes : Un bruit récurrent, l'évocation d'un  numéro, un secret de nuit et la phrase " ils font les mêmes pour les hommes ? ". Il devait être rédigé entre 19h ( annonce du sujet) et 7h ( limite d'envoi) du matin suivant et comporter de 5000 à 6000 caractères.
    Pour ne pas lasser la lecture je le publie en deux parties.


     

      Le soleil venait tout juste de sombrer au loin dans la ligne frangée qui délimitait la mer et l’horizon.  Lulu, immobile, avait suivi son déclin. Ce spectacle sans cesse renouvelé ne la lassait jamais. Elle avait « son siège », un énorme rocher plat dominant la plage  qu’elle avait découvert un jour, en flânant. Il était parfait ce fauteuil d’orchestre, juste en face du point de fusion. C’est le mot qui lui venait à l’esprit pour désigner le minuscule cercle orangé s’évanouissant au contact de l’eau. Fusion de deux éléments, unis en une fraction de seconde. Ce soir avait été particulièrement fabuleux ! Le ciel lourd de nuages en certains endroits, donnait à la toile de fond, une variété inouïe de formes, qui peu à peu se chargeaient de teintes de plus en plus chaudes.  Les rayons or irradiaient en transparence, balayant l’écume tels les spots d’une gigantesque scène de théâtre. Lulu médusée savourait….Orange, or, blanc nacré, rose, cédant la place au rouge flamboyant. Le brasier géant semblait avaler les derniers points violacés du ciel tandis que le disque solaire peu à peu s’enfonçait pour n’être plus qu’un demi cercle de plus en plus réduit. Lulu ne pouvait détacher ses yeux de cet endroit où  l’union du feu et de l’eau avait eu lieu.


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      Le feu et l’eau ! Image de nos deux caractères pensa Lulu. Le visage de Damien traversa son champ de vision, et cette seule pensée déclencha les battements désordonnés de son cœur. Elle l’entendait cogner dans sa poitrine, une sorte de basse sourde continue, audible jusque dans ses oreilles. Damien c’était son brasier, une étincelle suffisait à déclencher en lui des explosions de bonheur démesuré, ou  des flammes d’agressivité incontrôlée. Imprévisible volcan dont elle avait du mal à calmer les ardeurs. D’autres images déferlaient en vagues successives dans sa tête. Leur rencontre, un soir d’anniversaire auquel l’avait invité une amie de faculté, ce regard accrocheur, insistant qui l’avait enveloppé pour ne plus la lâcher. Puis ces rendez-vous qu’il lui avait presque arrachés, impatient de la revoir, et peu de temps après l’évocation de leur futur mariage lancée à la volée comme si cela allait de soi, sans discussion. Dés ce moment le bruit à l’intérieur d’elle-même avait commencé ! Elle se sentit ce soir là comme prisonnière ; elle en avait été à la fois heureuse, et inquiète sans trop savoir pourquoi.

    (A suivre, demain)

    LASIDONIE

     


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       Une curiosité découverte au hasard d'une flânerie, qui témoigne d'un bel optimisme...de façade ? 





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    Où l'art d'embellir la réalité...



    Bon Dimanche

    LASIDONIE

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  •  

    Un autre voyage, celui-ci, bien différent...

     



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    Je voyage dans tes yeux
    Leur couleur de jade me transporte
    Vers ces îles lointaines
    Aux eaux cristal, translucides,
    Tièdes au corps, douces à l’âme.
    Je m’y perds avec bonheur
    Apaisée.

     

    C’est le soleil chaleureux, réconfortant
    Qui caresse ma peau,
    Enfièvre mes pensées
    Quand un éclair plus vif en accentue la teinte
    Chargée de mordoré,
    Je m’y perds avec volupté,
    Revivifiée.

     

    De gris soudain les voici assombris
    Orage, nuage de tristesse,
    Une contrariété passagère, un souci ?
    Ils me projettent vers ces terres hostiles
    Que visitent inlassablement vents et pluie.
    Je m’y perds avec effroi

    Coeur lourd inquiet

     
     

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    Tes yeux sont couleur horizon
    Navire en partance pour escapades joyeuses,
    Que le ciel soit clair ou charbon
    Lâchant les amarres qui l’entravent
    Il se sent libre et léger.
    Avec lui je vogue, heureuse,
    Abandonnée.


    Texte écrit dans le cadre de l'atelier "Papier libre" , je l'ai légèrement modifié.

    LASIDONIE

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    Promenade d'automne


    Lorsque la nature est si belle, a-t-on besoin de mots ?
    Ne rien dire et admirer en silence ...

    C'était à St Antonin,au pied de la Ste Victoire, emblème d'Aix en Provence, Sur les traces de Paul Cézanne...


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    La ste Victoire peinte par Cezanne en 1887


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    LASIDONIE

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  •  

     

     

    Un flash-back sur un poème  en vers impairs  publié sur mon blog au tout début.

    Vacances, voyages, partir. Partir !  N'est-ce pas aussi fuir ce que l'on a en nous ?

     

     

    Voyage

     

                   Il est des voyages qu’on aimerait oublier :

    Projetés , baignés dans une atmosphère irréelle

        S’effacent du quotidien les peurs, tous les regrets.

     L’esprit distrait s’abîme dans les visions nouvelles.

     

     

    Couleurs, parfums, ravissent un cœur  égratigné !

    Les sons surprenants de musique inhabituelle

    Eloignent la mélodie des violons écoutés

    Et leur cortège de rêves brisés qui m’appellent.

     

     

     

     

    Disparus les vifs chagrins, les vaines espérances.

     Un à un palissent les visages familiers,

     Photo vieillie. L’âme en paix savoure le silence.

     Le temps s’éternise dans l’éphémère trop aimé.

     

     

     Pourtant il faut revenir, sortir du sortilège

    S’arracher brutalement au bonheur de l’oubli.

     Et resurgissent les angoisses que rien n’abrège

     Le mal est présent, tenace, il n’était qu’endormi.

     

     

     

    Enchantement payé d’une morsure cruelle !

     Tout a repris sa place, les souvenirs réveillés!

          Comme ces amourettes qu’on croyait éternelles

    Il est des voyages qu’on aimerait oublier.

     

     

     


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