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Ecrire oui
Mais quoi ?
La pensée flotte,
Papillon moribond d’un été
Aux couleurs poussière
Ailes dépoudrées en dérive
Touffeur, pas un souffle,
Ni discret murmure,
Rien que le silence,
Le silence du néant des idées.
Tient ?
Un picotement sur la main
Molle, indifférente au sommeil des doigts.
Un papillon rescapé vient de s’y poser !
Lasidonie
11 commentaires -
Pour faire plaisir à son public :Écrire sur la légèreté, sur la joie,
Le bonheur à n’en pas douter
Aime à être flatté !
Dire que l’on voit la vie en rose,Masquer, tricher sur ses humeurs,
Habiller ses états d’âme de clarté
Chanter les oiseaux, l’eau, le soleil
La griserie de l’aurore au réveil !
Ce serait simple de plaire à son public,
D’attirer à soi ceux que le destin malmène
Venus chercher dans les mots séduisants
Alléchants, réconfortants
L’oubli de ce qui pèse ou gêne,
Oui ce serait simple d’ignorer le noir,
De ne pas traverser le miroir !
Mais l’âme en souffrance
Ignorante des atours déployés
Laisse les mots
Exhiber ses oripeaux
Au lieu de les cacher !
Plaire
Mal du siècle fait d’apparence !
Sacrifier à cet autel consacré :
Tentation parfois, commode absence
D’une vérité, ma vérité.
7-09-07
Lasidonie
14 commentaires -
Gaie, pourquoi pas ?...c'était hier. Ce n'était, je l'ai dit, qu'un minuscule flash !
Ce poème, comme une litanie triste il est vrai, se lira, selon votre humeur, au premier ou au second degré...
L'oiseau ne vole plus
Siffler, il ne veut plus,
Tu as coupé ses ailes
Son ciel s'est fait la belle.
Tu as soufflé le froid
Il en subit la loi.
Se battre est impossible
Son mal est indicible !
Le voici englué,
Retenu prisonnier
Dans cette marée noire !
En la vie comment croire?
Il est trop faible, trop fatigué
Il préfère s'abandonner,
S'enfoncer dans la nappe froide
Du soleil ignorer l'oeillade !
Ce soir l'oiseau s'est tût
T'en es-tu aperçu ?
LASIDONIE
14 commentaires -
Et si pour une fois
Portée par un je ne sais quoi
D’imperceptible,
D’une fin d’été la senteur,
Ou dans l’air une tiédeur
Ensoleillée, caressante,
Une dernière cigale qui chante,
Si, cette fois là,
Je me laissais aller
Sans souci de prosodie
A laisser courir sur le clavier
Des mots gais
Ceux qui effrayés me fuient
D’être les sollicités perpétuels
Des nuages noirs, des cieux inondés,
Des tempêtes en ribambelles !
Si…
Rien qu’hypothèse, une pensée volatile,
Une fraction d’atome
Venue graviter en moi,
Une poussière pour laisser trace
Du mot Joie.
Si… !
Et si j'ajoutais pourquoi pas ?
Lasidonie
9 commentaires -
Ecrire sur la joie de vivre, j'ai des difficultés à le faire, je m'efforce d'aller puiser dans les mots des autres pour contrebalancer ce que mon esprit a de morose ! J'ai retenu ces quelques vers d'Aragon : la vie y est célébrée de façon inhabituelle...Belle image que celle de " Brûler la vie"
Je danse au milieu des miracles
Mille soleils peints sur le sol
Mille amis mille yeux ou monocles
M'illuminent de leurs regards
Pleurs du pétrole sur la route
Sang perdu depuis les hangars
Je saute ainsi d'un jour à l'autre
Rond polyforme et plus joli
Qu'un paillasson de tir ou l'âtre
Quand la flamme est couleur du vent
Vie ô paisible automobile
Et le joyeux péril de courir au devant
Je brûlerai le feu des phares
ARAGON (Feu de Joie)
LASIDONIE
12 commentaires -
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Beaucoup de rediffusions sur nos écrans télé, je sacrifie à la règle ce week-end avec un des premiers plats réchauffé de ce blog ...
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XXI eme siecle, siècle de la vitesse, du bruit, des achats "kleenex" , et de la solitude.. En perpétuelle recherche déguisée de l'inaccessible, on se trouve, on se perd, on se jette, on se garde parfois : un petit dé a roulé sous les doigts et affiché le bon numéro.
Clic pour déclic
Un petit clic un soir.
Rompre la solitude et la monotonie ,
Sur le clavier, geste sans importance, pour voir,
Finir un jour sans vie.Un petit clic, un soir.
Voici le long défilé des âmes errantes
Accrochées à l’espoir
Irraisonné, patient, d’un lendemain qui chante.Vous cachez votre cœur déçu, ô malheureux !
Des mots colorés, roses !
L’humour vient au secours des plus tristes aveux !
Il fera beau, on ose !
Un seul clic : le sésame
De charmants rêves à portée de doigts découvert
Dissimule des profils tous les bleus à l’âme
Et ce qu'elle a souffert.Un clic, pour cœur à prendre !
Echanges, puis brèves rencontres sans lendemain.
C’est le gel à pierre fendre !
Déceptions, regrets ? Un nouveau clic dés demain !Puis un soir, par hasard,
Dans le dédalle des invites quelque chose
Accroche le regard.
C’est un nouveau départ que le destin propose.
Un soir un petit clic
Le clavier partenaire du simplement dire,
Ou un joli déclic
Pour une prochaine histoire heureuse à écrire.
LASIDONIE
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