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L'été revient ...souvenirs...Ils se reconnaîtront, peut-être, celui, celle, qui passent...ont passé...
Fenêtre, distance, l'été est tout près et déjà loin...
Un tour de piste
Premiers jours de l’été, la sphère des saisons
Mois après mois me happent dans l’indifférence.
Pluie ou soleil, froid ou chaleur, c’est une danse
Qui m’entraîne, étrangère, dans ce tourbillon.
Monotonie des riens insignifiants à vivre
Qui passent, oiseaux sans couleur, au vol trop furtif
Les yeux captent une trace, mais ne la suivent, passifs.
Ainsi le souffle du temps, peu à peu, expire.
S’est déroulé en moi l’écheveau des années
Fils embrouillés, fibres distendues sous l’effort,
Obscurité angoissante, cœur sans ressort,
Soudain la lumière dans les sombres journées.
Premiers jours d’un été, le malicieux destin
Joue avec les âmes par les dieux séparées !
La mienne, pour un curieux chant, s’est arrêtée
Au carrefour du rêve qui mène à ton chemin.
Eblouissant partage d’émotions communes !
Du fin fond de l’obscur exulte la clarté,
La source donne vie au désert mal aimé
Je goûte la pluie, le soleil, saisis la lune !
Un automne radieux, un hiver qui sépare,
Un été ride grise dans le souvenir
Se mêlera aux saisons mortes à venir,
Trace de l’inachevé d’une amitié rare.
Premiers jours, derniers jours, un cycle, un tour de piste
Tourbillon, routine, indifférence, en soliste.
Lasidonie
12 commentaires -
Pourquoi es-tu si triste ?
Pour peindre de rose ton regard
Nous irons voir
Les collines enfiévrées de soleil
Dont le ciel d’un bleu pur
Exalte les contours,
Les champs teintés du parme
De senteur parfumée
Enivrante
A la tombée du soir !
Le mistral faiblira
Epuisé
De s’être époumoné
Sans cesse,
Pour repousser les attaques
De son rival venu de l’est.
Alors
Assis à l’ombre des chênes bien vieux
Nous goûterons au bonheur
D’être là,
Tous les deux
12 commentaires -
Il m'a été demandé un jour de dire ce qu'était selon moi la poésie :
Un poète c’est d’abord un regard intérieur, qui cherche au plus profond de son être des sensations, des sentiments, que seuls les mots, ou l'image, pourront exprimer. Ce regard s’enrichit de ce que les yeux perçoivent de beau, de laid, de triste ou de joyeux. La poésie ? une façon de sortir de soi tout ce qui s’y terre. Une sorte de catharsis.
Un jour naît le besoin impérieux « d’oraliser » par l’écrit, de créer une harmonie, une adéquation entre le cœur et le langage, trouver le terme le plus juste, le plus évocateur, accompagner d’une musique, celle des sonorités agencées, du rythme des vers qu’ils soient classiques ou libres. On touche ici à la technique, différente suivant les écoles. Mais le plus important c'est d’exprimer le mieux possible une émotion, pour la faire passer à d’autres, en y ajoutant la transposition symbolique de l'image ou du dessin comme l'ont fait d'illustres noms.
Le poète communique son vécu, réel ou imaginaire, ses rêves, qui deviendront un peu celui du lecteur. Car toute écriture ne s’accomplit que dans l’appropriation de celui qui la reçoit.
Le blog,à défaut de publication réservée aux vrais talents, m'en a offert la possibilité...
Lasidonie
15 commentaires -
Bonjour à tous, merci de vos passages. Je n'inscris pas vos mots dans la signification de ce proverbe : Ce sont ceux de l'amitié virtuelle qui a besoin de l'aide des écrits pour se manifester, pour exister...
"La parole que tu n'as pas prononcée est ton esclave,
celle qui est sortie de ta bouche, devient ton maitre"
Proverbe arabe
Une autre façon, imagée, de dénier à la parole la suprématie sur le silence !
Le mot exprimé ne peut plus être rattrapé , les promesses non plus !
En ces jours où tant de paroles ont battu les villes et les villages, refermer les portes, se soumettre en esclave au silence pour mieux réfléchir, exercer ses responsabilités, voilà qui nous ramène à l'actualité...
Lasidonie
10 commentaires -
La poésie,c'est aussi une voix, sans elle peu de musique pour porter les mots...
La mienne va se taire quelque temps, je vous laisse avec elles, un duo...
La voix comme une musique confidentielleDonne toute sa pesanteur de vie aux mots.
Elle en est une interprète perpétuelle
Et de son éclatante couleur un écho.
Elle s’affaiblit par les distances ou bien le temps.Mais entêtée, elle s’élance, franchit l’espace
Et sans être invitée rompt votre isolement
Occupe toutes les pensées, laisse une trace.
Parfois dialoguiste modeste d’un duo
Elle s’invente bel instrument du harpiste
Pour accompagner discrètement le solo
Du prodigieux ,mais trop envahissant, flûtiste.
Un jour d’être l’ombre des mots parfois lassée
Vexée par le charmant ballet de ces danseurs
Aériens, libres, qui la tiennent éloignée,
Elle hausse la note, pousse un cri de rancœur !
Puis, enfin apaisée, reprend aussitôt place,
Se fait douce dans le concert inachevé.
Voix et mots vous êtes des partenaires parfaits,
Une vibrante harmonie que rien ne remplace.
LASIDONIE
18 commentaires -
En un soudain fracas le verre s’est briséMon esprit est à vif, la magie est rompue.
Les reflets argentés qui m’avaient fait rêver
Sont fragments morcelés d’une image inconnue.
La transparence avait esquissé au détour
D’une ombre la forme floue de mes espérances
Vision magique, magnifiée par le faux jour,
Projection radieuse d’un futur en instance.
Ma vie s’est accrochée dans l’oubli du réel
A la clarté découverte, à cette verrière
Translucide vibrant comme un joyeux appel.
Plus rien d’autre n’existait, hors cette lumière.
Parfois quelques nuages gris l’assombrissaient
Mais le repère dans la vitre opalescente,
Un peu plus lointain, était là, je le croyais !
Mes yeux en acceptaient les variations troublantes.
La vitre s’est brisée en un soudain fracas
Sans raison apparente et les rêves avec elle !
Les lambeaux tranchants forment un rideau d’éclats,
Peu miroitants reflets de ma vie en dentelle.
LASIDONIE
15 commentaires -
"Dans les larmes s'attardent un espoir"
Simone de BEAUVOIR " Les Mandarins"
Paru en 1954, ce roman de Simone de Beauvoir a obtenu le prix Goncourt et a eu un succès considérableLes thèmes sont multiples : l'indépendance de l'écrivain vis-à-vis des partis ( de gauche) dont il se sent proche et qui veulent le récupérer, l'oubli et le pardon qu'on peut accorder ou non à ceux qui ont fait les mauvais choix pendant la guerre, thèmes auxquels se mêlent l’histoire personnelle de personnages dont on a pu voir en filigranne Camus, Sartre et l’auteur.
Il y a de très belles pages sur le devoir de mémoire, sur les choix de vie, sur la littérature et la place de l'art vis à vis de la misère et de la réalité sociale.
Simone de Beauvoir, dans certains chapitres de ce long roman, et dans les toutes dernières pages, s'y montre terrifiée par la mort, la mort des disparus qu'elle a connus et aimés, la mort de son compagnon auquel elle ne pense pas pouvoir survivre, sa propre mort enfin. Pourtant, elle n'a, quand elle l'écrit, pas encore cinquante ans.
Elle clôt le livre sur cette interrogation : "Qui sait? Peut-être un jour serai-je de nouveau heureuse. Qui sait?".
….Un ESPOIR dans les larmes
( source : internet)
LASIDONIE
8 commentaires -
Une grille, porte infranchissable à découvert laissant entrevoir le défendu, ou porte-protection d'un jardin intérieur ? J'aime les grilles...
Tu dis m’écouter ?
Comment le peux-tuQuand tes portes sont closes
Que mes mots restent enfermés
Prisonniers abandonnés
Dans une geôle obstruée.
Nulle lumière ne s’y pose !
Ils ne peuvent être perçus
Ni entendus…
Un oui, je t’écoute ! A quoi bon !
Il travestit poliment un non
Qui n’ose s’affirmer
Par crainte de blesser.
Pourquoi donner l’illusion
D’un intérêt bienveillant ?
C’est bien plus déstabilisant
Qu’une nette négation.
Mes mots désormais,
Je l’ai compris,
Devront rester
Au fin fond de mon esprit
C’est mieux ainsi.
LASIDONIE
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