• L'été revient ...souvenirs...Ils se reconnaîtront, peut-être, celui, celle,  qui passent...ont passé...


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    Fenêtre, distance, l'été est tout près et déjà loin...  

     

     

    Un tour de piste

     

    Premiers jours de l’été, la sphère des saisons

    Mois après mois me happent dans l’indifférence.

    Pluie ou soleil, froid ou chaleur, c’est une danse

    Qui m’entraîne, étrangère, dans ce tourbillon.

     

    Monotonie des riens insignifiants à vivre

    Qui passent, oiseaux sans couleur, au vol trop furtif

    Les yeux captent une trace, mais ne la suivent, passifs.

    Ainsi le souffle du temps, peu à peu, expire.

     

    S’est déroulé en moi l’écheveau des années

    Fils embrouillés, fibres distendues sous l’effort,

    Obscurité angoissante, cœur sans ressort,

    Soudain la lumière dans les sombres journées.

     

    Premiers jours d’un été, le malicieux destin

    Joue avec les âmes par les dieux séparées !

    La mienne, pour un curieux chant, s’est arrêtée

    Au carrefour du rêve qui mène à ton chemin.

     

    Eblouissant partage d’émotions communes !

    Du fin fond de l’obscur exulte la clarté,

    La source donne vie au désert mal aimé

    Je goûte la pluie, le soleil, saisis la lune !

     

    Un automne radieux, un hiver qui sépare,

    Un été ride grise dans le souvenir

    Se mêlera aux saisons mortes à venir,

    Trace de l’inachevé d’une amitié rare. 

     

     

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    Premiers jours, derniers jours, un cycle, un tour de piste

    Tourbillon, routine, indifférence, en soliste. 



    Lasidonie


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    Pourquoi es-tu si triste ?

    Pour peindre de rose ton regard

    Nous irons voir

    Les collines enfiévrées de soleil

    Dont le ciel d’un bleu pur

    Exalte les contours,

    Les champs teintés du parme

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    Des lavandes, merveille

    De senteur parfumée

    Enivrante

    A la tombée du soir !

    Le mistral faiblira

    Epuisé

    De s’être époumoné

    Sans cesse,

    Pour repousser les attaques

    De son rival venu de l’est.

    Alors

    Assis à l’ombre des chênes bien vieux

    Nous goûterons au bonheur

    D’être là,

    Tous les deux

    Encore


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    LASIDONIE

     


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  • Il m'a été demandé un jour de dire ce qu'était selon moi la poésie :


     

     Un poète c’est d’abord un regard intérieur, qui cherche au plus profond de son être des sensations, des sentiments, que seuls les mots, ou l'image, pourront exprimer. Ce regard s’enrichit de ce que les yeux perçoivent de beau, de laid, de triste ou de joyeux. La poésie ? une façon de sortir de soi tout ce qui s’y terre. Une sorte de catharsis.  
    Un jour naît le besoin impérieux « d’oraliser » par l’écrit, de créer une harmonie, une adéquation entre le cœur et le langage, trouver le terme le plus juste, le plus évocateur, accompagner d’une musique, celle des sonorités agencées, du rythme des vers qu’ils soient classiques ou libres. On touche ici à la technique, différente suivant les écoles. Mais le plus important c'est d’exprimer le mieux possible une émotion, pour la faire passer à d’autres, en y ajoutant la transposition symbolique de l'image ou du dessin comme l'ont fait d'illustres noms. 


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     Le poète communique son vécu, réel ou imaginaire, ses rêves, qui deviendront un peu celui du lecteur. Car toute écriture ne s’accomplit que dans l’appropriation de celui qui la reçoit.


    Le blog,à défaut de publication réservée aux vrais talents, m'en a offert la possibilité...



    Lasidonie

     

      

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  • Bonjour à tous, merci de vos passages.
    Je n'inscris pas vos mots dans  la signification de ce proverbe : Ce sont ceux de l'amitié virtuelle qui a besoin de l'aide des écrits pour se manifester, pour exister...



    "La parole que tu n'as pas prononcée est ton esclave,  


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     celle qui est sortie de ta bouche, devient ton maitre"

     




     
    Proverbe arabe



    Une autre façon, imagée, de dénier à la parole la suprématie sur le silence !
    Le mot exprimé ne peut plus être rattrapé , les promesses non plus ! 
    En ces jours où tant de paroles ont battu les villes et les villages, refermer les portes, se soumettre en esclave au silence pour mieux réfléchir, exercer ses responsabilités, voilà qui nous ramène à l'actualité...



                                                              Lasidonie


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  • La poésie,c'est aussi une voix, sans elle peu de musique pour porter les mots...
    La mienne va se taire quelque temps, je vous laisse avec elles, un duo...




    La voix comme une musique confidentielle

    Donne toute sa pesanteur de vie aux mots.

    Elle en est une interprète perpétuelle

    Et de son éclatante couleur un écho.


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    Elle s’affaiblit par les distances ou bien le temps.

    Mais entêtée, elle s’élance, franchit l’espace

    Et sans être invitée rompt votre isolement

    Occupe toutes les pensées, laisse une trace.

     

    Parfois dialoguiste modeste d’un duo

    Elle s’invente bel instrument du harpiste

    Pour accompagner discrètement le solo

    Du prodigieux ,mais trop envahissant, flûtiste.

     

    Un jour d’être l’ombre des mots parfois lassée

    Vexée par le charmant ballet de ces danseurs

     Aériens, libres, qui la tiennent éloignée,

    Elle hausse la note, pousse un cri de rancœur !

     

    Puis, enfin apaisée, reprend aussitôt place,

    Se fait douce dans le concert inachevé.

    Voix et mots vous êtes des partenaires parfaits,
    Une vibrante harmonie que rien ne remplace. 



    LASIDONIE


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    En un soudain fracas le verre s’est brisé

    Mon esprit est à vif, la magie est rompue.

    Les reflets argentés qui m’avaient fait rêver 

    Sont fragments morcelés d’une image inconnue.

     

    La transparence avait esquissé au détour

    D’une ombre la forme floue de mes espérances

    Vision magique, magnifiée par le faux jour,

    Projection radieuse d’un futur en instance.

     

    Ma vie s’est accrochée dans l’oubli du réel

    A la clarté découverte, à cette verrière

    Translucide vibrant comme un joyeux appel.

    Plus rien d’autre n’existait, hors cette lumière.

     

    Parfois quelques nuages gris l’assombrissaient

    Mais le repère dans la vitre opalescente,

    Un peu plus lointain, était là, je le croyais !

    Mes yeux en acceptaient les variations troublantes.

     

    La vitre s’est brisée en un soudain fracas

    Sans raison apparente et les rêves avec elle !

    Les lambeaux tranchants forment un rideau d’éclats,

    Peu miroitants reflets de ma vie en dentelle.

     

    LASIDONIE

     

     


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    "Dans les larmes s'attardent un espoir"

    Simone de BEAUVOIR " Les Mandarins"


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    Paru en 1954, ce roman de Simone de Beauvoir a obtenu le prix Goncourt et a eu un succès considérable

    Les thèmes sont multiples : l'indépendance de l'écrivain vis-à-vis des partis ( de gauche) dont il se sent proche et qui veulent le récupérer, l'oubli et le pardon qu'on peut accorder ou non à ceux qui ont fait les mauvais choix pendant la guerre, thèmes auxquels se mêlent l’histoire personnelle de personnages dont on a pu voir en filigranne Camus, Sartre et l’auteur.

    Il y a de très belles pages sur le devoir de mémoire, sur les choix de vie, sur la littérature et la place de l'art vis à vis de la misère et de la réalité sociale.

     

    Simone de Beauvoir, dans certains chapitres de ce long roman, et dans les toutes dernières pages, s'y montre terrifiée par la mort, la mort des disparus qu'elle a connus et aimés, la mort de son compagnon auquel elle ne pense pas pouvoir survivre, sa propre mort enfin. Pourtant, elle n'a, quand elle l'écrit, pas encore cinquante ans.

     

    Elle clôt le livre sur cette interrogation : "Qui sait? Peut-être un jour serai-je de nouveau heureuse. Qui sait?".

     

    ….Un ESPOIR dans les larmes

    ( source : internet)

    LASIDONIE


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    Une grille, porte infranchissable à découvert laissant entrevoir le défendu, ou porte-protection d'un jardin intérieur ? J'aime les grilles...



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    Tu dis m’écouter ?
    Comment le peux-tu

    Quand tes portes sont closes

    Que mes mots restent enfermés

    Prisonniers abandonnés

    Dans une geôle obstruée.

    Nulle lumière ne s’y pose !

    Ils ne peuvent être perçus

    Ni entendus…

    Un oui, je t’écoute ! A quoi bon !

    Il travestit poliment un non

    Qui n’ose s’affirmer

    Par crainte de blesser.

    Pourquoi donner l’illusion

    D’un intérêt bienveillant ?

    C’est bien plus déstabilisant

    Qu’une nette négation.

    Mes mots désormais,

    Je l’ai compris,

    Devront rester

    Au fin fond de mon esprit

    C’est mieux ainsi.


    LASIDONIE

     

     

     


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