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Voulez-vous rêver avec moi ?
Quelques secondes pour écouter
Le murmure sur les rochers
le bruissement des buissons inclinés
Une minute pour se laisser porter
Par l'eau pure et fraîche, là-bas,
Courant libre, sans tracas,
Une heure pour penser
A tout, à rien, à ce qui s'est dispersé
Avec l'onde tumultueuse du passé,
Une éternité de Paix en soi.
Avez-vous rêvé avec moi ?
LASIDONIE
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Aujourd'hui nous partons à la découverte d'un groupe vocal anglais extraordinaire " les Kings'Singers" qui du sacré au profane, de la Renaissance au monde contemporain nous invite à l'évasion musicale "A Capella".
Leur professionnalisme, n'empêche pas aussi parfois la fantaisie !
Regardez et écoutez cette version de J.S Bach...Très personnelle, et... décontractée !
Bonne écoute et bon Dimanche.
LASIDONIE
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Cette perspective visuelle, couloir d'un monastère, débouche sur une porte ; Qu'y a-t-il derrière ? Le noir ou la lumière ?
Celui qui médite vit dans l'obscurité ; Celui qui ne médite pas vit dans l'aveuglement ; Nous n'avons que le choix du noir.
Victor Hugo
Belle évidence...Poétique... Je me plais à imaginer que dans le noir profond, volontaire, celui qui permet de chasser l'accessoire, peut arriver la clarté de l'essentiel. Encore faut-il déterminer quel est SON ESSENTIEL...Rester dans le noir ? Allumer la lumière ? Libre arbitre de chacun.LASIDONIE
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Atelier d’écriture ludique : "ce matin là"
Consigne : Ecrire la suite en faisant re- apparaître les éléments principaux de ce qui précède (Léa et son compagnon, pressés, se rendent en voiture à l’église pour soutenir un ami venant de perdre un proche. Dans un dépassement la voiture fait un tonneau). On peut lire le début du récit ici :
http://valerieagalivres.over-blog.com/article-13064195.html
Léa n’entend plus rien…Elle dort…
Mais ce n’est pas un sommeil banal. Les bruits autour d’elles n’existent plus, il est vrai, ses yeux lourds sont clos, mais la sensation est là dans son corps, dans son esprit. Une sorte de bien être cotonneux, vaporeux, et des images, une abondance d’images comme autant de tableaux défilant dans l’encadrement des vitres d’un train, entraînées par la vitesse !
Pas le temps de distinguer les détails, juste l’empreinte de couleurs, de formes lointaines. Léa aimerait bien pouvoir disposer de plus de temps pour admirer. Le temps, il fallait toujours courir après lui, ou tenter de le devancer. D’ailleurs elle se demande ce qui l’a amené dans ce wagon, pourquoi elle se sent tout à coup si détendue, elle qui du matin au soir s’agite pour faire face : le boulot, l’école des enfants, et les courses du samedi ! Et puis caser quelques moments de tête à tête avec Steve, quelques dîners avec les copains, sans oublier belle-maman !
--Comme je suis bien, se dit Léa, dommage quand même pour le paysage ! Trop vite, vraiment trop vite ! J’aperçois un bleu turquoise là bas déjà remplacé par de l’ocre vif, serait-ce la mer et la côte rocheuse ? La mer ! Il faudra que je dise à Steve de téléphoner à Fabrice, on a passé chez lui de super vacances ! Les enfants ont adoré…Sa maman elle aussi était ravie d’être distraite de sa maladie par l’animation qu’ils ont semé ! J’espère qu’elle va mieux. Oh ! Un clocher ! Clocher, église…Pourquoi suis-je dans ce Wagon ? Il est souple, silencieux, je ne sens aucune secousse, comme c’est agréable de se laisser porter, flotter presque, une impression de bain doux dans une eau tiède ! La mer, Fabrice, les enfants, Steve, un clocher…
Une image est venue obstruer celle qui agrémentait la vitre du train : un téléphone noir et le visage flou de Steve, blanc, trop blanc.
---Il faut que je me réveille, pense Léa, je dois rêver ! Notre combiné n’est pas noir, mais gris, et Steve, mon Steve, il a encore le hâle de l’été ! Je veux sortir de ce compartiment, cette mollesse, cette absence de bruits, ne me vaut rien. Pourquoi suis-je partie ? Pourquoi suis-je seule et dans un train ! On ne le prend que rarement, la voiture c’est quand même plus pratique, même si la circulation certains jours…
« Hélas ! Je ne peux plus rien pour eux ! » L’ambulancier referme les portes du fourgon sur Steve et Léa. Ils ont fini de courir après les heures. L’éternité les accueille.
LASIDONIE
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Ce texte est paru dans l'atelier " Papier libre", les mots imposés sont en évidence
Ce fut un été bien étrange
Celui des désirs insoumis, capricieux
Oscillation entre espérance et désillusions
Battements du cœur audacieux
Qui, fébrile, insensé, imagine ! Palpitations
A l’approche de la rencontre, mélange
De joie incontrôlée,
De crainte inavouée,
Comment freiner l'esprit qui accélère ?
Capter, attendre un signe
De ces yeux clairs
Discrète traduction d’un émoi partagé ?
Guetter,
Etre enivrée d’un sourire
Du partage d’un rire
Et puis vouloir mourir de chagrin
Devant l’indifférence
L’évidence
Contre laquelle lutter en vain !
Tu fus mon dernier été mélodie,
Tantôt sombre, tantôt brûlant !
Feuilles mortes, rêves détruits
Mon automne est là maintenant.
LASIDONIE
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"Nous existons dans le regard des autres" me dit, sur l'article précédant, Patrice,un passager nouveau. C'est précisement ce qui conduit, je pense, à la difficulté d'être !
Dire adieu !
Le pouvoir !
Adieu à ce qui fut soi-même,
Ou plutôt à ce qui hors de soi
Permettait de se sentir vivre,
Exister pour et parce que…
Des rêves,
Merveilleux,
Tant de phares pour le présent
Pour fixer les désirs, les joies,
Ainsi s’oublier
Dans le passage du temps !
Dire adieu !
Le pouvoir !
Bannir l’attente du naufragé
Dont la vie ne tient
Que par la main qui se tend
Le regard qui soutient !
Ne pas penser,
Juste, en spectateur, regarder
Ne chercher qu’en soi l’horizon.
Fuir, dire non,
A la présence,
Illusoire partage chaleureux,
Morale dépendance !
Ainsi oublier
En affrontant le temps !
Dire Adieu !
N’exister que par lui,
Apprendre,
Et si on le peut,
Etre heureux. !
Merci pour vos messages déposés à l'entrée de ma caverne.
LASIDONIE
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Je mets des points de suspension
Je ne peux plusJ’ai essayé,
Je n’assume plus,
Tout me file entre les doigts
Le vide est en moi
Il ne me lâche pas
Alors écrire à quoi bon !
Ce n’est plus un secours
Ni un horizon.
Que viennent les jours meilleurs
Pour m’arracher du cœur
L’insupportable ?
Je l'ai espéré, en vain.
J'ai eu du temps pour me leurrer
A en perdre le goût
De tout.
Du temps pour me vautrer
Dans le passé
Sa fausse lueur
A perdre la notion des heures !
Du temps à gaspiller
Pour imaginer, m'inventer
...Le désert !
Pouvoir conjuguer au présent
Celui qui m'a fait défaut hier
L'oubli !
Quand ?
L'ours en moi s'agite,
Réclame sa caverne éloignée
Pour s'en aller dormir sa vie
Sans plus rêver.
SIDO le 9-10-2007
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Etonnante redécouverte de cet écrivain qui, dépoussiéré des usages, des modes de son temps , analyse avec perspicacité, grande finesse, les comportements humains. Voici trois phrases relevées dans le chapitre : "Du coeur", il y est question de l'amitié, de l'amour au sens étroit, puis au sens large, l'amour des autres.
"Etre avec des gens qu'on aime, cela suffit ; rêver, leur parler, ne leur parler point, penser à eux, penser à des choses plus indifférentes , mais auprès d'eux, tout est égal "
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''On n'est pas plus maître de toujours aimer, qu'on l'a été de ne pas aimer ...c'est faiblesse que d'aimer : c'est souvent une autre faiblesse que de guérir ; on guérit comme on se console: on n'a pas dans le coeur de quoi toujours pleurer et toujours aimer."
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"Il y a du plaisir à rencontrer les yeux de celui à qui l'on vient de donner"
Lasidonie
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